Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Dada...


Alors voila, j'aurais evidemment pu vous faire un article follement instructif et trés interessant sur le dada (le mouvement dada, bande d'incultes, pas le cheval !), mais comme je n'ai ni la fibre professorale, ni l'envie de me torturer les méninges, je ferais comme d'habitude un article inutile...



Et oui, ça y est, maintenant que je suis une artiste (sic), je dois faire des trucs d'artistes. Dans un élan de folie furieuse, je me suis donc decidée à ne pas passer mes vacances au pieu, activité certes rejouissante, mais peu enrichissante, mais plutôt à courir les expos. Ce que j'ai commencé aujourd'hui même par l'expo Dada au centre Pompidou.

Dejà, rien que sur le trajet RER je me suis posée pas mal de questions quand au bien fondé de ma décision. Est-il réelement utile que je debourse 5 euros 20 pour me retrouver tassée sur une banquette en skai marron sentant le vomi, mes fesses sentant, elles, la main du voisin qui tente de se frayer un chemin encore plus prés d'elles... Mais tout à une fin, heureusement, et aprés quelques injures bien senties, me voici forum des halles. Emergeant à la surface, respirant enfin, mon champ de vision s'emplit immédiatement de la faune la plus hallucinante qu'il m'ait jamais été donnée de voir (bon, là, j'exagère un peu quand même). Des racailles en jogging Burberry voisinent avec des troupeaux de gotho pouffes exhibant leur plus beaux maquillages, tendance impressiono-monstrueux, et leur plus jolis corsets sur leurs poitrines plates... Des groupes immenses de Playmobils se croient super forts aux bolas, et des fashionistas de l'extrême se cachent sous ce qui me semblent être des rideaux de macramés... Me prenant subitement pour un marsouin, je fends la foule environnante (je sais, la métaphore est pas forcement evidente...) et arrive sur cette plage de béton qu'est le parvis du centre Pompidou.


Là, je tombe en arrêt devant un sosie de Serj Tankian qui agite son posterieur en mangeant des chiffons. Tout de suite, ça casse le mythe (si mythe il y a). Mais non, je ne m'attarderais pas, j'ai un but, et je ne m'apiteoirais pas non plus sur ces pauvres Parisiens, obligés de bronzer sur béton alors que moi, chez moi, j'ai du sable.
Après une queue de... Oula... Euh... Beaucoup, j'entre enfin dans le saint des saint. Et là, il fallait s'y attendre, je dois encore patienter pour obtenir un billet. Billet qui, soit dit en passant, coûte la moitié de ma cornée droite. Mais bon, la queue aurait pu être agréable si je ne m'étais pas emportée contre une vieille grugeuse qui se croit tout permis... Or, je me suis emportée... Mais passons.
Dûment munie du divin passe, j'entre dans une expo qui, Oh rage Oh desespoir, n'est pas la bonne (ça, j'aurais pas du le dire, je vois bien que vous me prenez pour une conne) et qui, Oh rage, Oh desespoir, est emplie d'enfant. Moi, j'aime pas les enfants, c'est comme des nains, mais en pire, et ça me met de mauvaise humeur.
Je traverse donc en trombe les cabanes a ombres et autres couloirs forestiers (je n'allais quand même pas vous remettre le coup du marsouin métaphorique !). Mais bon, comme je suis douée d'un formidable sens de l'orientation, et surtout que je sais lire les panneaux, je gravis 6 étages, haletante, me sentant telle une alpiniste escaladant l'Everest, la langue pendante, réjouie a l'idée de planter mon drapeau sur cet expo qui se doit d'être le sommet.

Et ben non, j'ai menti, il y avait des escalators.


Mais là, aprés avoir constaté que oui, Paris vu d'au dessus c'est joli, quel ne fut pas mon desarroi de remarquer que ce qui semble être mon ennemi personnel en cette journée palpitante est encore là, et oui, la FILE D'ATTENTE ! Qui plus est, je ne sais pas si vous vous êtes dejà retrouvés environnés d'italiens purs et durs mais il n'y à rien de rejouissant à ca. Ce jour là, j'ai renié une partie de mes origines. Par ce que, franchement, entre les hennissements joyeux des femmes, les regards Rayons X des hommes, et la gestuelle qui, dans une file serrée, se transforme très vite en baffes, j'ai vraiment passée un sale quart d'heure. Plus qu'un quart d'heure même.




Alors, du coup, quand je suis rentrée dans l'expo, j'ai cru défaillir de bonheur. Mais ce moment de joie fut cependant très court, car je ne tardais pas à réaliser que, si file d'attente il y avait, c'est que les salles étaient bondées. Et puis bon, un musée remplies de gens transpirants qui, trés franchement, ont plus l'air d'être là pour promener bébé ou Bobonne que pour apprécier des oeuvres (et, tant qu'à faire, épater mon prof d'histoire de l'art), c'est tout sauf agréable. C'est même frustrant.
Du coup, moi, mon periple initiatique dans le dadaisme s'est transformé en course, les oreilles emplies des vociférations des gosses et des discussions manucures de leurs mères, des hurlements italiens, des cris espagnols et des flashs japonais...

Moi, franchement, les musées, ça me fiche la migraine... Demain, je me fais un combo Louvres/aspirine.
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