Extrait du site https://www.france-jeunes.net

A scanner darkly


Entre "Matrix" pour son fond et "Sin City" pour sa forme, un film original et inspiré.



Ville d'Orange city en Californie. 2013. Dans ce futur proche, la lutte du gouvernement américain contre la drogue fait rage. 20% de la population est accro à une nouvelle drogue, la drogue M (Mort). Sur le long terme, cette dernière a pour effet de réduire les neurones, ce qui amène à une regression partielle du cerveau. Mais la lutte contre la drogue se conjugue désormais à celle du terrorisme.

Le policier Bob Arctor (Keanu Reeves) est contraint de jouer les taupes dans un réseau terroriste présumé malgrè sa réticence. Ce réseau est composé de ses amis proches : Jim Barris (Robert Downey Jr.) spécialiste raté en invention de pointe, Ernie Luckman (Woody Harrelson) junkie de la première heure, Donna Hawthorne (Winona Ryder) dealeuse de M et Charles Freck (Rory Cochrane) drogué qui commence à sentir les effets secondaires de la drogue.

1er Juin 2005. La révolution esthétique au cinéma arrivait en la présence du long métrage "Sin City" de Robert Rodriguez. Travail sur fond bleu, nuances apportées sur le noir et blanc classique,... Ce film rouvrait la voie à un nouveau genre. Quelques mois plus tard, "Renaissance" créee par des studios français arrive. Le noir et blanc est aussi revisité mais tout en restant proche d'un dessin animé esthétiquement parlant. Voici maintenant "A scanner darkly", le nouveau film de ce genre.


Le scénario est assez complexe. Proche d'un "Matrix", il distille les informations au spectateur au compte goutte afin de garder tout un mystère qui trouvera une réponse. Si l'histoire est travaillée et intéressante, elle reste trop floue. Es indices nous sont donnés mais le scénario se court-circuite lui-même en omettant d'informer le spectateur sur quelques détails. L'ensemble devient donc à un moment donné incompréhensible, une succession de délires et de situations en tous genres. Dès lors l'ensemble devient trop brouillé pour que l'on y voit clair et le spectateur s'y perd.



Par ailleurs, l'esthétique a été travaillé ce qui semble être l'argument principal du film. L'image devient un mélange de dessins animés et d'animations évoluées. L'image est animé d'une façon égal à une caméra mais dont le cell shading recouvre l'ensemble. Le résultat final est époustouflant de réalisme et de beauté.

De plus, il est très difficile de parler de la performance des acteurs via un tel procédé. Force est de reconnaitre le jeu de qualité de Keanu Reeves en personnage torturé par sa conscience. Celui de Winona Ryder en dealeuse bizarre, de Robert Downey Jr en hâbleur loufoque et de Woody Harrelson en junky syphonné sont également de grande qualité.


Un film mi animation mi classique possédant un scénario intéressant mais complexe dont le seul attrait reste un exercice de style graphique plutôt réussi. A voir occasionnellement.
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