Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Désorde dans ma vie


On ne se console pas des chagrins, on s'en distrait et la source de nos chagrins est d'ordinaire dans nos erreurs. Mais ma douleur à moi je la garde, elle me procure plus de bien que de mal.



Le premier janvier 2005, je sentis pour la première fois dans ma courte vie le vide que laissait la mort d'une personne chère. Elle était ma lumière, notre soleil à tous, la source de nos joies et de nos peines. Elle était venue de loin pour finir ses jours parmis nous, sa famille, peut être que l'être humain s'entoure de ses proches à l'approche de sa fin.
En vérité, je n'avais jamais pris sa maladie au sérieux. Alors que tout le monde se faisait du soucis, je ne faisais qu'éviter les questions et repondre vaguement. Je n'étais pas assez présente, je culpabilise encore et encore à chaque fois que je me souviens d'elle. C'est à la perte d'une personne qu'on reconnait sa vraie valeur. On avait passé le nouvel an ensemble, elle nous disait qu'elle se sentait guérit et le répétait sans cesse. Comment pouvez vous perçevoir la mort d'une personne que vous avez à peine quitter en pleine forme, heureuse d'avoir retrouver sa joie de vivre ? Le choc de cette nouvelle me figea et me paralysa pendant un certain moment, comme si le temps n'existait plus. Aucunes larmes ne coula de mes yeux traumatisés à sa vue, comme si mon esprit n'acceptait pas cette réalité et jamais je n'accepterais la mort de ma tante, je me posait tellement de questions sans réponses à son sujet que je finis à ne rien comprendre. La seule chose qui me préoccupait à cet instant était de consoler ma cousine (sa fille), alors que je ne pouvais me consoler moi même.


Souvenirs

Et ce n'est que jours aprés jours, en se rappelant tout les moments passées ensemble, quand je commençais enfin à comprendre qu'elle ne serait plus là et que ça ne serait jamais plus comme avant, que je commençais à verser toute les larmes que j'avais garder jusqu'ici. Je ne pouvais plus supporter la vue de ma grand mère choqué à la mort de son premier enfant, de mon père traumatisé car elle mourut dans ses bras et de tout ses gens qui étaient la pour elle, je vivais dans un vertige, je m'éloignis de tout ce qui pouvais me rappeler d'elle et je déchirais cette page pour ne jamais en parler jusqu'à ce jour et ce n'est pas sans peine que le fais. Maintenant, aprés une année du décés je me rends encore au cimetière pleurer sur sa tombe, mais tout en pleurant je ne peux m'empêcher d'afficher un sourire en visualisant les magnifiques moments qu'on partageait ensemble, c'est ce qui fait de ma douleur un bénéfice.
A la mèmoire de tati, je t'aimerais toujours.
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