Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Les sous-sols du manoir


C'est ma ptite histoire, dites m'en des nouvelles, j'espère qu'elle vous plaira !



Exténuée, je m'affalais sur le sofa de l'entrée principale. Avant de fermer l'œil, je crus apercevoir de la fumée...

Me redressant, je regardai une nouvelle fois l'angoissant manoir dont j'avais hérité. C'est vrai qu'il était angoissant ce manoir, mais j'était heureuse de savoir qu'il avait appartenu à mes grands-parents ainsi qu'à mes arrières grands-parents. Maman, elle, a passé toute sa modeste vie dans cette vieille demeure. Quand à mon père il radotait sans cesse que cette maison tombait en ruine. Ah, ces deux-là, ils me manquent terriblement; parfois j'ai beaucoup de mal à me remémorer leur visage, mais je me fais peu à peu à leur mystérieuse mort.

Le compas de l'horloge indiquait 19 heures, les invités ne devraient plus tarder, je suis impatiente de leur faire goûter mon rôti ! Je me dirigeai précipitamment vers le four qui dégageait une fumée noirâtre, l'ouvrit et à ma grand stupeur, je ne trouvai que de la fumée. Cherchant vainement une explication rationnelle à cette disparition, je perçus le bruit que réalisait la cloche d'entrée et regagnant le vestibule, j'ouvris la porte qui étrangement résista. Cette porte qui auparavant me paraissait ordinaire, me sembla soudain comme méconnaissable, laissant naître en moi un certain malaise. Je m'efforçais de garder le sang froid et j'entrepris de trouver une autre sortie au plus vite. J'errai dans les couloirs sans vraiment savoir où aller quand mon regard se tourna vers un lugubre escalier. Soudain, je fût prise par une subite envie de m'y aventurer, comme si j'en étais obligée. En dépit de ma peur et perplexe à l'idée de ce qui m'y attendait, je descendis. J'aperçus enfin l'aboutissement de cet interminable escalier et je m'arrêtai net, le souffle coupé par ce que je venais d'apercevoir. Je m'attendais à tout... Sauf à ça.

Réunis dans un immense salon, mes invités, là... Habillés de noir, ils avaient l'air effondrés, et cherchaient du réconfort auprès des autres. Bientôt je vis mes parents, plus tristes encore. Maman était agenouillée devant un cercueil et répandait toutes les larmes de son corps.
Ne pouvant me contenir, je m'écria : " Maman !! "
Mais personne ne parût m'entendre. Stupéfaite, je m'avançais vers Papa, qui tentait de prendre Maman entre ses bras, pour que je puisse en faire de même. Je ne fit que passer à travers eux.
Pétrifiée, mes yeux se posèrent sur la plaque mortuaire et je vis inscrit : "".
Sous le choc, je fit quelques pas en arrière. C'était mon nom...
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