Extrait du site https://www.france-jeunes.net

L'amour apaisera-t-il le mal de vivre ?


N'y-a-t-il rien de mieux pour décrire à autrui ce que l'on ressent que de livrer une page de son journal ? Certes il n'est plus intime si on le laisse ouvert au cybermonde entier, c'est pourquoi certains noms ont été changés et les extraits sont assez anciens, je ne suis pas complètement exhibitionniste non plus...



"Existe-t-il un remède qui soigne le mal de vivre ? Je ne voudrais pas laisser transparaître de la tristesse dans cet écrit, ce serait de la maladresse. Je ne suis pas triste seulement blasée, dans l'attente éperdue que la vie puisse me sourire. Aujourd'hui, c'était la fin des partiels. Rémi, Laurent, Justine et moi allons fêter leur fin demain soir dans un pub normalement mais ceci m'enthousiasme à peine. Boris et moi, on s'est à peine parlés, pendant une pause entre deux exams : dans le couloir, Rémi, Laurent, Justine et moi parlons. Boris entre dans le couloir, on se regarde, on se sourit puis on se parle vite fait des banalités concernant les partiels. Mais Rémi et Laurent se moquaient de lui... "


Boris...

"Si je suis blasée, si des maux insupportables de vivre me démangent, c'est parce que le monotone de mon existence m'accable, je voudrais qu'il laisse place au bonheur, à la joie. Et ceci pour une raison bien précise : l'absence d'amour. Le seul moyen de raviver cette vie monocorde, ce quotidien blafard est de connaître l'amour avec Boris. Car même les meilleurs amis, l'accumulation des fêtes, le succès dans les études ne sauraient apaiser les tourments qui me narguent. Je ne peux apprécier ma vie, même les instants les plus anodins, qu'en présence d'une seule personne : Boris. "


Ouvrir les yeux

"Je reprends les cours lundi. Il faut que je trouve le moyen, la force d'entreprendre, de prendre en main cette vie sentimentale dissolue. Je ne peux pas continuer à me perdre dans l'attente irraisonnée d'un geste divin. Je ne peux pas me contenter d'imaginer mon magnifique futur en sa compagnie. Je ne peux pas me résoudre à me noyer dans mes illusions dorées, dans mes rêves éveillés blancs d'amour passionnel et d'espoirs latents. "


Peur, sentiment universel

"Lundi. Je lui ai fait comprendre que j'étais aphone. Oui, je fais du chant, ce sont les risques. Chaque jour, je me dis "aujourd'hui, je passe à la phase drague" mais je me prétexte un rhume qui me rendra idiote ou comme aujourd'hui une voix qui me fait défaut. En réalité, je n'en ai pas la force, ni le cran, paralysée par la peur de sa réaction, par la peur des désillusions. Je feinds si bien l'indifférence alors qu'à l'intérieur je chauffe, je brûle, j'implose. Je me sens lourde. Tous ces sentiments qui errent en moi, se confondent, se perdent, me trompent. Ceci est insupportable, la beauté de ce que je ressens ne veut plus, ne peut plus rester enfermée. Cela dure depuis des mois. Des mois que je le considère comme mon premier VRAI amour. Je m'étais dit au début de cette nouvelle année de fac, que désormais avec les garçons, je ne perdrais plus de temps. Si un me plaisait, je devais foncer. Or, il m'est apparu comme mon premier amour ainsi je ne pouvais me résoudre à agir sans réfléchir. C'était trop important pour risquer de tout salir en cédant à l'impulsivité. "
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