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Est-ce un progrès que de ne pas croire ?


Est-ce un progrès que de ne pas croire ? Croyants ou non croyants ? Cet article s'adresse à tous...



C'est un progrès que d'abandonner les illusions de la religion pour les certitudes de la science. En revanche, ne pas croire est le propre d'esprits médiocres, bornés et bassement matérialistes.


C'est un progrès que de ne pas croire

L'humanité n'a pu progresser qu'en abandonnant les superstitions et les illusions de la religion pour adopter une vision scientifique des choses. La croyance religieuse est le propre d'esprits primitifs.

Les sociétés avancées sont croyantes. Le progrès de l'humanité est inversement proportionnel à l'influence de la religion. Jamais la société occidentale n'a été aussi avancée techniquement, matériellement, culturellement qu'aujourd'hui. Jamais le nombre de croyants n'a été aussi bas. Pour pouvoir progresser sans entraves, les hommes ont dû se libérer des craintes et des préjugés de la religion.

Le progrès mène de la foi à la science. Les philosophes du XVIIIè siècle pensaient que la croyance religieuse maintient les hommes dans l'ignorance et dans la crainte, les empêchant de progresser. Auguste Comte, quant à lui, voit dans l'évolution historique qui mène à l'humanité de "l'état théologique" à l'ère scientifique le mouvement même du progrès.

Croire c'est d'être immature. "La religion, quand on tente de déterminer sa place dans l'évolution humaine, n'apparaît pas comme une acquisition durable mais comme le pendant de la névrose pour laquelle l'homme doit inévitablement passer sur la voie qui le mène de l'enfance à la maturité. " Pour Freud, la religion correspond à un stade d'immaturité intellectuelle que l'humanité doit dépasser.

La science et la société ne peuvent progresser que si les hommes renoncent à leurs croyances irrationnelles. Préférer le savoir à la croyance est un progrès.


Ce n'est pas un progrès que de ne pas croire

Le progrès scientifique et technique de nos sociétés s'accompagne d'une certaine décadence morale. Le bien-être matériel et la facilité engendrent la médiocrité, l'ignorance, l'absence de sensibilité et de réflexion spirituelle.

La science est bornée. N'en déplaise aux philosphes du XVIIIè siècle, les hommes ne croient pas toujours par ignorance, mais aussi parfois parce qu'ils ont besoin de répondre par la foi aux questions que la science est impuissante à expliquer. Renoncer à croire, c'est dénier à l'homme le droit de s'interroger sur les grands problèmes métaphysiques, sur le sens de l'existence, sur sa destinée après la mort.

L'incroyance est signe de décadence. Le progrès scientifique et matériel des sociétés semble s'accompagner d'un décadence morale et spirituelle. L'absence de sensibilité religieuse va de pair avec une ignorance arrogante, un manque de respect pour les traditions et les autorités légitimes, une destruction progressive de la culture. Les gens ne sont plus préoccupés que par leur intérêts matériels, utilitaires, égoïstes.

Les hommes ont besoin de croire. La science ne satisfait que les besoins matériels. Seule la croyance, parce qu'elle est une adhésion affective plutôt que rationnelle, parce qu'elle transcende le domaine des choses matérielles et utilitaires, peut satisfaire le désir et les aspirations les plus élevées de l'homme. C'est la raison pour laquelle la plupart des hommes ont besoin de croire à quelque chose.

L'incroyance peut être un signe de décadence intellectuelle, culturelle, spirituelle. Elle ne constitue pas forcément un progrès.


Conclusion

Si l'on peut dire que l'émancipation progressive des hommes par rapport au pouvoir de l'Eglise et aux préjugés de la religion leur a permis, depuis la Renaissance, de progresser politiquement, techniquement, matériellement, il n'est pas sûr que l'agnoticisme ou l'incroyance qui prévalent aujourd'hui aujourd'hui constituent uniquement un progrès. De même que l'avènement du christianisme, au Ier siècle de notre ère, constituait un progrès moral et culturel par rapport à la mentalité cruelle et corrompue de l'Empire romain, de même l'on peut estimer que l'irréligion d'aujourd'hui constitue une sorte de régression, un retour en arrière vers le paganisme naturel des sociétés matérialistes. Sans aller jusqu'à affirmer que le manque de croyance est un signe de déclin, on peut suggérer qu'il ne peut y avoir de progrès moral sans une forme quelconque de croyance (pas forcément religieuse) dans des idéaux supérieurs.
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