Extrait du site https://www.france-jeunes.net

L'Enfant


Un petit essai emprunt de philosophie et de poèsie qui nous amène à réflechir sur les valeurs d'une vie plus harmonieuse avec l'autre et avec notre environnement.



Je suis le fils de la terre, je suis l'enfant de la mer, je suis l'adulte des plaines, je suis le vieillard de la montagne, un fantôme dans l'au-delà. Ma mère est une louve, mon père un lion, mon grand père un ours, ma grand-mère une chouette, mon fils un chat.
Et parmi l'homme je tente de survivre. L'homme qui est maître en tout lieu, du petit tout, du grand rien, surtout pas de lui-même. Il s'emploi de toute son âme à la maîtrise, et celle-ci se consume au même instant qu'elle n'a plus raison d'exister.

Y a t-il vraiment une raison d'exister ? Y a t il une existence de la raison ? Un raisonnement de l'existence ? L'existence devrait-elle être raisonnable ? Ou la raison existentielle ?
Tout n'est que question, et c'est douce folie que d'en chercher réponse. La réponse est dans l'âme et sa folie douce. Son immatérialisme s'éveille pour être étouffé peu après la naissance par la cupidité, l'envie, la jalousie et la convoitise.


J'apprend à courir avec le cheval, à nager avec le dauphin, à voler avec l'oiseau, et dès lors, une fois les éléments maîtrisés, je ne comprends plus mon semblable. Mes pairs me semblent étrangers, ineptes, inhumains. Moi qui ne suis qu'un animal emprunt de folie douce et enclin à une froide raison.
Un jour peut-être jour les hommes se reprendront d'amour pour leurs vrais semblables, les animaux, un jour ils comprendront qu'ils ne leur sont pas supérieurs, mais peut-être l'inverse. Que l'instinct animal est gage de survie et la raison de l'homme synonyme de destruction... A moins que l'avenir ne nous fasse la preuve du contraire, le passé lui, ne le nie pas. Les amérindiens qui entretenaient des liens si forts avec les forces cosmiques et naturelles n'ont-ils pas été massacrés par ces êtres si civilisés et doués d'intelligence qui venaient de l'autre côté de l'Atlantique ? L'homme n'a-t-il pas toujours cherché à détruire ce qu'il ne maîtrisait pas ? Et à mettre à nu ce qu'il ne comprenait pas (la femme ou la nature par exemple... "Sourire")...


Le savoir apaiseā€“t-il vraiment la soif destructrice du genre humain ? Est-ce seulement un instrument de cette même destruction ?
S'élever sans détruire, c'est cela le véritable défi du genre humain, mais en est-il capable au fond ? Une grande force est nécessaire, une force paisible presque passive... Mais grande néanmoins. Nécessaire, afin de ne pas succomber à la tentation d'enfoncer un peu plus dans le sable la tête de son voisin pour en faire un pied d'estal.

Je suis l'enfant, l'enfant fauve, l'enfant sauvage, l'enfant rebelle, l'enfant naïf, hébergé par une planète bleue aux mille et un couchers de soleil. Couleur de l'espoir, couleur de la paix, couleur d'avant le noir et d'après le blanc. De sage il n'y a que l'enfant nu, et j'essaierai d'être celui là. La Terre toute entière s'ouvre à l'homme sage car l'univers entier est la patrie de l'âme de valeur.
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