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Mon vertige


Dans la pénombre de mon vertige, dans ma mémoire embrouillée. J'ai la trouille, c'est con à dire, j'ai la trouille. C'est pas toi que j'attendais. Alors j'tai detesté. Y'a des p'tits bouts de lui partout. Dans la pénombre de mon vertige, dans ma mémoire embrouillée.



Tu parles, je me raccroche à ta voix tu sais.
Tes mots. C'est encore tous ce que j'ai pour rester à la surface, aussi douleureux soient-ils.
Mais j'y peux rien, ça continue de tourner autour de moi.
Je cherche ta main dans l'obscurité de mon délire.
L'alcool, la fumée, les rires, et tes mots, tes putains de mots.
Je cherche ta main, comme avant.
Je fais comme si c'étais pour de vrai.
Comme si t'étais encore là, parceque j'entend ta voix, je te promet, je l'entend.
Dans la pénombre de mon vertige, dans ma mémoire embrouillée.
Je fais comme si c'étais comme avant.
Je cherche ta main, ta voix ne suffit plus à reprendre ma respiration.
J'ai le souffle court.
Tout tourne encore.
Putain, ils sont loin.
J'entend presque plus leurs rires.
C'est moi qui suis loin.
J'ai la trouille, c'est con à dire, j'ai la trouille.
Je perd le contrôle, tes larmes se mêlent à ma respiration haletante.
C'est tes larmes pas les miennes.
T'a qu'à me tendre la main putin.
Je cours à bout de souffle, je trebuche, je me casse la gueule.
Je sais plus bien où je suis.
Rien a foutre.
J'ai juste mal.
J'ai juste envie de te hurler du peu de force qu'il me reste comme j'ai mal.
Je sais plus bien si ça pleure en dedans ou en dehors.
Rien a foutre.
J'ai juste mal.
Je sais plus bien qui je suis, 7 ou 17 c'est du pareil au même.
Rien à foutre.
A tâton dans le noir.
Agenouillée, une môme.
Je cherche un point de repère.
Quelque chose qui me retienne à vous.
Et puis il y a lui.
C'est pas toi que j'attendais, t'aurais pu faire ton chemin.
Rien ne t'obligeais à t'arrêter.
C'est pas toi que j'attendais.
Alors j'tai detesté.
Je suis trop loin, vous approchez pas.
Putain j'tai detesté.
J'veux être seule, laisse moi ma douleur.
C'est tout ce qui reste de moi ce soir, laisse moi ma douleur.
C'est pas toi...
Tu t'obstine à me tirer de là bordel.
Alors un instant t'es mon point de repère
J'essaye de remonter j'te jure, j'essaye.
Mais ça tourne, et j'comprend pas tout.
J'entend sa voix, je sent son parfum.
Y'a des p'tits bouts de lui partout.
Partout.
Peu à peu je reprend le contrôle.
Il faut maîtriser la douleur, pour qu'on me la laisse, il faut la maîtriser.
Dans la pénombre de mon vertige, dans ma mémoire embrouillée.
On fera comme si c'étais pour de faux
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