Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Le concours de médecine : description et quelques conseils


Parce qu'à l'issue de la terminale il n'est pas souvent évident d'être bien renseigné si l'on n'a pas les bons "contacts", j'ai voulu faire une petite synthèse des choses à savoir avant de se lancer dans cette grande aventure qu'est la P1.



La faculté de médecine diffère du traditionnel système LMD (licence-master-doctorat). Le cursus des études médicales se divise en trois cycles (1er, 2ème et 3ème) respectivement de 2,4 et 2 ans (sans compter les redoublements). Ensuite viennent les spécialisations, qui se font sur concours.


Comment entrer en faculté de médecine

Pour pouvoir tenter le concours de médecine, il faut être titulaire du baccalauréat. Il est évidemment conseillé d'avoir passé un bac scientifique, l'option n'étant pas très importante. Les inscriptions se font en général fin juin ou en juillet, après les résultats du bac. Le mieux est d'aller voir les modalités d'inscription sur le site internet de la faculté dans laquelle vous voulez étudier. Avis aux angoissés : le contenu de votre dossier scolaire n'importe pas dans la validation de votre inscription.


Une sélection très sévère

Une fois inscrit (e) dans votre fac, vous ferez partie d'un vaste ensemble d'individus, regroupés sous le nom d'étudiants en P1 (1ère année du Premier cycle). Selon les facs, leur nombre peut aller jusqu'à 4000 étudiants ! Cela fait un gros changement, surtout lorsque l'on sort de son petit lycée pour arriver dans des énormes amphithéâtres surpeuplés, où quelques fois un écran géant et des haut-parleurs remplacent le prof...
Et c'est parti pour 1 an d'études acharnées, année qui se divise en 2 quadrimestres, séparés par le fameux concours (en général la première partie est vers décembre-janvier, la deuxième vers mai-juin). Comme c'est un concours, pour être reçu il faut être parmi les premiers, en général dans les 11% premiers. Chaque année, un nombre d'étudiants admis en médecine est fixé par fac, cela s'appelle le numerus clausus (pour consulter celui de ta fac, clique sur ce lien http://www.anemf.org/numerus-clausus-2007.html). Un exemple : à la faculté de médecine de Marseille, sur 3000 étudiants, seuls 345 seront reçus !
A la fin de l'année, nombreux sont donc les déçus... Une dure loi de sélection, à laquelle s'ajoute une seule et unique possibilité de redoubler ! L'étudiant n'a donc que deux ans pour réussir le concours, et en cas d'échec, il n'a plus qu'à envisager une reconversion.


Les écuries

Ce concours ingrat se fait, pour la majorité des épreuves, par QCM (Questionnaire à Choix Multiple). Vous aurez des annales des concours précédents pour vous entrainer, mais cela n'est souvent pas suffisant, et la plupart des étudiants sont inscrits, parallèlement à la fac, à des "écuries".
Les écuries sont des organismes, le plus souvent privés, dont le but est d'aider l'étudiant à obtenir son concours. Les écuries sélectionnent souvent sur dossier ! Ces écuries sont souvent chères (de 1000 à 4000 euros l'année). Mais l'immense avantage est le suivi continu des cours à la fac : chaque semaine, les cours sont réabordés avec des professeurs agrées ou avec des étudiants en médecine (selon l'écurie), des QCM sont faits et l'étudiant peut poser toutes les questions qu'il veut. Cela permet d'évaluer son niveau (grâce aux QCM notés) et de repérer ses lacunes. Enfin, des concours blancs sont organisés, afin d'être en condition pour le vrai concours... L'écurie privée est aussi un lieu où l'on peut venir travailler ses cours en toute tranquillité, ou parler avec d'autres étudiants.
Pour les étudiants qui n'ont pas les moyens de se payer une écurie privée, la faculté de médecine a aussi sa propre écurie, mais l'inconvénient est qu'il n'y a pas un soutien personnel de la part des tuteurs (étudiants de 2ème ou 3ème année qui s'occupent de faire des QCM relatifs aux cours) car les étudiants y sont très nombreux. Cela force donc à une grande autonomie de travail...
Je pense en tout cas que l'écurie est quasiment incontournable pour l'étudiant en médecine.


Quelques petits conseils

- Arriver en avance de 15 bonnes minutes avant les cours, afin d'être sûr d'avoir une place (surtout en début d'année).
- Manger le plus souvent possible au restaurant universitaire (ou R'U), on gagne du temps sur le travail, on mange équilibré et on fait des économies !
- Ne rester qu'avec des gens qui ont envie de réussir et qui sont travailleurs, cette année les amitiés sont plutôt intéressées (oui, je sais, ce n'est très reluisant... Mais c'est la dure loi de médecine !).
- on oublie les sorties et les soirées pendant un an. Comme disait un prof de biochimie : "les anniversaires, noël et autres fêtes, on les fait en juillet ! ". Le 1er janvier, à 00 : 10 on est couché...
- La solitude prolongée est à éviter. L'idéal est de travailler d'abord seul, puis en groupe, à 2 ou 3. La souffrance passe mieux à plusieurs !
- Il faut avoir conscience que c'est un concours extrêmement dur, et que beaucoup de gens sont motivés pour l'avoir. Vous devez rester concentrés, ne jamais perdre de vue l'objectif concours et ne pas se laisser influencer par ce qui pourrait vous en détourner.


Le plus important

Quotidiennement, il n'y a que quelques heures de cours (3 ou 4h). La difficulté réside en un travail personnel CONTINU, d'au moins 5h par jour. C'est un concours, je le répète, très difficile car il suppose une grande endurance pour la mémoire. C'est pourquoi il est primordial de travailler ses leçons AU JOUR LE JOUR, et d'utiliser ses week-ends pour approfondir ce que l'on n'a pas compris et faire des QCM. La mémoire n'aime pas le stress, le concours de médecine n'est pas le bac et ne se révise pas 1 mois avant mais TOUT AU LONG DE L'ANNEE. Avant de tenter le concours, vous devez être conscient de l'énorme travail à fournir, les fainéants et non-travailleurs n'ont aucune chance. L'intelligence n'est pas le facteur clef de la réussite; c'est le TRAVAIL !
Beaucoup de gens échouent car ils se disent, lors de leur première année "c'est bon, j'ai encore un an, je peux redoubler". Là est le danger ! Si en effet, beaucoup de gens redoublent, la première P1 n'est pas à prendre à la légère : on y prend des habitudes de travail, on apprend la plus grande partie des cours... Il faut aussi savoir que la plupart des premiers au concours sont des primants, c'est-à-dire des gens qui n'ont fait qu'une seule première année...
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