Extrait du site https://www.france-jeunes.net

De l'éducation


Je ne cherche nullement à me justifier ni m'excuser... Simplement décrire ce que je vois comme un sérieux et inquiétant mal de société.



Depuis le deuxième trimestre de mon année de sixième j'ai pris une très importante décision, je dirais mème décisive pour la tournure future de ma vie. En effet, tant que je poursuivrais mes études je ne travaillerais plus : " je n'en br***** plus une", pour reprendre une expression plus courante. Pas pour me la péter ni pour faire le marginal, simplement parceque je me suis rendu compte "plus ou moins" (plus moins que plus mais bon...) et que j'avais des choses beaucoup plus intéressantes (à courts termes certes...) à faire ou à découvrir. Il se trouve que pour l'instant cela marche, si jamais ça n'était plus le cas et bien... J'aviserais.

"Walid pourquoi tu travailles pas ? ", "Walid c'est mal si tu travailles pas t'as rien à faire en prépa", "Walid y a un jour tu vas te casser la gueule si tu continues"... Voilà le genre de remarque auquelles j'ai le droit tous les jours depuis. Et c'est à ce genre de remarque que je répond "Et alors ? ". C'est fou comment les gens cherchent à faire pression sur ce sujet. A croire qu'ils ne peuvent se sentir bien si ils sont les seuls à travailler autant. Et pourquoi écouraient-t-on forcément si l'on ne travaillerait pas comme on nous l'impose au lycée ? Pourquoi le degré d'intéret que l'on porte à une matière se mesurerait en fonction du temps de travail passé dessus ?

De plus en plus les études se concentrent de plus en plus en simplement apprendre à lire à compter et surtout à reproduire à l'identique une démarche que l'on nous bourre dans le mou. C'est à dire que l'on nous pousse à ne réagir qu'instinctivement, action/réaction, problèmes/solutions, 0/1, et ainsi revenir à un état animal perdant ainsi ce qui fait de nous des hommes. C'est simple, on prend la filière scientifque, on enlève le plus de matière littéraire possible (un ingénieur voué à travailler dans l'international n'a que 2h d'anglais par semaines... : s) et on fourre des maths en vracs (Contre 10h de maths et 10 de physique-chimie...) et après c'est simple, bourrage de crâne pour que tout le monde prenne cette filière. C'est pas compliqué le schéma d'aujourd'hui c'est t'es bon tu vas en S, sinon en L et si t'es un glandeur va en ES. C'est très con et très cliché mais voilà où on en arrive de nos jours.

Comment peux t'on encore faire des découvertes si on ne fait que reproduire les anciens ?

J'ai 18 ans, dans quelques mois je vais devoir voter. Participer à l'élection de celui qui dirigera le pays pour les 5 ans à venir et y a pas deux jours une personne de mon âge me demande "Pour qui je dois voter ? Je comprends rien moi. Mais j'aime bien la tète de ségo... ". Mais qu'est ce que ça veut dire ? Comment se fait il qu'on ait aucune éducation politique ? On est jeté dans une arène et on doit de nous mèmes apprendre à lire un texte de loi. Personne ne sait plus lire une campagne et après on se plaint d'ètre manipulé par les médias et les politiques.

Les jeunes ne savent plus ni s'expliquer ni débattre, et après on s'étonne que le seul moyen qu'ils trouvent de se faire entendre est de brûler les voitures. Si l'on veut se cultiver on est obligé de le faire de nous mèmes en casant cela entre les heures de maths : s...

Et pour finir on se fout de savoir qu'un jeune ne va pas en cour parcequ'il s'y sent perdu, qu'il a refusé de suivre sa vocation de charpentier parcequ'un apprentissage c'est pour les "cassoc", qu'il veut changer de classe parcequ'il en a marre de pleurer tous les soirs en repensant à ce qu'il se prend dans la gueule simplement parcequ'il est en SEGPA ("Bouh le mongol", "Eh moi je connais des meufs en SEGPA qui ont plus de barbe que moi. ! "... Pitoyable.). On s'en fout de tous ca, nous pour réagir à ça on l'oblige à venir en cours, on le sanctionne si il veut pas et on lui ferme toutes les autres portes pour son avenir.

On passes 25 ans de notre vie à étudier et le reste à travailler. Moi c'est décidé, j'aurais un jour une famille à assumer alors si je dois en profiter ce sera maintenant ou jamais.

Je resterais toujours persuadé qu'il n'y a jamais une seule manière de faire, jamais une méthode unique. Il est possible de trouver son rythme et de faire ce qu'il nous plait. Seulement prends ton temps, réfléchis bien à ce que TOI tu veux faire et lance sans te soucier de ce que l'on te fourre dans le crâne ou tu feras les mèmes erreurs que moi.


Tout tient à ça : Vit-on pour travailler ou travailles t'on pour vivre ?
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