Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Harry Potter et les Reliques de la mort


Ça y est, j'ai terminé le tome 7 de Harry Potter en français. C'est fini. La dernière page s'est tournée pour refermer ce volume de huit cent dix pages.



Ça y est, j'ai terminé le tome 7 de Harry Potter en français. C'est fini. La dernière page s'est tournée pour refermer ce volume de huit cent dix pages. Huit cent dix pages de bonheur. Et pourtant, j'ai bien pleuré lorsque je l'ai relu. Ça ne m'avait pas fait le même effet en anglais. Sans doute, que j'espérais inconsciemment que je me trompais, que je comprenais mal. Si, si, tout est vrai. Entièrement vrai. Ils sont bien morts. C'est bien la fin de cette saga.

C'est une étrange sensation, qui persiste encore ce matin. Couché vers une heure du matin, ne pouvant achever ma lecture avant la fin, je me suis soudain senti mal lorsque j'ai lu le dernier mot : "bien" (très symbolique tout ça, Merci Jo ^^). Je sais que j'ai vécu avec Harry Potter une expérience unique, et que plus jamais aucun autre livre ne me fera revivre ça. Je sais que ce que j'ai connu avec Harry Potter, ne se reproduira plus. Et ça fait mal, mal. J'aimerais crier au monde entier le bonheur que j'ai eu en lisant ce livre, mais je n'y arrive pas. J'aimerais crier la douleur (et c'est une douleur bien réelle) que j'éprouve en sachant que plus jamais je ne serai en contact avec Harry, Ron et Hermione. Mais je ne peux pas, j'en suis incapable. Incapable.


Ça me révolte. Je revois mon professeur de français de seconde me dire qu'Harry Potter, ce n'est pas de la littérature. Ces mots me hantent aujourd'hui : "PAS DE LA LITTÉRATURE" ; "PAS DE LA LITTÉRATURE" ; "PAS DE LA LITTÉRATURE".

Mais elle n'y comprend donc rien !!! La littérature, ce n'est pas seulement analyser un texte, trouver une problématique et un plan irréprochables. Ce n'est pas interpréter les mots de l'auteur. Non, la littérature, c'est ressentir, éprouver. C'est aimer, détester un personnage. C'est ce confondre avec ces êtres de papiers, ne former plus qu'un. La littérature, c'est être scotché à son livre, sans qu'on puisse en être détaché avec la fin. La littérature, c'est transmettre une émotion à son lecteur. Et ça, je dois dire qu'aujourd'hui, il n'y a que deux auteurs qui ont réussi à faire ce terrible exploit : Sylvia Plath et Jo. Alors, au diable ceux qui n'y comprennent rien à la littérature. Au diable tous ces intellectuels pédants qui se sentent supérieurs parce qu'ils ont lu tout Proust, tout Balzac, tout Racine. Ils n'y comprennent rien. Ils me font pitié.
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