Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Bal Spirituel


Cheminement d'une structure mentale non-identifiée face à l'Incompréhensible...



Décadence

Il est évident que nous n'obtiendront rien de bon à rester là, comme des moutons, nés pour être exploités.
Tout ceci devient intolérable, et il ne s'agit pas là d'une énième révolte adolescente de mon esprit surfait et superficiel. Non, il s'agit là plutôt d'un fait réel et établi :
On nous a enseigné la décadence depuis notre tendre enfance, comment tourner en rond de manière productive, comment se rire de son prochain et feindre de pleurer, comment mettre le monde à notre portée en étant convaincu que notre pouvoir illusoire n'est pas factice.
Le matin, se lever sans espoir, en attendant le soir. Arpenter les wagons du métro sans se soucier de la place que l'on occupe puisque, vers le lieu où l'on se dirige, nous ne sommes que des machines, n'ayant pas droit aux sentiments, ni même aux émotions passagères. C'est là que les frontières du royaume de la lassitude s'arrêtent et que l'Homme n'y peut rien. Il n'est plus maître de ce qu'il a à faire bien qu'il pense l'avoir toujours.


Errance

Errer dans les couloirs d'une grande tour, aveuglé par l'appât du gain, par l'apathie de ses congénères. Rongé par une société miteuse qui ne laisse à sa misérable engeance que le goût de l'argent, et la toute-puissance des multi-nationales, qui lui a ôté toute volonté de s'en sortir, toute sensibilité face à l'horreur. Un monde qui vit et laisse mourir. Et ça ne nous choque plus.
Vagabonder, tard le soir, dans les rues d'une ville qui ne nous reconnaît plus, qui n'a connu de nous que d'anciens amours en putréfaction désormais qui ont perdu toute leur essence. Vagabonder donc, en proie à des réflexions qui ne sont que le reflet d'une prétention. Ne nous a-t-on pas appris que Penser était réservé à ceux qui ont le pouvoir ?
Ou bien, seulement, n'a-t-on pas appris l'amère leçon ?


Acceptance

Pourquoi donc, est-on abordé, lorsqu'on se ballade la nuit, par une horde de jeunes sans aucune ambition à part celle de choquer, de déranger, de perturber, sans aucune valeur ni aucune cause à défendre, pourquoi sont-ils sans cesse là, à narguer la société, à lui rappeler ses sanglants échecs ? Ces relents d'Hommes, qui ne sont plus hélas, qu'un amas de chair encore animé, sortent d'on ne sait quels égoûts. Ils ont peur de l'Homme qui réfléchit. Ils jugent nécessaire de l'annihiler : il ne leur ressemble pas, il n'adhère à aucune de leurs logiques, il est donc considéré comme un ennemi. Mais il ne leur veut rien, pourtant. C'est eux qui cherchent à se défendre de leurs craintes qui les tiraillent, de leurs vieilles haines, de leurs antiques rancoeurs qui n'ont plus lieu d'être, en vérité. Ils ont été assassinés par un monde qui vit et fait mourir. Et ce pauvre qui Pense alors qu'il n'est pas à sa place, est enfin puni de l'affront qu'il a commis envers l'intelligence. Mais pas châtié par les bons bourreaux. Pas pour la bonne raison. Sa peine est donc inutile en tous points puisqu'elle n'a contribué à faire de lui que ce qu'ils étaient déjà. Ceci est un cercle sans fin, des perdus perdent leurs temps à nous perdre.
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