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Paris reprend mal


La Paris-Saint-Germain a plutôt manqué sa reprise en championnat de France en concédant le match nul (0-0) lors de la reception d'Ajaccio. Mais pire, Paris est retombé dans ses travers de Novembre.



Albert Émon avait un sourire assez discret au moment de serrer la main de Carlo Ancelotti avant de rejoindre ses joueurs. En allant chercher le point du match nul au Parc des Princes, l'ancien entraîneur marseillais s'est assuré de faire au moins aussi bien que son prédécesseur sur le banc corse, Alex Dupont limogé à la fin du mois de décembre, qui avait déjà pris le nul contre la capitale en début d'exercice. Un sourire peu démonstratif expliqué en conférence de presse d'après-match par le principal intéressé "il y avait deux sentiments qui prédominaient. Le premier est logique. C'est la satisfaction de prendre un point en déplacement au Parc des Princes contre le leader et le grand favori de la Ligue 1. Je suis vraiment heureux que l'on est tenu le choc physiquement et défensivement. Cependant, ce point ne doit pas cacher la déception de ne pas avoir pu poser plus de problèmes au PSG alors qu'on a joué une mi-temps en supériorité numérique. J'aurais aimé voir un peu plus d'envie en fin de match".
Ce dont faisait allusion Albert Émon, c'est peut-être le fait le plus important de la rencontre d'hier soir, le tacle par derrière de Thiago Motta sur Frédéric Sammaritano, en fin de première periode, qui valut un carton rouge au milieu transalpin qui rejoignait les vestiaires une poignée de secondes avant ses coéquipiers. Une sanction que le finaliste du dernier championnat d'Europe avec la Squadra Azzura ne comprenait qu'à moitié "je ne peux pas contester que je tacle par derrière mais je n'ai vraiment pas de mauvaises intentions. Je ne veux que l'empêcher de centrer alors j'y vais un peu fort mais je pense que Sammaritano n'allait pas si mal que ça. Le carton rouge, c'est un peu dur". Version que ne manquait pas d'appuyer son entraîneur Carlo Ancelotti "Thiago Motta ne doit pas sortir. Il mérite le jaune mais le carton rouge est un peu excessif à mon goût. Je pense que l'arbitre a manqué d'un peu de discernement".
Encore une fois, comme il avait pu le faire lors de la défaite contre Saint-Etienne (1-2) et du match nul face à Montpellier (1-1), Carlo Ancelotti n'a pas manqué de rejeter la cause de ses contre-performances aux hommes en jaune. Mais le technicien italien n'a pas le droit de ne pas remettre en cause la prestation de sa propre équipe, auteur d'un match moyen qui ne métitait pas bien plus que le point obtenu. Avant l'expulsion de son milieu défensif italien, où les deux équipes jouaient encore à onze contre onze, Paris n'a jamais vraiment mis le feu à la cage de Guillermo Ochoa. Des pauvres tentatives de Zlatan Ibrahimovic ou d'Ezequiel Lavezzi que le portier mexicain renvoyait sans réellement s'employer ou qu'il voyait passer au-dessus de sa tête. Un manque d'inspiration offensive qui ne pouvait contourner la défense à cinq mise en place par Albert Émon.


Moura évènement de la soirée

Ajaccio pouvait heureusement compter sur un bloc défensif solide comme un roc parce qu'on ne voyait pas trop comment les corses auraient bien pu marquer avec un Adrian Mutu, arrivé en trombe pour conccurencer Zlatan Ibrahimovic au classement des buteurs mais qui s'apparente plus à un boulet dont le déchet technique brûle les yeux et dont le manque de replacement agace l'Ile de Beauté toute entière.
Mais le grand évènement de la soirée, c'était la première apparition de Lucas Moura dans sa nouvelle enceinte du Parc des Princes. Son entrée pour l'échauffement fut ornée de "Lucas ! Lucas ! " signe de l'attente du public parisien par rapport à la pépite brésilienne importée directement de Sao Paulo pour la modique somme de quarante millions d'euros. Pour une première, le technicien italien eut la bonne idée de titulariser son nouvel arrivant. Et lorsqu'on ammène un joueur, il ne faut pas avoir fait maths sup pour savoir qu'un devra en payer les conséquences. Jérémy Ménez et Javier Pastore tenaient alors les principales risques d'être relégués sur le banc aux côtés de Carlo Ancelotti. Et à ce petit jeu là, ce dernier opta pour Ménez. Voulant continuer avec son 4-4-2, l'ancien coach de l'AC Milan et de Chelsea décidait de placer Ezequiel Lavezzi un cran derrière Zlatan Ibrahimovic et mettait le jeune brésilien sur le côté droit. Et le talent de Lucas Moura ne mit pas bien longtemps à dégainer ses premières cartouches. Une trentaine de secondes après le coup d'envoi, l'international brésilien se jouait déjà de Pierazzi et Sammaritano avant de décaler Christophe Jallet, un des deux français du onze de départ qui devrait jouer la seconde partie de saison. Une première mi-temps encouragente où il fut un des seuls parisiens à essayer de créer un minimum le décalage. Pour preuve, les acclamations qui suivaient les prises de balle de Lucas Moura contrastaient aux sifflets qui accompagnaient les mauvais choix d'Ezequiel Lavezzi ou de Zlatan Ibrahimovic, et ce pour la première fois de la saison. Mais ce que l'on put se rendre compte sous la nuit parisienne, c'est le goût prononcé que le brésilien a pour les coups de pied arrêtés. Les deux plus grosses occasions parisiennes de la rencontre d'Alex vinrent sur un centre et un corner de Lucas Moura. Mais, au fil du match, Lucas Moura se fera un peu plus tard et sortira de la pelouse remplacé par Kévin Gameiro après que les premières crampent sortirent le bout du nez. Compréhensible selon son nouvel entraîneur "il n'avait plus joué depuis la finale retour de la Coupe sud-américaine contre Tigre il y a près d'un mois. Physiquement, il a encore du boulot pour s'acclimater au jeu français mais ça devrait aller pour les prochaines soirées. Il a aussi des repères à se créer dans l'équipe mais pour une première titularisation, c'est vraiment bien".
Avec un Paris aux allures du PSG du mois de novembre, Paris a concédé le match nul sans mériter bien mieux. Conséquence directe, Paris pourrait perdre sa place de leader dès cet après-midi en cas de victoire de l'Olympique Lyonnais sur la pelouse de Troyes. Mais peut-être pire, Paris se voit dans l'obligation de réhausser le niveau la semaine prochaine lors du déplacement à Bordeaux, une semaine avant la réception de Lille. Que l'on n'est pas affaire à un remake du mois de novembre que l'on croyait déjà loin derrière eux...
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