Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Les yeux ouverts


D'une déception amoureuse a une critique de la société, voilà comment mon esprit a évolué pendant quelques temps...



Aujourd'hui j'ai ouvert les yeux, et je me suis rendu compte que le bonheur n'était qu'un rêve, le plus beau et le plus triste des rêves. Et comme tous les rêves plus il dure et plus il semble réel, plus on a de mal à en sortir, j'ai touché le bonheur à plusieurs reprises et quand je me suis réveillé je ne me suis pas rendu compte que j'étais en train de rêver, aujourd'hui j'en ai pris conscience à cause d'elle, ce n'est pas vraiment que je l'aimais, c'est juste qu'elle m'a ouvert les yeux sur la nature la plus profonde de l'être humain : il refuse le bonheur. Cette nature est sûrement inconsciente mais elle prend le dessus, et dans tous nos efforts pour toucher l'idée du bonheur nous la détruisons. Plus nous nous débattons pour l'atteindre plus nous nous en éloignons. On a beau tout faire pour être heureux et rendre les autres heureux nos efforts sont vains on passe notre vie à croire que le bonheur est possible et on meurt sans même l'avoir aperçu. Plus nous agissons plus nous détruisons ce qui aurai pu faire notre bonheur, j'étais intelligent, mes parents m'aiment et feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour moi mais moi sans même m'en rendre compte, sans même le vouloir je fais leur malheur. Et pourtant je les aime, pourtant je donnerais même ma vie pour qu'ils soient heureux et qu'ils soient fiers de moi. Et elle, j'aurais tout fait pour qu'elle soit heureuse, j'aurais peut être pu lui faire oublier un peu oublier ses problèmes, je ne l'aurais jamais fait souffrir, mais elle n'a pas voulu.
Sommes-nous vraiment des créatures autodestructrices ? Pourquoi nous sentons nous obligés de détruire le bonheur autour de nous ? Même les animaux qui eux n'avaient rien demandé à personne, ils étaient libres, ils vivaient en autarcie avec la nature, mais nous les avons mis en cages pour essayer de faire toucher un rêve a quelques enfants qui à peine après l'avoir effleuré trouveront d'autres choses qui les rendront tristes. Nous les avons exterminés et nous avons détruit leur habitat pour satisfaire notre appétit de puissance.
Les hommes qui tous devraient êtres frères s'entretuent depuis la nuit des temps pour satisfaire le besoin qui les habite et qui prévaut sur tous les autres : le sentiment d'invincibilité. Celui qui nous permet de nous croire éternels et tout puissants comme les dieux que nous nous sommes inventés pour nous décharger de la responsabilité de nos actes, "c'est dieu qui l'a voulut, on y peu rien !"
Les seules personnes au monde qui semblent avoir touché le bonheur sont celles qui trouvent leur plaisir dans le mal, le mensonge et la violence et elles imposent leur loi aux autres. Moi je suis un idéaliste mais les idées ne sont et ne seront jamais que des idées et dans ce monde les miennes n'ont pas leur place. Ma place n'est pas dans ce lycée, ni même dans ce monde, ma place serait sur utopie, le seul monde où les rêves sont des réalités et où les idées peuvent changer le monde. Mais comme les Grecs l'avaient prédis avant nous en inventant ce mot : utopie (quelque chose qui n'a pas de lieu) je ne la trouverais jamais.
Si dieu existe je ne lui demande qu'une chose : m'aider à faire toucher le bonheur à tous les hommes, les empêcher de se réveiller pour qu'ils restent à jamais dans un monde où le bonheur existe.
J'ai ouvert les yeux et j'ai vu que la réalité est pire que mes cauchemars, alors je les ai refermés, mais il était trop tard, la réalité est à jamais gravée dans ma mémoire.

Comme marquée au fer rouge de manière indélébile tel que le sceau de la tristesse s'imprime au fond des yeux d'un homme qui a vécu le malheur pour ne jamais les quitter. Dans un monde où l'on croie que le bonheur peut s'acheter avec des billets verts on s'éloigne de plus en plus des seules choses au qui peuvent rendre un être humain heureux : l'amitié, l'amour et la paix, l'argent détruit le bonheur comme la rouille ronge le fer. La ou nous avons remplacé la foi par l'avidité, deux choses que l'on a pareillement créé, dieu est devenu vert et rectangulaire, je ne crois pas plus en dieu qu'en l'argent, car ils ne peuvent donner que ce qu'ils ont : une impression de bien être qui annihile notre esprit.
Des valeurs que l'on sait ancestrales guident le bateau ivre de notre société vers les écueils qui ont déjà coulés les galères des romains. La télévision est devenue l'arène qui nous donne le pain et les jeux que notre peuple décadent idolâtre, l'empereur américain n'a plus même besoin de quitter son fauteuil pour que d'un mouvement du pouce il décide du sort d'un pays, comme Néron graciait ou sacrifiait un gladiateur.
L'honneur et la fierté guident déjà les enfants qui se battent dans la cour des écoles reléguant l'amour et la sagesse au rang de valeurs secondaires, et même cde qu'ils appellent l'amour les poussent à se battre dès les premiers baisers échangés. Hermes nous a fait don de la politique pour nous empêcher de nous auto-détruire et nous l'avons soumise à la loi de l'argent et du pouvoir. Hadés nous a offert la mort pour nous soulager des maux que nous endurons, et nous avons cru pouvoir la domestiquer, la lançant sur qui nous voulons et l'empêchant de prendre ce qui veulent bien la payer.
Je me croyais supérieur mais j'avais tort, je ne suis qu'un être humain, je n'ai pas le pouvoir de faire fuir le malheur, ni avec mes poings ni avec des mots, je n'ai pas même pu l'éviter quand il s'est avancé. Je voulais sécher les larmes de tous les êtres humains, je n'ai pas même pu retenir les miennes. J'aurais voulu leur faire aimer la paix et je n'ai même pas pu l'empêcher d'aller se battre. J'aurais voulu pouvoir lui en vouloir, peut être même la haïr, mais même ça je ne le peux pas.
Je n'arrêterais pas de me battre pour mes idées et je ne changerais jamais ma manière d'être et de vivre ma vie, je ne changerais jamais mes sentiments. Mais j'ai arrêté d'espérer, quelque chose s'est brisé, d'idéaliste je suis devenu utopiste : je croie en quelque chose qui n'existe pas.
Mais le principal n'est-il pas d'y croire ?


P. S : J'ai écrit ce texte en deux fois, le début sous le coup de la tristesse et de l'énervement, la suite plus posément ce qui explique une différence de style, voilà !
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