Extrait du site https://www.france-jeunes.net

AOL, le Minitel américain


AOL, dont le PDG Steve Case vient d'annoncer sa démission prochaine, est une figure emblématique de l'histoire d'Internet. AOL, allias America Online, c'est un peu le Minitel américain...



En 1985, année de la création d'AOL, l'Internet commercial que l'on connaît aujourd'hui n'existe pas encore. Il n'y a ni Yahoo, ni Amazon, ni Napster... En France, on pianote déjà sur un petit terminal télématique offert par les PTT. Aux Etats-Unis, il n'y a pas d'équivalent du Minitel. Cependant, les Américains commencent à s'équiper en micro-ordinateurs personnels. AOL leur permet de se brancher, via leur ligne téléphonique, à un service d'information et de loisirs.

AOL est un service en ligne "propriétaire". Pour y accéder il faut être abonné. Les abonnés bénéficient d'une adresse de courrier électronique qui leur permet de s'envoyer des messages entre eux. Au milieu des années 80, c'est déjà une petite révolution.

10 ans plus tard, vers 1995, Internet s'ouvre au grand public. De grandes sociétés, notamment américaines, vont alors entamer un virage stratégique vers le réseau mondial. AOL devient fournisseur d'accès. Il continue en plus à offrir des services spécifiques à ses abonnés. Avec 35 millions de clients, il devient le N° mondial du secteur et s'implante dans 17 pays. En France, AOL n'est pas aussi populaire qu'aux Etats-Unis, il n'est qu'un fournisseur d'accès parmi d'autres.

Le deuxième virage stratégique, c'est en 2000 la fusion avec Time Warner. Ce devait être le mariage entre Internet, le cinéma et la musique. Les consommateurs allaient pouvoir regarder des films et écouter de la musique sur le Net. Mais le rêve de la convergence tarde à devenir une réalité. La bulle Internet éclate. Les actionnaires s'impatientent. Le président-fondateur est poussé vers la sortie. Cet échec de la convergence version américaine en rappelle clairement un autre : celui de Vivendi Universal.
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