Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Magnifiquement Québécois


Le Québec, ma vie...



J'ai 17 ans et je suis née au Québec. Lorsqu'on me demande qui je suis, je répond : je suis Québécoise. Si la question provient de quelqu'un habitant le Québec, cette personne hoche la tête d'un air entendu. Par contre, si cette personne habite autre part, elle me regarde d'un air soupçonneux et me dis : tu veux sans doute dire que tu es Canadienne ? Non, que je leur affirme, encore et encore. Non, je ne suis pas Canadienne, même si c'est ce pays qui est inscrit sur mon passeport. Même si, juridiquement parlant, je suis Canadienne. Dans mon coeur et dans mon âme, je suis profondément Québécoise.

Beaucoup de personne se demandent pourquoi les Québécois s'entêtent : pourquoi vouloir se séparer d'un pays qui est bien situé, riche, là où il fait bon vivre. Pourquoi vouloir se séparer d'un pays de paix ? Et moi, avec mes convictions de Québécoise, je tente de l'expliquer à tout ceux qui veulent bien m'entendre. Je vais donc tenter de vous l'expliquer, à vous aussi...


Un peu d'histoire

C'est le 24 juillet 1534 que Jacques Cartier prend possession du Canada au nom de la France. Sur la croix qu'il élève de façon symbolique se trouve le blason royal, trois fleurs de lys sur fond d'azur : l'ancêtre du drapeau Québécois. Samuel de Champlain, quant à lui, fonde la ville de Québec en 1608. Montréal, quant à elle, voit le jour en 1642, toujours sous les ordres de Samuel de Champlain. Il fait venir en Nouvelle-France des familles, des artisans, des soldats; il invite les Récollets et les Jésuites, pour l'aider à bâtir la colonie. Une première présence française, permanente, s'instaure au Québec. Grâce à Samuel de Champlain, le Québec voit le jour. Passant ensuite aux mains des Anglais dans une défaite inévitable en 1760, le Canada devient de plus en plus anglophones. Seuls les Québécois, venant de France, résiste : ils veulent leur langue, leur religion, leur système de justice. Les Anglais leur accorde beaucoup de leurs demandes, peu enclins à refaire la guerre. Les injustices se font sentir, 7000 Acadiens sont sauvagement déportés sur la côte Américaine. en 1763, La Nouvelle-France passe à l'Angleterre (sous George III) suite à la guerre de Sept Ans et à la défaite de la France (sous Louis XV). Par la constitution de la Proclamation Royale, la Nouvelle-France devient la Province of Quebec.


Les Referendums

Les Québécois, au fil des années, sont devenus un peuple à part du Canada. Tout commence bien évidemment par la langue. Les Québécois refuse de devenir des anglais, eux qui tiennent à la langue française. Vient ensuite la question de la religion : ils sont les seuls catholiques au Canada, puisque ailleurs nous retrouvons des protestants. Donc vient le premier referendum visant à séparer le Québec du Canada en 1980. Le peuple Québécois réclame le droit d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d'établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l'utilisation de la même monnaie. Résultat : Non : 59. 46%. Oui : 40. 44%. Majoritairement pour le non, le Québec reste donc partie intégrante du Canada. Vient ensuite le referendum de 1995. Le Québec serait un pays, aujourd'hui, si quelques personnes de plus avaient votées oui. Résultat ? Non : 50. 58%. Oui : 49. 42%. Presque 50-50. À l'annonce de cette nouvelle, on a vu bien des gens pleurer leur défaite. Pleurer réellement, après une si longue attente, pleurer des larmes de désespoir et d'amertume. Ont peut se demander qui votent pour le non. Et bien, la premier ministre de l'époque qui avait milité pour la séparation du Québec a dit: ce sont les immigrants qui craignent pour leur statu. Que de remous a fait cette déclaratio! En effet, plusieurs immigrants ne se sentent pas réellement Québécois. Pourtant, ils sont autant Québécois que tout ceux nés ici. Ceci dit, plusieurs ont aussi milité pour le oui! Il y avait aussi les personnes âgées qui craignaient le changement. Quoi de plus normal ? Nous ne pouvons leur en vouloir. Pourtant, le premier ministre du Québec, celui de l'époque du moins, ne se décourageais pas. Il affirmait que bientôt, les Québécois auront leur pays. Que la prochaine fois serait la bonne ! Soit. Mais quand sera la prochaine fois ? Peut être bientôt, mais personne n'en sait rien. Tout ce qu'il reste à faire, c'est d'espérer.


Oui mais... pourquoi ?

Pourquoi se séparer ! Mais parce que. Ne vous méprenez pas : Les Québécois ne haïssent pas les Canadiens. Il serait faux de nier qu'une certaine rivalité n'existe dans chacun des deux camps : la langue française est souvent méprisé, rejeté. Les Ontariens et les Québécois se livrent une guerre silencieuse depuis des années : les Ontariens contre les "frogs". Les "frogs" c'est nous, les Québécois. Surnom dérisoire. Mais en dehors de ça, aucun Québécois ne peut nier le beauté du Canada : on y vit bien, la guerre n'y fait pas rage, la neige et le soleil sont présent. Mais le Québec... c'est autre chose. Dans nos coeurs, nous sommes des Québécois. Nous sommes fiers de ce que nous avons : des artistes, de l'argent, des projets, des ressources. Nous pouvons devenir un pays, pour vivre à notre façon, sans pour autant rejeter le Canada. Nous ne sommes pas meilleurs : nous sommes différents !


Le 24 juin

Venez visitez le Québec le 24 juin. Allez, venez ! Nous vous accueillerons les bras ouvert, encore plus qu'à l'habitude. Venez à Montréal, fêtez avec nous la fête des Québécois. Nous savons rire, nous savons boire. Venez écoutez nos discours patriotiques, entendez les gens hurler LA phrase, la plus importante de toute les phrase de notre petit pays en devenir. René Levesque l'avait dite le soir du 15 novembre 1976 : Je n'ai jamais été aussi fier d'être Québécois ! Venez, nous vous ferons visiter nos paysages, nos villes, nos campagnes. Venez, nous vous montrerons nos secrets. Le 24 juin, fête des Québécois, la frénésie qui s'empare des gens est palpable. On rie, on chante, on boit, on espère un avenir. Nous sommes accueillant : Venez !


Pour finir...

Michel Baudry, journaliste, a écrit un article le lendemain du 24 juin 2002. Je l'ai conservé, il est là, bien collé sur mon bureau : laissez moi vous en écrire un extrait. --- Oui, Céline Dion, c'est nous qui l'avons élevée. Bombardier, c'est nous qui l'avons développé. Le Cirque du Soleil, c'est nous qui lui avons donné ce caractère si unique. C'est nous, les leaders de l'aluminium, de l'électricité, des eaux, de la cardiologie, de l'imprimerie, de la communication. Les grandes entreprises du monde ne cessent de venir fouiller nos universités pour voler nos brillants médecins. Dès que nos créateurs mettent les pieds à l'étranger, ils sont adoptés, aimés. Montréal est plein de vie, de plaisir. Québec est unique et ravissant. Nos villes sont propres, nos campagnes racontent, nos villages sont splendides et nos régions éloignées regorgent de mystères et de paysages à vous couper le souffle. ---

Chaque peuples, chaque pays à développé des produits, à vu naître des chanteurs. Mais ceux-ci, mentionnés plus haut, sont notre fierté. J'espère que cet article vous aura permis de comprendre, vous qui, de l'extérieur, pouvez rester septique devant la situation, l'empressement des Québécois à vouloir avoir leur propre pays.

Et plus que jamais, aujourd'hui, malgré tout... Je me sens fière d'être Québécoise !
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
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