Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Les couleurs, la nuit, le rêve de cauchemar


La vie en rose, vert de peur, bleu de frousse ?...



Si chaque couleur représentait une sensation, une émotion, un sentiment, quel serait l'arc en ciel de ce que je suis ? Voyons voir...

Le bleu du ciel => La légèreté de certaines journées qui filent comme le vent caresse les voiles d'un bateau
Le bleu marine => La profondeur de l'océan, l'inaccessibilité de mon vrai moi qui se refuse à éclater, ou ne serait-ce qu'à se montrer bien souvent, bien trop souvent
L'ocre, le bordeau => La douleur assainie, le sang qui fait mal mais qui se répand grâcieusement comme une vague de peinture froide mais belle
Le mandarine => La fraîcheur et l'éclat, la joie qui parfume les petits moments de bonheur, la joie qui ennivre le coeur, l'espace d'un instant, instant de vie, d'enfance, d'insouciance
Le jaune => l'intensité de la flamme, la couleur exacte de mon amour... Perdu. La couleur du Soleil qui éclairait mes nuits...
Le vert de gris => Ma couleur préférée. Pourquoi ? Aucune idée. C'est la couleur du métal qui vieillit, du froid qui se fait tendre, la couleur des ténèbres qui s'oxygènent, de la vie qui emprunte la couche de la mort, la couleur des rêves qui sommeillent encore, la couleur du désir cherchant un dehors...
Le vert pomme => Un peu comme la mandarine, c'est la virginité, l'innocence et la naïveté. Tout il est beau tout il est gentil, le monde sourit et en moi il vit, aussi
Le gris => Le gris est le blanc et le noir; non le blanc et le noir sont gris. La couleur de la tristesse mais aussi de la pureté, la couleur des belles photographies et des soyeux souvenirs, la couleur de mes songes et celle des maux qui me rongent, la couleur la plus ambigue, la couleur des paradoxes, la couleur qui définit tout et qui dans ses nuances peut représenter toutes les autres... En monochrome

Voici les couleurs de ma vie, il y a le bleu, le jaune et le rouge, les couleurs primaires, mon âme a ainsi le potentiel pour créer toutes les couleurs... Que l'arc en ciel s'étoffe et se répande un peu plus sous ma voûte étoilée...

[les goûts et les couleurs]...


La nuit

Je me suis rendu compte que j'écris toujours la nuit mais jamais sur la nuit, c'est étrange; peut-être me fait-elle peur, peut-être me tient-elle trop bien à la gorge pour que je la dévoile...
La nuit, la route est plus longue. La nuit, les chats sont gris. La nuit la fraîcheur est la bienvenue. La nuit, il fait jour quelque part. La nuit, la musique est plus douce. La nuit, la fête est plus engageante. La nuit, les baisers sont plus sucrés. La nuit, les mots sont plus tendres. La nuit, la violence est plus lâche. La nuit, le jour est plus désiré. La nuit, les rêves naissent. La nuit, les cauchemars blessent. La nuit, la nuit se tait.
La nuit est une petite fille, les étoiles sont sa famille. La nuit sautille et virevolte dans sa cour; Le ciel est témoin de sa gaieté, de la prestance de ses jeux enfantins. La lune, délicieuse fée de lumière, peint les songes de la nuit. Les yeux tournés vers les astres en restent ébahis. Parfois le pinceau dérape, une étoile file vers le cimetière des étoiles, là-bas très loin dans l'univers. Les hommes font un voeu, lui souhaitent de retrouver une autre nuit, pour jouer avec elle aussi, avant de s'éteindre. La nuit nous protège, jette le voile de sa douceur sur les toits de nos âmes comme un pêcheur lancerait son filet sur ses poissons. Poisson lune, pâleur de rune, la nuit est là, vit et s'en va.
L'aurore la suit, parfois la remercie, la lune s'attarde encore un peu, elle n'aime pas être celle à qui on dit au revoir. Les nuages disent maintenant bonjour aux étoiles qui, elles, préfèrent se dissimuler derrière le rideau bleuet du matin.
La nuit est finie, elle me manque déjà...

[Elle ne nuit pas à la santé au moins... ]


Un rêve de cauchemar


On m'avait dit que les rêves étaient beaux, qu'ils disaient de beaux mots.
Je l'ai cru.
On m'avait dit que le temps était court, qu'il rendait l'âme à l'amour.
Je l'ai cru.
On ne m'avait pas dit ce que le rêve de cauchemar était.
Là, dans ses bras, son visage qui sourit. Des mots tendres, des pensées d'amande. Un éclair, une trève.
L'instant d'après, le bain saumâtre, l'eau ocre, le pas lys, sang. La mort qui te regarde, tes yeux qui se détournent de toi.
On ne m'avait pas dit que le rêve de cauchemar durait, que toutes les nuits, la rivière de ta vie coule et s'enfonce dans le puits.
On ne m'avait pas dit et j'ai décru.

Difficile à comprendre sans vivre ces nuits d'angoisses. Le mieux est de ne pas avoir à comprendre...


Que la vie me surprenne, que l'automne revienne.
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