Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Interview du Pr. Helmut


Le Professeur Helmut a accepté de donner cet interview au célèbre journaliste Lucas Samarcus du très sérieux mensuel "La gazette de St-Martin sur Meule", elle n'a jamais été publiée faute de crédits municipaux...



Bonjour professeur, comment allez-vous ?

Je vous chie dessus sans aucun respect petit sacripant !


Pardon ?

Ceci me semblait être une parfaite introduction à mon discours, voyez-vous, cette phrase inattendue a provoqué chez vous et chez le lecteur une certaine surprise qui, réfléchissez-y, possède un certain intérêt. En effet, le fait que je vous insulte vous a forcé à réfléchir sur vous-même, sur votre propre valeur. Méritez-vous d'être ainsi insulté dès le premier abord ? Pour le lecteur, cela l'a amené à réfléchir sur la validité de votre rôle de journaliste. Une telle réponse a amené à une réflexion que l'on peut, voyez-vous, considérer comme salutaire. De plus, j'imagine que cette surprise a distrait le lecteur durant quelques secondes. Cela l'a amusé et a satisfait en lui une pulsion plus ou moins refoulée, celle de pouvoir être franc avec tout le monde sans avoir à en assumer les conséquences. Cette envie est à la base, notamment, des fêtes carnavalesques et des bacchanales, pouvoir tout dire sans risques, même lorsque cela est faux, absurde, choquant, ou insolent. La podonasologie consiste à transformer cette pulsion en activité artistique, transformer un pied de nez en oeuvre d'art.


La podonasologie est donc un mouvement artistique ?

Je vous chie dessus sans aucun respect, scorpion miteux !
C'est nettement moins drôle, non ? Cela est dut au phénomène de répétition, lorsque je vous ai insulté de manière inattendue cela a provoqué une série de conséquences positives. Lorsque je vous répète cette insulte, la surprise et l'originalité de l'acte ont disparu, ce qui annule d'autant les qualités positives de l'acte de vous insulter, et donne même naissance à des conséquences négatives. Au lieu d'amener à plus de communication pour expliquer justement la raison d'être de cet acte, répéter cet acte trop souvent amène à rompre la communication, et à isoler l'acteur considéré comme fou ou bête, puisque la communication avec lui semble impossible. Un comportement original ne peut, par définition, être répéter, ce qui doit nous amener à une constante d'émulation, et à une constante de création pour vivre, et avancer de manière originale.
La vérité est en marche, ou plutôt, elle fait du footing. Chaque vérité sera annulée, dépassée, révolutionnée, et cela est un bien. Rien n'est acquis pour l'homme, et chaque génération a une révolution à apporter avec elle.
Pour répondre à votre question, oui, la podonasologie est un mouvement artistique, mais c'est également une manière de penser l'art, le mode de vie de chacun, l'évolution de l'histoire, et par extension de certains domaines politiques, c'est une pensée très complète, voyez-vous, et j'imagine même qu'à très long terme, la pensée podonasologie additionnée à la pensée sur la podonasologie permettront d'alimenter un feu de cheminée pendant une longue soirée d'hiver, peut-être un peu moins...



Qu'est-ce que la podonasologie pense pouvoir apporter à l'art ?

Apporter quelque chose de significatif à l'art est particulièrement complexe, ce n'est pas l'objet de la podonasologie, et une seule vie n'y suffirait pas, mais l'art a au contraire beaucoup à apporter à chacun, et par là même à tous, mettre l'art dans sa vie est une des clefs qui conduit au bonheur. Le mouvement podonasologique lutte justement pour encourager la créativité, l'expression de la folie de chacun. En effet, une personne qui assume la partie chaotique, rebelle et sulfureuse de sa personnalité, et la transforme en art, nous semble nettement moins dangereuse qu'une personne apparemment équilibrée, rieuse, et efficace. Tous les sérieux et les pragmatiques constituent de véritables bombes à retardement psychologiques. Personne n'est sain d'esprit naturellement, la seule manière viable de s'en sortir est de contrôler sa folie, de l'utiliser pour aller plus loin et progresser, la canaliser sans la tuer, c'est un exercice difficile j'en conviens, mais est-ce vraiment si ardu ? La majorité des gens passent leur temps à masquer leur folie et leurs envies, et à tenter d les enfouir au plus profond d'eux-mêmes, c'est également un exercice très complexe.
La joie de vivre sourit au fou raisonnable, pas au pragmatique fantaisiste.



Vous vous revendiquez comme un mouvement révolutionnaire, quel type de révolution envisagez-vous, et quelle politique post-révolutionnaire compteriez-vous entreprendre ?

Ma réponse tien en une phrase de Pablo PICASSO : "Si l'on sait déjà ce que l'on va faire, à quoi bon le faire ?". Mais ne pas savoir ce que l'on va faire n'implique pas forcément de ne rien savoir de ce que l'on va faire. Notre révolution sera, artistique, non-violente, joyeuse, chamarrée, ironique, sexuelle, distrayante, bruyante et désorganisée. On dit souvent que le sculpteur ne fait que retrouver la sculpture qui avait toujours été dans le bloc de marbre. Une révolution marche un peu de la même manière, elle sera ce que ses participants sont, rien d'autre. Notre révolution a pour but de fédérer tous les rêveurs, les insoumis, les romantiques, les utopistes, les vieux babas et les curés de campagne, de tous les continents. Le mouvement existe déjà il suffit de le canaliser. Je ne citerais encore qu'une phrase extraite des évangiles apocryphes de Mao Tse Toung : "La révolution est comme une bicyclette, si tu veux qu'elle illumine le monde il faut lui mettre une dynamo". La podonasologie est cette dynamo !
La Podonasologie lutte contre l'autorité. Non pas pour des raisons politiques, mais pour des raisons artistiques. Oui, nous l'admettons, l'autorité est une manière très efficace de gérer les situations. Mais cette gestion, si efficace soit-elle, sera toujours exécrable, en tant qu'elle nie l'aspiration profonde de l'homme à vivre dans la non-autorité. Je tiens à signaler que la non-autorité, notamment dans le cadre d'une démocratie, où les hommes sont libres tout en étant soumis à l'autorité de l'état. Vivre dans la non-autorité consiste soit à vivre suffisamment écarté de l'autorité pour ne pas la subir, ou à supprimer cette autorité.
La révolution podonasologique est un mouvement révolutionnaire libertaire temporaire. C'est à dire que durant certains moments où l'autorité est absente, certains endroits sont pris en main par les podonasologues qui y appliquent leurs idées, tentent de les transformer, de les révolutionner. Réfléchissez-y, l'autorité ne peut pas être en même temps partout en France. Elles ne peuvent réellement et efficacement en contrôler qu'une partie mineure, à savoir environ 0.5% du territoire (pensez aux campagnes, aux montagnes, aux propriétés privées...), ce qui signifie que 99.5% du territoire français peut potentiellement à chaque instant devenir une zone temporaire podonasologique, où s'exprimera notre révolution artistique : Quand le chat est en RTT, les souris écrivent de la poésie !
Renverser les gouvernements n'est pas dans les habitudes des podonasologues, car ils préfèrent convaincre que combattre, de toute façon la podonasologie vaincra, comme le disait ma belle-mère, avant de mourir d'un accident de balcon, "La podonasoligie est comme une belle femme nue dans la rue, tous ceux qui s'y opposent sont des cons".



La podonasologie se revendique t'elle comme une philosophie ?

Retirez immédiatement ce que vous venez de dire, grossier personnage !
Vous n'avez pas idée d'utiliser un tel vocabulaire dans votre journal, corrigez votre langage, que diable !
Philosophie, philosophie... Vous m'en mettrez une caisse et trois bidons de votre philosophie !



Et vous êtes plutôt de gauche ou de droite ?

Nous sommes des hommes réellement libres, tout au contraire de vous
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