Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Tatouages


Bien plus qu'une mode : un véritable moyen d'expression.



Histoire

Les premiers tatouages firent leur apparition chez les Égyptiens, 2000 ans avant Jésus Christ. Ils étaient bien évidemment simples et noirs. Les Égyptiens utilisaient des os, de l'ivoire ou encore des dents afin de perforer l'épiderme et d'injecter une substance dans la peau. La couleur dans les tatouages apparaît un peu plus tard, chez les Maoris de Nouvelle-Zélande. Pendant un certain temps, les tatouages ont été très prisés en Chine, en Inde et au Japon : on croyait, à cette époque, qu'ils offraient une certaine forme de protection contre les malheurs et la malchance. Ils pouvaient également servir à identifier le statue ou le rang d'une personne, ou encore son appartenance à un certain groupe. Aucun peuple sur Terre ne pratique pas l'art des tatouages : à preuve, nous retrouvons certaines statuettes tatouées telles que Hérodote et Marco Polo. Les pigments utilisés jadis provenaient du noir de fumée, de coque de noix brûlées, de résines, de cendres ou bien de substances organiques, animales ou végétales mélangées à de l'alcool, de l'eau, du sperme, du sang ou des sucs végétaux. Les pigments actuels issus de l'industrie sont aseptisés ce qui ôte l'aspect folklorique mais rassure plus quant à la transmission de maladies.

À travers le monde

Les Inuits passaient sous la peau une aiguille suivie d'un fil enduit de noir de fumée brodant ainsi le motif désiré. Les Thaïs et Cambodgiens procédaient par grattage à l'aide d'un instrument muni de pointes effilées. En Extrême-Orient et dans le Pacifique, on utilisait une sorte de petit râteau dont les dents sont constituées d'aiguilles ou de pointes d'os. Ce râteau est tenu d'une main par le tatoueur et est frappé de l'autre par un maillet. Les Japonais, quant à eux, utilisaient des séries de baguettes dont le bout est doté de faisceau d'aiguilles pour exceller dans leur spécialité du "bokashi", à savoir les plus beaux dégradés du monde allant du noir profond au gris le plus clair.

Technique

Tout le processus commence évidemment par le choix d'une image, appelée flash, qui sera calquée sur la peau à l'aide d'un papier spécial de type stencil et d'un crayon hectographique. Ce dessin peu également être calqué sur la peau à la manière d'un tatouage temporaire, avec de l'eau. Le contour du tatouage est ensuite tracé à l'aide d'un instrument pointu, une aiguille ou faisceau qui sont guidés dans un manchon prolongé par une buse de guidage. L'encre réside dans la buse où elle monte par capillarité lorsque le tatoueur la plonge dans le godet d'encre. Tout le problème est de ne pas dépasser l'épiderme afin de ne pas perforer le derme, ceci afin d'éviter une diffusion du pigment. Le pigment s'enkyste alors entre l'épiderme et le derme. Vient ensuite les couleurs, les ombres, la finition.

Hygiène avant

Tout ce qui peut être à usage unique se doit de l'être, à savoir les aiguilles ou faisceau d'aiguilles, les gobelets recevant l'encre, les encres, les gants, les éponges, les serviettes. Ce qui ne peut pas être à usage unique, tels que les buses de guidage ou les manchons, se doit d'être stérilisé à chaud ou à froid. Les surfaces utilisées lors du tatouage doivent être nettoyées entre chaque acte avec des nettoyants de surface anti-HIV et anti-hépathite B. La solution alternative consistant à protéger préventivement ces surfaces avec du consommable de type papier aluminium qui sera donc jeté lui aussi. Les surfaces à tatouer seront préalablement aseptisées avec un antiseptique de type alcool à 90°.


Hygiène après

Le jour suivant votre tatouage, vous devrez enlever le pansement en vous aidant d'eau tiède. Ensuite, vous devrez le laver au savon normal.nettoyez ensuite le tatouage avec un antiseptique léger. Laissez sécher et appliquez une fine couche du produit que votre tatoueur vous conseillera, souvent sous forme de gel transparent. Vous n'avez dès lors plus besoin de pansement. De deux à trois semaines, vous devrez continuer à appliquer l'homéoplasmine et ce, de deux à trois fois par jour. Il est à noter qu'il est fortement déconseiller d'exposer le tatouage à l'eau de mer ainsi qu'au soleil et ce, pour un mois entier. Surtout, ne pas enlever les croûtes qui se formeront.

Défaire le tatouage ?

Bon, évidemment, l'idée est de ne pas se faire tatouer si l'on n'est pas certain de son choix. Par contre, il se peut qu'avec le temps l'idée vous vienne de nous faire enlever votre tatouage. La technique en matière de détatouage a bien évoluée avec l'apparition des lasers Q-switched, remplaçant avantageusement les lasers CO2. Ces lasers permettent de faire disparaître les tatouages monochromes noirs en totalité et sans cicatrice. Ceci est vrai pour les peaux blanches, car sur les peaux mates ou noires peuvent apparaître des séquelles redessinant le tatouage en négatif. Néanmoins, ces nouveaux lasers ne viennent pas à bout des tatouages polychromes. La chirurgie, la dermobrasion et le laser CO2 restent efficaces sur les tatouages superficiels professionnels mais polychromes. Ces techniques sont sources de cicatrices importantes. D'un autre côté, votre tatouer peut modifier votre tatouage, mais malheureusement, il ne peut le faire disparaître complètement.

Questions et réponses

Est ce que ça fait mal ? Oui ! Évidemment, on parle d'une aiguille qui entre à répétition dans la peau. Néanmoins, la douleur est tout à fait supportable. De plus, un gel engourdissant est disponible dans les pharmacies : vous pouvez l'appliquer une heure avant d'aller vous faire tatouer afin de diminuer la douleur.

Les parties du corps douloureuses : Vous vous en doutez sûrement : la tête, la poitrine ainsi que les parties génitales sont les endroits les plus douloureux. Parmis les moins douloureux, nous retrouvons l'épaule, le haut du dos ainsi que les bras. Malgré tout, cette douleur ne devrait en aucun cas vous orienter : le choix de l'emplacement du tatouage ne doit jamais tenir compte de la douleur, mais bien de vos choix personnels.

Comment vieillit le tatouage ? Très bien ! En fait, le tatouage ne vieillit pas. Par contre, une exposition trop prolongée au Soleil peut en ternir les couleurs. La solution ? L'écran total. Par contre, le noir résiste parfaitement à toutes les épreuves du temps.

À quel âge peut on se faire tatouer ? L'âge requis en France est de 18 ans. Par contre, ici, au Québec, l'âge requis est de 16 ans. Par contre, tout dépend de votre tatoueur : si vous êtes mineur, il est en droit de demander une autorisation parentale. Sinon, il peut ne pas porter attention à votre âge. Certains établissements ne demandent aucune preuve, d'autre veulent une carte avec photo attestant que vous êtes bel et bien majeur.

Finalement...

Finalement, on ne doit jamais perdre de vue que le tatouage n'est pas une mode : ceux qui le considère comme tel désenchanteront bien vite lorsqu'ils devront admettre que leur tatouage jadis très à la mode ne l'est plus du tout. Le tatouage est une manière de s'exprimer silencieusement, une manière de se définir, de tenter de sortir de la masse. Personnellement (sans vouloir vous embêter avec mes trucs personnels...) le premier de mes tatouages (Le signe des quatre éléments : l'eau, le feu, la terre et l'air) a été une... révélation. J'ai compris que je pouvais m'exprimer sans parler, sans regarder personne. Le tatouage doit avoir une nature profonde. S'il est superficiel, il perd tout son sens. Les deux suivants, deux inscriptions (Born to be frée (née pour être libre) ainsi que Potius mori quam feodari (la mort plutôt que le déshonneur, en latin)), on été fait à quelques mois d'intervalle. J'y suis allé parce que j'en ressentais le besoin, j'irais même jusqu'à dire que l'idée me hantait. Se faire tatouer ne devrait jamais, au grand jamais être un geste pour se sentir "à la mode". Il ne devrait pas être non plus une façon de "faire comme tout le monde". Le tatouage est un art à prendre au sérieux. Lorsque vous trouverez la meilleure image, le meilleur signe à vous faire tatouer, vous le saurez. Tout ceux qui le sont savent de quoi je parle...

... C'est le tatouage qui vous choisi, et non l'inverse.
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