Extrait du site https://www.france-jeunes.net

La fin de la diplomatie


17 mars : les États-Unis agiront sans l'ONU...



Nouveau regard sur le monde, ce matin. Les États-Unis, l'Espagne et la Grande-Bretagne retirent officiellement leur projet de résolution devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Devant la menace d'imposition de son veto de la part de la France, les trois pays capitulent. Les Etats-Unis ont carrément blâmé la France de faire reculer la démocratie en refusant les dernières propositions de son gouvernement avant même le refus de Saddam Hussein lui-même.

Les Etats-Unis en ont profité pour déclarer que l'appui de l'ONU était tout à fait secondaire à cette guerre puisqu'il était clair que l'Irak avait violé la résolution 1441. Ainsi, Georges W. Bush s'adressera à la nation et au monde entier ce soir afin de demander à Saddam Hussein de quitter l'Irak, sans quoi une guerre aura bel et bien lieu.

Colin Powell a clairement signifier ce matin, lors d'un discours officiel, qu'il était extrêmement déçu de la France mais que ce droit de veto n'empêcherait pas les États-Unis de faire la guerre à l'Irak. Toujours selon M. Powell, l'ONU a tort et cette guerre, si Saddam refuse de quitter son pays, sera totalement inévitable.

Les États-Unis, s'il le faut, agiront seuls.

En février, George Bush a ordonné le déploiement de soldats américains dans le golfe Persique avant même que les inspecteurs ne remettent leur premier rapport préliminaire. "Le 24 février 2003, les États-unis, soutenus par la Grande-Bretagne et l'Espagne, ont déposé un projet de nouvelle résolution sur l'Irak au Conseil de sécurité de l'ONU. Ils y dénoncent "la violation patente" de ses obligations par Bagdad, et affirment que le gouvernement irakien n'a pas "saisi la dernière possibilité qui lui était offerte" de désarmer. " L'intervention militaire en découlant a été stoppé par la France avec un appui de la Chine.

- Grande-Bretagne : Dès que les États-Unis ont présenté l'Irak comme un membre de l'"axe du mal" Tony Blair a appuyé Bush et a voulu démontrer au monde entier que Saddam Hussein représentait un danger pour la sécurité mondiale.

- France : La France n'a jamais caché son scepticisme face à l'empressement des États-Unis à faire la guerre. Devant la menace du droit de veto, les États-Unis ont du se retirer de la deuxième résolution. "Depuis la mise en Ĺ“uvre du programme "Pétrole contre nourriture", en décembre 1996, la France est le principal partenaire commercial européen de l'Irak. "

- Russie : Contre la France, la Russie affirme tout de fois que l'ONU doit jouer un rôle central dans cette guerre. "Toutefois, le président de la Russie, Vladimir Poutine, pourrait monnayer son appui à une intervention militaire des États-Unis contre l'Irak. " La Russie pourrait donc aider les États-Unis dans cette guerre à conditions que ceux-ci ferment les yeux sur la condition des Tchétchène réfugiés en Georgie.

Inspecteurs, journalistes et membres des ambassades ont déjà commencé à quitter L'Irak.

Aujourd'hui, la fin de la diplomatie s'annonce selon plusieurs. Saddam Hussein aura une date butoir -48 ou 72 heures- pour quitter l'Irak avec ses proches conseillers et sa famille. Après cette date butoir, les États-Unis déclareront officiellement la guerre à l'Irak, avec ou sans l'ONU.
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés