Extrait du site https://www.france-jeunes.net

L'euthanasie


Que penser de l'euthanasie, un sujet bien d'actualité ?... Et quel est son rapport avec notre société ?



En effet, l'euthanasie, on entend de plus en plus souvent parler. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais à moi de vous donner mon opinion. Et à vous de me donner la vôtre !

L'euthanasie. Un mot pour désigner l'avenir d'une vie : une mort. Les actualités en parlent bien souvent, actuellement, avec la lettre de Vincent Humbert au Président de la république et les "meurtres" de C. Malègre. J'avoue avoir délibérément omis la majuscule qui va généralement de pair avec le régime "Républicain", car, pour moi, la polémique sur l'euthanasie prouve la décadence de la démocratie, et de par là même, de la France. Et, moi aussi, j'aimerais que M. Le Président lise ces mots.

En effet, la définition même de la démocratie n'est-elle pas "gouvernement du peuple par le peuple" ? Alors pourquoi ne pas accorder à chacun son libre choix ? Le libre choix de choisir sa vie, et donc sa mort ? Car, à bien réfléchir, le dicton "la naissance n'est que le début de la mort" est on ne peut plus vrai ! Que celui qui est contre l'euthanasie n'ait jamais recourt à cet acte, et que celui qui en éprouve le besoin y ait librement recours ! Un chien même a le droit de mourir sans souffrance, d'une simple piqûre, alors qu'il n'en éprouve pas le désir, mais seulement le besoin, au moins physique. La société actuelle favoriserait-elle donc la santé des animaux à celle de ses semblables ? Il y a des moments, dans la souffrance, où, dans ce cas, il ferait bon d'être un chien !

Personne n'a le droit de décider pour personne d'autre. L'homme, d'après la constitution, n'est-il pas censé être libre ? La liberté, n'est ce pas d'agir selon ses désirs tant que cela ne nuit pas à autrui ?! La mort d'une personne qui le désire nuit-elle d'une façon ou d'une autre à la population ? Ceux qui aiment la personne qui demande ce traitement la comprendront et respecteront son choix : les liens familiaux et amicaux sont sacrés, mais une vie invalide ou une vie de souffrance n'en est pas une. La liberté, c'est de choisir sa vie, et la vie, c'est aussi la mort puisque la mort est la fin de la vie ! Ce n'est pas chose simple d'exprimer mes pensées. Je pense qu'aucune loi ne devrait être mise en place quant à ce "sujet" : si la France est encore un minimum démocratique, alors ses représentants comprendront que ce n'est pas à eux de choisir la mort du peuple ! Pas plus qu'une "majorité" de la population, par référendum, ne le pourrait ! Chacun est libre ! Chacun fait ce qu'il lui plaît ! Que cet acte de compassion soit simplement autorisé, et que chacun, en fonction de son avis, y ait un jour recours ou non. Je ne prône pas une forme d'anarchie, simplement une démocratie, que la France a cessée d'être depuis longtemps.

D'après moi, ceux qui s'opposent à l'euthanasie, n'ont jamais souffert, ou tout au moins s'en sont remis. Mais quand aucune rémission n'est possible ? On me répondra que les miracles peuvent toujours arriver. Oui, que l'on croit en Dieu ou non. Mais, après certains événements, même si la rémission est un jour possible, il peut arriver que les gens aient peur de guérir après avoir souffert, ou qu'ils sortent changés de leur passé, et qu'ils aient envie de mettre fin à leurs jours. Une personne valide ou un peu moins malade déciderait et pourrait elle même mettre fin à ses jours, à l'aide d'une lame, d'une arme, d'une fenêtre ouverte. Pour cela, il ne suffirait que d'une main valide, d'une jambe pour ramper. Et certains n'ont rien. Personne ne peut-il être leur bras, leur sauveur ?

Le rôle premier d'un médecin n'est pas de guérir, car c'est souvent impossible, mais de soulager, car c'est toujours possible, peut importe la manière, du moment que la personne concernée est consentante. Car, messieurs, mesdemoiselles, je vous prie de croire que le choix d'une mort n'est jamais pris à la légère : les souffrants n'agissent pas sur un coup de tête, mais parce qu'ils ont atteint le seuil de tolérance de la douleur depuis longtemps, et qu'ils sont désespérés. Oui, va-t-on me répondre, mais une fois le corps guéri, il suffirait d'une thérapie. La théorie de "Un esprit sain dans un corps sain". Croyez-vous que même après une thérapie la souffrance s'oublie ?. On apprend à vivre avec, à l'apprivoiser ; ou elle s'atténue avec le temps. Mais à quoi bon, puisqu'on mourra tous un jour ? La vie est une chose précieuse, mais le droit de la choisir aussi.

La demande d'euthanasie est pour les souffrants une sorte de dernière volonté. Les volontés des mourants ont toujours été respectées. La France serait-elle tombée si bas qu'elle laisserait les siens, son peuple, des hommes dotés d'âme, mourir sans soutien ? Certains n'ont ni famille ni amis pour soutien. N'ont-il pas droit de partir dans la dignité pour "le grand voyage", sans une horde de médecins terre-à-terre, dans des puanteurs et souffrances abominables propres à la mort ?!

J'en reviendrai à l'euthanasie et à son rapport avec la démocratie française. Quel est la devise de notre "magnifique" pays ?
Liberté, Egalité, Fraternité. Autant de mots qui n'ont plus de sens aujourd'hui.
Liberté. J'en ai déjà parlé, c'est pour moi et pour beaucoup le droit de décider de leur propre sort. Leur corps appartient peut être à la patrie dans la mesure où ils obéissent à des règles que j'avoue nécessaires, mais jamais vous n'empêcherez leurs esprits de s'égarer, de songer à un monde meilleur, de rêver.
Egalité. Un homme valide a droit de se donner la mort, sans que cela soit réprimandé par la loi. Mais pour un homme invalide ou malade, c'est illégal. N'est-ce pas une forme d'injustice ?!
Et Fraternité. Le devoir d'aider, de tendre la main, d'assister son prochain sans le juger, de l'AIDER.

Je sais que mon texte n'est absolument pas clair ou structuré, mais je ne me nomme pas Zola, pour écrire "J'accuse", et je ne trouve pas les mots qu'il faut pour décrire les maux, les torts et travers d'une société.
Je suis peut être bien naïve d'écrire ces mots, mais j'aimerais tant que les politiciens, calés dans un fauteuil de cuir, derrière un bureau, dans une pièce qui semblerait un palace pour nous tous ; ouvrent vraiment les yeux et laissent tomber leur masque d'hommes blasés : ils sont enfermés dans leur petit bonheur tranquille, et ce sont eux qui prônent les trois mots fondamentaux que j'ai cités. Ils ne voient pas la souffrance "du peuple", dont ils sont censés être les représentants, ou tout au moins elle leur est lointaine, faible. Ils sont aveugles. Je le suis peut être aussi, mais si ce message n'aboutit à rien, j'aimerais que vous tous, qui lirez ces lignes, dénonciez tous ensemble l'injustice. Une main ne peut rien. Plusieurs peuvent beaucoup...
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