Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Bernard Werber, la littérature ouverte à tous


Bernard Werber, manipulateur de la fiction, de la science et de la philosophie à sa sauce, nous plonge aux cours de ses romans dans des scénarios pourtant pas si loin de la vérité...



La qualité de ces derniers mêlé à un français riche et accessible à tous classe ses œuvres parmis les plus lues chez les jeunes

En 1991 paraît le premier roman de Bernard Werber : "Les fourmis", premier volet de sa trilogie, qui deviendra très vite un best-seller traduit en 24 langues. Il mettra 12 ans à l’écrire et le remaniera 140 fois (c’est à l’âge de 16 ans qu’il en commence l'écriture). Ce volet sera suivi de "Le jour des fourmis" en 1992, qui connaîtra un grand succès en retard chez les jeunes car c'est aux alentours de 1999 qu'on en entend beaucoup parler, au même titre que "Les fourmis". Bernard Werber devient l'idole de beaucoup de jeunes lecteurs, et encourage beaucoup d'entre eux à continuer à lire. En effet, parmis ses lecteurs, on compte un nombre important de personnes qui lisent peu de romans ou de littérature (j'en fais partie).

"Les fourmis" raconte l'odyssée de fourmis et parallèlement la découverte par des humains d'un étrange escalier menant on ne sait où.
On retrouvera cette simultanéité entre le monde des insectes et celui des humains dans les deux autres volets de la trilogie ("Le jour des fourmis", 1992, et "La révolution des fourmis", 1996), ce qui permet de passer d'une histoire à l'autre, qui se rejoindront en fin de compte. Werber soutient un certain suspense quasi-omniprésent entre les deux aventures dans chacun des volets...



Werber imagine également un voyage particulier : celui que l'on ferait après la mort ! "Les Thanatonautes" (1994) ("Thanatos" signifiant "mort" en grec si je ne m'abuse, et "nautês" signifiant "navigateur") nous raconte l'épopée de plusieurs personnes qui trouvent le moyen de voyager après la mort, et ce avec le pouvoir de revenir de la mort..
Dans "L'empire des anges" (2000), la suite, nous découvrons cette fois ce qu'il y a encore plus loin...c'est dur d'en parler sans raconter....


En 1997 sort "Le livre du voyage" ; dans ce livre Werber tente de transporter le lecteur (après l'avoir mis en conditions) dans une aventure dont il sera le héros. En 1998, l'oeuvre "Le père de nos pères" est censée nous dévoiler la réponse à la fameuse énigme du maillon manquant dans la chaîne de l'évolution de l'homme, et ce sur un fond d'enquête de journalistes sur des meurtres ayant un rapport avec cette énigme...la suite de cette oeuvre sera "L'ultime secret" (2001).


Werber ne se contente apparemment pas de romans : en 2000 sort un étrange bande dessinée dont on entend presque pas parler (je l'ai découverte par hasard à la bibliothèque) : "Exit" (par Bernard Werber et Alain Mounier ; 2000). En voici le résumé (copié/collé sur le site www.bernardwerber.com) :
Tout va mal pour Amandine, en désaccord avec son patron, trompé par son petit ami, elle veut en finir. Après deux tentatives de suicide, elle découvre un site sur Internet : EXIT, un jeu de rôles qui, en fait, n'est pas un jeu. Le principe : une vingtaine de personnes peuvent s'inscrire et se tuer mutuellement. Un bon moyen pour réussir sa mort. Amandine s'inscrit. Le lendemain, elle se réconcilie avec son patron, découvre que son voisin est charmant. S'ensuit une course poursuite impitoyable. Entrez dans Exit, vous n'en sortirez plus!
Là, j'avoue que j'ai été déçu, l'histoire n'est pas palpitante...mais c'est à la fin du 2ème épisode d'"Exit" ("Exit : le deuxième cercle") que je commence à être intéressé, il me faudra donc attendre la sortie du 3ème épisode.


Pour finir, la plus intéressante de ses œuvres est à mon goût "Le livre secret des fourmis", ou "L'encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu". Ainsi, comme il est écrit au dos de ce livre, "ce livre secret où se mêlent physique et métaphysique, technologie et magie, mathématiques et mystique, épopées modernes et rites anciens. Y sont révélés, entre autres, le secret de la pierre philosophale et celui du pain, les projets des tyrans les plus vils et les plus belles utopies, les rencontres des civilisations humaines et animales, le sens caché des fugues de Bach et la naissance de l'esclavage chez les rats..." (aux éditions "J'ai lu").


Ce livre, illustré par Guillaume Aretos est à prendre à n'importe quelle page à n'importe quel moment, on tombe forcément sur quelque chose d'intéressant ! En voici un extrait : "Comment : Devant un obstacle, un être humain a pour premier réflexe de se demander : « Pourquoi y a-t-il ce problème et de qui est-ce la faute ? ». Dans la même situation, la fourmi a pour premier réflexe de se demander « Comment et avec l’aide de qui vais-je pouvoir le résoudre ? ». Il y aura toujours une grande différence entre ceux qui se demandent pourquoi et ceux qui se demandent comment. "
Une des particularité des romans de Bernard Werber est qu’il intègre régulièrement des extraits de tomes II, III et IV de "L'encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu" (tandis que ces tomes n’existent pas), ce qui permet de mieux comprendre certaines choses. "L'encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu" est à l’origine un gigantesque fourre-tout dans lequel il jetait tout ce qui lui plaisait à partir de ses 14 ans.

Bref, c’est dans une ratatouille composée de philosophie (il ne prétend pas en faire), de bons sens, d’idées très intéressantes et d’excellents scénarios (bien que parfois farfelus) que Bernard Werber nous entraîne au cours de ses romans, caractérisés par une facilité de lecture et par le fait qu’on apprend des choses sans même nous en rendre compte (exemple : je ne pensais pas connaître l’étymologie de « Thanatonautes », et je me suis rendu compte en écrivant cette article que si !). Je conseille Bernard Werber à tous, et particulièrement à ceux qui, comme moi, ne lisent pas beaucoup de livres.
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