Gojira : The link

Gojira est un groupe de death métal basé à Ondres dans le sud des landes. Anciennement nommé Godzilla, le groupe change son patronyme (par rapport au film Godzilla) et se renomme Gojira (signifiant Godzilla en japonnais) après avoir enregistré quelques démo dont le virevoltant "Possessed".
En 2001, Gojira nous assome avec "Terra incognita" qui nous montre un death métal imposant, rapide et surtoût surpuissant aux riffs monstrueux. Deux ans plus tard, les landais remettent ça et montre une belle évolution. La recette est la même : du death puissant lourd et rapide mais qui se montre plus sauvage et montre une connotation spirituelle. Gojira s'est lancé dans un death expérimental sublime en fouillant énormément le style. Chaque riff est une déflagration. Mario Duplantier le batteur nous montre qu'il est sans nul doute l'un des meilleurs batteurs de death (pour moi c'est tout simplement LE meilleur) avec une double-pédale assassine qui mène la danse dans la musique de Gojira comme dans le premier album.
Le disque commence par des sonorités tribales avec didgeridus, percus sauvages et ambiance brouillard jusqu'au premier retentissement de guitare qui annonce enfin l'avalanche de son de "The link" la première chanson de ce disque qui est dans l'esprit du cd : puissante avec des passages calmes et une rhytmique inédite. "Death of me" suit avec son côté préhistorique et des passages plus rapides. Ensuite petite interlude rappelant l'intro de "The link" avec en fin de chanson un souffle lourd qui s'enchaîne avec un "Remembrance" qui démare directement avec ses guitares acérées en son grondement de double-pédale. Cette chanson est rapide, puissante, elle rappelle "Love" du premier abum, avec un petit break à la rhytmique monstre et la chanson se termine par un énormissime riff de flashs de guitares étouffées calés sur les coups de double-pédales le tout avec un rhytme saccadé et destructuré. Fabuleux. Cette chanson est certainement la meilleure de l'album. Je ne vais pas faire la critique complète de l'album mais on retiendra l'imposant et lent "Indians" avec des passages virevoltants expérimentaux dans l'esprit de l'album, Embrace the world et ses guitares aigues et rapides, le lent et brouillareux "Inward movement", "Over the flows" qui semble plus calme sortant du trip death et un excélent groove, le vif "Widsom comes" avec un riff ravageur de guitarres halloweeniennes martyrisées à la double pédale. L'album se conclut par un long "Dawn", chanson plus aérienne et sans paroles qui se termine par des chants d'oiseaux.
Conclusion : cet album est plus qu'une tuerie métal. Il sort des clichés death sataniques et violent en montrant un métal spirituel etvoyant plus loin.