Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Irak, ce qui s'est passé avant pour comprendre après


Les 10 derniers mois ont marqué un tournant dans le monde : ce sont les décisions qui ont été les plus longues à prendre. La guerre n'a pas durée. Elle a progressée, et en quelques semaines plus de Saddam, une armée salvatrice, des pillages et finalement... L'Irak Américaine.



Les 10 derniers mois ont marqué un tournant dans le monde : ce sont les décisions qui ont été les plus longues à prendre. La guerre n'a pas durée. Elle a progressée, et en quelques semaines plus de Saddam, une armée salvatrice, des pillages et finalement... L'Irak Américaine.
En s'établissant en Irak, la première puissance mondiale provoque l'effet "domino", prôné par Paul Wolfowitz : écrasant tout les autres en devenant un modèle, tout en cachant des intêrêts.

Le conflit Irakien aura fait couler beaucoup d'encre, tant sur les méthodes Américaines douteuses que sur les possibles attaques terroristes en extrême orient. Certains parleront de motivations uniquement économique, et donc de pétrole. D'autres de revanche, d'autres de défi.
L'Irak est bel et bien débarassé de Saddam, et de la moitié d'un jeu de cartes particulièrement meurtrier.

Et pourtant, tout le monde était contre. Aucune des manifestations n'aura arrêté la course du gouvernement Américain pour faire accepter à tout le monde une offensive militaire en Irak.
Le mauvais scénario, auquel nous n'avons fort heureusement pas encore assisté, c'est l'objectif s'il était de "mettre au pouvoir des militaires et des chefs politiques inféodés au gouvernement Américain",

Tout ça parce que ça n'offrirait plus de véritable issue pour le peuple Irakien (si ont peut appeler ça un peuple), qui deviendrait alors ni plus ni moins qu'une base militaire et politique pour les Américains, ou d'autres plans pourraient s'entreprendre dans les pays alentours, comme Iran, Syrie ou même l'Arabie saoudite, ceux ci étant considérée comme "étant trop réticents vis à vis des objectifs à court terme de l'administration américaine".


Chronologie de l'avant - guerre

Janvier 2002 Pour la première fois depuis 10 ans, un expert des droits de l'Homme entre sur le territoire Irakien pour une inspection.

28 janvier GW Bush déclare que "l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord constituent un axe du mal", qui "menace les États-Unis".

6 février Colin Powell annonce qu'il "doit y avoir un changement de régime en Irak" et que "les États-Unis auraient peut-être à opérer ce changement seuls".

15 février L'Irak annonce son refus de revoir des inspecteurs entrer en territoire Irakien, à nouveau.

7 mars Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, est en visite officielle en Irak.

18 mars Nouvelle déclaration de GW Bush : "nous ne laisserons pas l'un des dirigeants les plus dangereux acquérir les armes les plus dangereuses du monde, pour tenir en otage les États-Unis, leurs amis et leurs alliés".

Avril 2002 Bagdad suspends l'exportation de pétrole, afin de protester contre les attaques d'Israël des territoires palestiniens. Saddam Hussein appelle à une coalition mais n'est pas suivi.

16 juin Le Washington Post publie un article dans lequel on apprends que "la CIA et les forces spéciales Américaines ont pour ordres de capturer Hussein, et même de le tuer si ces forces étaient en position d'autodéfense".

7 août L'Arabie Saoudite annonce qu'elle n'autorisera pas les EU à utiliser leurs bases militaires pour programmer une attaque en Irak.

14 août Bush promets la consultation de ses alliés pour une action en Irak.

12 septembre 2002 Un jour après le triste anniversaire des attentats terroristes du WTC, GW Bush prends la parole à l'ONU, leur demandant de prendre les "résolutions nécessaires" pour désarmer l'Irak, supposé posséder des armes de destruction massives et favoriser le terrorisme. Il avoue qu'une action militaire serait inévitable. Le Conseil de sécurité engage alors de nouvelles résolutions sur l'Irak.

16 septembre L'Irak cède à l'ONU après avoir refuser la visite des inspecteurs sur son territoire.
La ministre Allemande déléguée à la justice, Herta Däubler-Gmelin, déclare : "Bush veut détourner l'attention des problèmes de politique intérieure. C'est une méthode bien connue. Hitler a aussi fait cela".

26 septembre Premier projet de résolution au Conseil de sécurité, ou britanniques et américains réclament le recours à la force. Les russes sont réticents mais très ambivalente. La France suggère une démarche en 2 étapes : commencer par demander aux Irakiens de coopérer au désarmement, la seconde prévoyant le recours à la force dans le cas contraire.

2 octobre Déclaration de la Maison Blanche pour s'opposer au départ des inspecteurs au moyen orient, alors qu'aucune nouvelle résolution n'a été votée.

16 octobre L'ONU laisse place à la parole : seul britanniques et israêliens semblent ne pas être opposés à une action unilatérale, et ce sur 70 orateurs.

5 novembre A nouveau les Américains demandent une résolution, cette fois en tenant compte des remarques de Français et Russes. Elle offre une dernière chance aux Irakiens.

8 novembre Elle portera le numéro 1441. Adoptée à l'unanimité, elle autorise le CDS à recourir à la force si nécessaire. La résolution contient assez de vague pour permettre l'offensive militaire sans seconde résolution.

13 novembre Saddam Hussein coopère. Il accepte la visite des inspecteurs, qui arrivent deux semaines plus tard.

7 décembre 2002, c'est le nombre de pages que contient le dossier remis aux inspecteurs de l'ONU. Mais il est jugé obsolète et vague par endroits.

19 décembre Hans Blix, chef des inspecteurs en désarmement, annonce les points obscurs du rapport. La Maison Blanche évoque alors la violation de la résolution 1441, et font planer la menace d'une intervention.

9 janvier 2003 Deux autres rapports sont contre les Irakiens, Hans Blix y faisant un constat plus que sévère, dénoncant un manque de coopération de Bagdad.

20 janvier Premières hausse du ton au CDS : Dominique de Villepin trouve que rien ne justifie l'action militaire, dénonce des Américains trop impatients et motivés par autre chose que la paix.

5 février Colin Powell présente à son tour à l'ONU des "preuves" que l'Irak détient des armes de destruction massive. 24 minutes de parlotte et finalement, beaucoup de vague là aussi et peu de concrêt.

14 février Hans Blix contre les paroles de Colin Powell en avancant l'absence de preuvesdu développement de programmes d'armement interdits en territoire Irakiens. 11 des 15 membres du Conseil demande une poursuite des inspections.

15 février Jour de manifestation mondiale contre la guerre. Dans toutes les capitales les gens défilent et crie leur haine : No War.

24 février Communément, Washington, Londres et Madrid demande à nouveau le recours à la force en Irak. Les Américains font pression sur les pays membres, espérant les neufs voix nécessaires pour l'adoption du projet, en l'absence de veto.

5 mars France, Russie et Allemagne choisissent d'officialiser leur front commun, contre cette résolution. La menace de veto est clairement citée.

7 mars Hans Blix dépose pour la première fois un rapport faisant état de sa satisfaction quant à la coopération de l'Irak. L'Irak qui commence à détruire certains missiles, et promets de rendre un rapport précis sur ses programmes d'armement chimique et bactériologique.

10 mars Jacques Chirac annonce officiellement à la télévision le recours au droit de veto et ce quelles que soient les circonstances. Les tensions commencent à se faire sentir, certains ont du mal à choisir leur camp.

12 mars Tony Blair acquiesque la volonté de l'Irak à ne pas engager la guerre. Malgré tout il ne réussit pas à faire reculer l'ultimatum fixé par les Américains à Bagdad.


Et oui, après, on comprends que 10 ans après la guerre du Golfe Bush va réellement régler ses comptes.
Qu'est ce qui vous a le plus marqué au sujet de cette guerre ? Un article, un document, une déclaration ?
Pensez vous qu'on peut douter de la bonne foie des EU ? L'après Saddam est t'il "fiable" ?
L'ONU deviendra t'il vraiment inutile ?

Si 15 millions de manifestants et toutes les puissances économiques du monde n'arrive pas à contrer une seule puissance, l'inquiétude est justifiée.
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