Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Ballade |
Interprété par Philippe Lafontaine. |
Y a que quand le soleil se couche Que le gris de ses yeux s'irise. Il suffit qu'un rayon la touche Pour qu'elle rougisse. Y a que quand le vent souffle au large Sur l'océan de sa peau salée Que mes mains s'attardent, Qu' mon corps débarque Dans ses baies. Y a que quand le dais des nuits s'entrouvre Que je sens ses doigts qui m'épèlent. Suffit qu'un baiser la découvre Pour qu'elle se réveille. Quand son dos, sous le duvet, s'embrase, Me laissant cendre de la tête aux pieds, Que mon corps s'acharne, Lui tire des larmes, Sans regret. L'assaillant, dans mes villes défaites, S'est vu, près d'elle, en ange déchu. Maudit soit le temps des tempêtes, Ses armes secrètes. Moi je l'aime sans dessous dessus, Même quand ses démons de femmes me défient. Y a que quand le sud-est habille l'aube Que ses tentations la dévoilent. Il suffit d'allonger l'épaule Pour qu'elle s'étale. Echappé des flux et des cadences, Au paradis des Dante et Sade idées, Mon corps se déforme. Les saints s'endorment, Fatigués. Quand j'entends résonner les matines, Souffrant des péchés qu'elle avoue, Suffit que la marée s'anime Pour qu'elle s'échoue Sur les plaies du désir qui s'échappe Ou sur le grain d'épiderme à rosée. Sur son ventre las, Je reste là Où elle est. |
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