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Créatures Célestes

(Nonon, ça n'est toujours pas le film de P. Jackson !). A tous les fans d'héroïc-fantasy (ou d'histoires en général, soyons ouverts !), la chasse aux romans est ouverte ! Et ça continue de mon côté : voici le SECOND CHAPITRE du mien...


Alors, que pourrais-je vous dire de plus à part :
"Je pense que vous allez être surpris !"...
En tout cas, la forme sous laquelle mon roman est présenté est assez spéciale, mmoui... Assez originale (du moins, c'est ce qu'ont pensé mes premiers lecteurs)...
Pour le reste, c'est vous qui voyez ! ;-)
J'espère que ça vous plaira, et n'oubliez pas : si vous avez des commentaires ou des questions, ne vous privez pas, j'irai regarder tout ça assez régulièrement...

Oh ! Une dernière chose ! NON, je n'ai pas tout pillé dans l'univers de Tolkien ! Peut-être l'intonation de certains noms (ben oui, suffit de voir celui ci-dessous !), mais SEULEMENT l'intonation. Pour plus d'explications, lisez d'abord les commentaires que j'ai écrit en bas de mon premier chapitre.
Sinon, écrivez ici, siouplé. Je réponds à tout (et oui !!!)... : -)



CHAPITRE II (Jon) :

Je regardais la Lune qui se levait progressivement au-dessus des toits de Port-Tempus. A présent des nuages couvraient l'astre, amenant ainsi une forte baisse de la luminosité ambiante. Je profitais de cet événement pour me faufiler discrètement de l'autre côté de la rue.
J'aperçus enfin la maison, puis la lumière émanant de la fenêtre, fenêtre à laquelle je jetais un coup d'oeil.
Il était là. Et pas seul.
En effet, il était en train de déshabiller _ ou plutôt dans le cas présent _ d'arracher les vêtements de la prostituée qui se trémoussait non-sans désir partagé.
Pas mal fichue pour une humaine. Un joli corps, mais le visage laissait tout de même à désirer. Un air un peu vulgaire et rustique à la fois... Enfin, comme on dit : 'tous les goûts sont dans la nature'.
Lui, c'était le genre de type peu fréquentable, une mine patibulaire, baraqué comme pas deux, la peau rouge brique, et des cornes asymétriques lui donnant un air un peu abruti.
La seule raison pour laquelle j'étais lié à ce démon écarlate, c'était le boulot, et ça on ne peut y échapper, même si parfois ce que je faisais me dégoûtait. Mais comme dit Ned : "Le boulot, c'est le boulot !"
Et dans mon cas ce sera toujours chasseur de primes. Chasseur de primes ou tueur à gages, on me paye la plupart du temps pour assassiner...
Comme si le royaume avait besoin de ça, surtout par les temps qui courent.
Hinralis était en pleine ébullition, le commerce maritime était évidemment très prisé et très fructueux, les échanges de marchandises entre les Quatre Terres étaient nécessaires et servaient ainsi de soutien financier à travers le royaume.
Après avoir connu une période de crise, une période si miséreuse et si misérable, Hinralis avait enfin acquis une stabilité hors du commun ; en effet, plus des trois-quarts de ses résidents franchissaient le seuil de la haute bourgeoisie.
Et pour le quart restant dont je faisait partie... C'était la pauvreté. Nous étions déjà les plus pauvres auparavant, et notre situation ne s'était guère améliorée malgré notre bonne volonté. Mais la volonté ne suffisait pas. Nous étions toujours considérés par les autres comme des "moins que rien", rejetés, méprisés... et sans travail. Seul le commerce fonctionnait dans ce pays égoïste, et rien d'autre ! Si vous ne teniez pas une boutique ou un réseau de transports maritimes, et bien c'était dommage pour vous, point final !
Et moi, que faisais-je ? Le sale boulot de cette haute-société, mes confrères étant trop dans le besoin pour pouvoir mettre leur peu d'argent dans une dépense aussi coûteuse _ pour eux, bien sûr.
En ce qui concernait ma paye, ça dépendait bien entendu de l'embaucheur, mais je commençais à être reconnu dans déjà deux terres _ le Sud et l'Ouest_, le meilleur d'après beaucoup de rumeurs. Ainsi, avec l'argent qui ne me servait pas, j'aidais mes compatriotes les plus souffrants de cette crise inégale et injuste qui les touchait.
Moi, j'étais qu'un Elfe débrouillard qui vivait aussi bien en pleine nature qu'en zone urbaine, un Elfe endurci par la vie, un Elfe à qui La Déesse n'avait pas fait de cadeau, un Elfe révolté qui était autant que ses frères affecté par cette justice arbitraire...


Le Démon Cornu venait d'installer la putain sur un fauteuil quand je remarquais que la porte de derrière n'était pas fermée. Quel crétin, et en plus il s'ébat joyeusement au rez-de-chaussée, crétin d'imprudent ! Bon, au moins cela rendra ma tâche moins ardue , me dis-je avec une pointe d'amertume.
Je passais donc par l'arrière afin d'ouvrir le plus discrètement possible la petite porte en chêne.
J'aurais pu faire plus de bruit, ils sont tellement occupés que je pourrais chanter, ils ne s'en apercevraient même pas.

En effet j'avais beau m'approcher de plus en plus près, ils ne remarquèrent même pas ma présence. Le démon était presque assis sur la femme, elle même assise sur le fauteuil et l'embrassait à pleine bouche.
Je dégainais deux longs poignards en acier acérés comme des dents de requin, les tenant fermement dans chaque main, et attendis.
La réaction attendue ne fut pas bien longue, le rougeaud se releva, et là... tout se passa en un quart de seconde :
La prostituée me vit et le gros le lut dans ses yeux, il sentit ma présence derrière lui, et tenta de se retourner...
Enfin, "tenta".
Sa tête avait presque effectué le parcours habituel qu'elle vola à un bon mètre au dessus de son emplacement initial, éclaboussant de liquide aussi rouge que lui les alentours du siège ainsi que les rideaux. J'avais frappé _ "tranché" serait plus approprié _ en "croix", un poignard de chaque côté de sa tête et la visant, l'un vers la gauche, l'autre vers la droite, mais toujours la même cible légèrement mouvante.
Si peu de temps écoulé... Quelques secondes qui m'avaient parues interminables, sans fin ; comment un si court moment pouvait-il défiler devant mes yeux au ralenti, et ainsi accentuer ma responsabilité ?
Une bonne question qui restait sans réponse. Puis je me souvint que je n'étais pas seul dans la pièce. Elle était là, presque hystérique, au bord de la crise de nerfs, le visage marqué par l'horreur, le corps couvert de sang.
Elle haletait comme si le souffle lui manquait.


"Bon, vous allez faire ce que je vous dit, rhabillez-vous ! Allez, dépêchez ! plus vite !"
Tremblante, elle se leva, révélant sa nudité, et se dirigea vers la table située entre la porte arrière et le fauteuil sanglant. Elle enfila un jupon, des mules, et enfila une robe sans prendre le temps de nouer les lacets de son corsage.
"Rincez-vous d'abord le visage, vous êtes pleine de sang ! Il y a une bassine ici. Allez-y !"
Elle obtempéra sans broncher.
"Bien, maintenant écoutez-moi bien attentivement ma petite demoiselle. Vous n'avez rien vu, rien entendu. Votre... Comment s'appelle-t-il ?
_ Sh... Shgarrah, monsieur...
_ Bon, si on vous interroge, vous direz que Shgarrah était ivre, et qu'il vous a réglé votre affaire très vite avant de s'endormir aussi rapidement, c'est compris ?
_ Ou... Oui, monsieur.
_ Très bien, et il vous avait payé avant ?
_ Oui, monsi... monsieur."
Elle me montra sa poche et fit tinter les pièces.
"Alors tout va bien. Et n'oubliez pas : rien vu, rien entendu, donc lorsque vous aurez franchi la porte d'entrée, vous m'aurez forcément oublié, n'est-ce pas ?
_ Bien sûr, monsieur."
Sa voix avait pris soudain plus d'assurance.
"Sinon, tu sais ce qui t'attends", dis-je en lui montrant le cadavre ensanglanté de Shgarrah.
Elle hocha vigoureusement la tête et se dirigea d'un pas vif vers la sortie.


Mais une pensée, ou plutôt un souvenir me revint en mémoire. L'homme qui m'avait payé m'avait bien signalé une chose : "Surtout pas de témoins. Un témoin et on remonte jusqu'à toi, et comme tu es lié à moi par un pacte pécuniaire, il y aura des conséquences sur ma personne... Un contrat est un contrat, jeune Elfe. Je te paye pour que tu suive à la lettre chacune de mes indications. Si tu ne les respectent pas, il y aura des conséquence sur TA personne. Suis-je clair ?"
Ce rappel me fit revenir à la dure réalité. Elle allait atteindre la porte d'entrée.
Mon arme de la dernière chance, mon "étoile". Un petit disque encore plus tranchant qu'une lame orné de dents sur le contour. Et dire que ce broyeur miniature mesurait à peine sept centimètres de diamètre ! Un petit objet meurtrier... J'en avais acheté une bonne douzaine au marché noir de l'extrême Est, et je le lançais merveilleusement bien, peut-être même trop, si la perfection existe.

Un simple et rapide mouvement de ma main droite, de mon torse vers la cible, suffit à faire tomber la prostituée au moment même où elle allait tourner la poignée.
Dans la moelle épinière... En réalité, elle l'avait brisée, coupée net. Et la vie l'avait quittée si vite qu'elle n'avait même pas eu le temps de s'en apercevoir.
C'est à cet instant précis que ma tête bouillonna comme à son habitude. Les regrets, le remord, la culpabilité à un niveau très élevé.
Comme à chaque fois que je tue une personne contre mon gré, je verse une larme. Une larme pour chaque individu trucidé. Mais une larme a beau tomber, elle ne remplace pas une vie.
J'avais encore des sueurs froides suivies de bouffées de chaleur, il fallait que je sorte.
Je quittais la pièce, enjambais la femme, et fermais la porte sans jeter un seul regard en arrière. Puis je me fondis dans la nuit, m'enveloppais dans son voile ténébreux comme d'une cape, ne formant plus qu'un avec elle.
Les sentiments allaient une nouvelle fois prendre le dessus sur moi lorsque j'arrivais au lieu de rendez-vous avec mon employeur, et avec des amis ensuite.
J'entrais, faisant un effort surhumain pour desserrer mon coeur si chargé de mélancolie, dans une petite taverne, mal famée, certes, mais où l'on se connaissait tous.
Et il était bien rare de voir un riche dans le coin.
Pourtant l'employeur était là, juste à l'heure, dissimulant son visage à cause de l'endroit _ il m'avait embauché dans un lieu privé et d'où l'on ne pouvait nous voir.
"C'est fait ? demanda-t-il d'une voix rauque.
_ Oui.
_ Aucun témoin ?
_ Non. Le seul témoin a connu le même sort.
_ Je suis satisfait. Tiens, voilà ton dû, douze pièces d'argent. J'ai rajouté, comme tu peux le voir deux pièces à la somme prévue initialement.
_ Je vous en remercie.
_ Il n'y a pas de quoi."
Son ton était, comme toujours, sec, sans vie, et dégoulinait de mépris.
Il se leva et quitta la taverne d'une démarche royale, sans même dire adieu.
"Et les bonnes manières, c'est fait pour les chiens ?", grommelais-je.

J'étais à présent partagé entre la colère et le repentir. Je bouillonnais et j'étais accablé à la fois.
Une profonde vague de fatigue venue d'on ne sais où commença à m'envahir quand une voix m'interpella. C'était Ned.
"Eh, salut Jon !
_ Salut Ned !
_ Alors, comment s'est passé ta soirée ?
_ Comme d'habitude, Ned, comme d'habitude... Une nuit comme toutes les autres nuits..."
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Re: Créatures Célestes
Posté par noxeezangel le 20/08/2004 07:54:42
J'attend toujours la suite de ton roman... elle arrive bientot?? ou bien je suis vraiment stupide et je l'ai pas vu paC??j'aimerais vraiment savoir la suite, et ca fait tellment longtemps que je l'attend!!!! siltoplé, ecrit enfin la suite!!!
Re: Créatures Célestes
Posté par lady greenleaf le 20/08/2004 07:54:42
;-) mirsi Benjiir

Le troisième est pour bientôt...
guettez, guettez...
Re: Créatures Célestes
Posté par benjiir le 20/08/2004 07:54:42
TERRIBLE!!!! c vraiment génial!!!! franchemen, ce bouqin est grandiose!
quel talent!
à quand le troisièeme chapitre ?
Re: Créatures Célestes
Posté par lady greenleaf le 20/08/2004 07:54:42
à viva Legolas et à efw28 : c'est fait exprès, mais on ne s'inquiète pas, je gère. Ce sont deux points de vue différents, et je vous assure que ce sera tout à fait possible...
Faites-moi confiance... ;-)

A efw28 : Tu sas, c'est fait exprès pour Cying Freeman... ;-)
Une petite référence à un film que j'aime bien... ;-)
Re: Créatures Célestes
Posté par viva legolas le 20/08/2004 07:54:42
c'est clair que le deuxieme chapitre surprend par rapport au 1er mais c'est hyper interessant et captivant j'étais déçue quand j'ai vu que j'avais deja fini de lire !!! bah oui !!! mais bon , je patienterai jusqu'au prochain chapitre !!!
ya juste un truc que je trouve bizarre, dsl si je critique un peu mais bon les commentaires c'est fait pour ça ... mais en fait , le premier chapitre est à la 1ere pers et le deuxieme aussi, or ce sont deux personnes differentes que tu fais parler dans l'un puis dans l'autre des chapitres. Et ça fait assez bizarre , parce que normalement, il me semble que tu ne peux pas être deux personnes differentes en meme temps ....
enfin c'est tout de meme genial ton histoire !!!
bravoooooo
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Publié le 18 octobre 2003
Modifié le 18 octobre 2003
Lu 834 fois

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