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Désespoir

Cette histoire va peut-être vous choquer mais... Quand on est au bord du gouffre...


Un frisson le parcourut un instant, faisant dresser sur sa nuque ses cheveux noirs, encore trempés de sueur et imprégnés des brefs séquelles de son cauchemar. Il sentit la lame trembler entre ses doigts, entaillant la chair pale en lacérant les veines au passage. Il sentit les doigts de sa main gauche s'engourdir lentement. Il bascula la tête sur le dossier de sa chaise en piteux état et il eut un râle de contentement.
À ce moment, plus rien n'existait. Il sentait le léger tremblement de sa main droite, refermée sur le manche noir de l'arme mortelle, la longue ligne chaude qui glissait de son poignet gauche sur son genou puis le long de sa jambe jusqu'au sol. Il ressentait les battements tranquilles de son cœur tout près de ses oreilles et les tremblements de ses jambes, elles-aussi soudainement froides et insensibles.
Il ne ressentit bientôt plus que son sang qui glissait le long de son corps. Sa tête lui tournait mais il s'en foutait. Il était bien. Il ne sentit pas son corps glisser de la chaise et tomber sur le tapis, il ne sentait que cette sensation de bien être absolu, comme si plus rien n'existait que ce sentiment si doux. Des cernes marquaient son visage cruellement jeune et il avait les yeux rouges, il avait pleuré sans doute.
Il ne sentait pas les larmes descendre le long de ses joues et se mêler au sang déjà en grande quantité sur le tapis. Il hocha la tête dans le vide et ses jambes eurent un choc vif. Il sentait comme un grand froid l'envahir, il était seulement bien. Sa tête arrêta soudainement de tourner. Il crispa des doigts froids sur la lame glacée et il la tira jusqu'à sa poitrine. Il la sentit lentement lui trancher la peau et se heurter à sa cage thoracique. Il appuya un peu plus fort. Le craquement retentit et il eut un élan de douleur mais il eut un sourire.
Il avait atteint un point de non-retour. Même la douleur était douce. Il enfonça la lame dans son cœur et il eut un sursaut. Des bruits venaient du dehors. Une porte qui claque et des pas précipités dans l'escalier. Il enfonça un peu plus la lame. Il voulait en finir. La porte de sa chambre s'ouvrit et quelqu'un cria son nom. Il ne l'entendit plus, serrant le couteau contre les mouvements de l'autre pour lui enlever.
Il entendit d'autres gens entrer et des mains le saisirent. Il voulait en finir, ils n'avaient pas compris ? Il fut mis sur une planche et il se sentit déplacer. Sa tête se remit à tourner et il plissa les yeux. Pourquoi ils en avaient empêchés ? Pour une fois, les autres n'y étaient pour rien. Pourquoi ? Pourquoi ?


On le plaça sous une lumière aveuglante. Quelqu'un lui mit un masque à oxygène sur la bouche et le nez tandis que d'autres le maintenaient. On lui avait enlevé son couteau et il ne pouvait même pas mourir étouffé. Il sentit l'air lui presser les poumons. Il aurait voulu leur dire "Laissez-moi" mais il n'en avait plus la force.
Il sentit l'aiguille rentrer dans son bras et il sentit les médecins verser un liquide visqueux dans sa bouche. Il ne voulait pas avaler mais il le fit quand même. Les gens tournaient autour de lui, prenant son pouls, couvrant ses blessures à l'aide de lingettes humides, discutant entre eux, dégageant son front pour désinfecter la grave coupure qui s'y trouvait, sans doute apparut lorsqu'il était tombé de sa chaise, comme tant d'autres. Les mains le touchaient, inquiètes, tremblantes ou curieuses. Des regards se jetaient de l'extérieur de la pièce, des gens curieux de savoir ce qu'il faisait là.
Il sentit un couverture que l'on tira sur son corps puis le bruit des portes le fit tressaillir. Où est-ce qu'on l'amenait ? Pourquoi est-ce qu'il n'était pas mort, dans sa chambre, à ce moment précis ? Il sentit des mains le soulever sans peine, il n'avait jamais été très musclé ni gros. Il sentit une main prendre la sienne et des larmes qui coulaient autour de lui. Il sentit sa tête se remettre à tourner puis il sombra dans le néant, le noir absolu, relaxant et paisible.
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Re: Désespoir
Posté par maty le 20/08/2004 07:56:44
je remarque qu'à chaque fois que t'écris un article,il est archi déprimant!comme si tu étais désespérée à ce point là... Si tu l'ai,ai du courage pour affronter ça...!
Sauf si je me trompe complètement et que t'es sado-maso,et que t'adore dire ça...enfin je sais pas...
Re: Désespoir
Posté par thebadgirl le 20/08/2004 07:56:44
coucou ! j'ai bcp aimée même si il fait froid ds le dos mais bon la réaliter est souvent comme ca !!bonne continuation !bis'
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Publié le 08 juillet 2004
Modifié le 08 juillet 2004
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