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L'autre

L'histoire d'un collegien victime des insultes et des moqueries, qui a un jour pétté les plombs.


Dimitri avait 14 ans. Il était gros, il portait des lunettes et était très intelligent.
C'est tout ce que les gens qui l'on rencontré peuvent dire de lui, mais Dimitri c'était plus que ça. Voici son histoire.

Depuis sa plus tendre enfance, Dimitri D, était atteint de la maladie dite de "l'enfant bleu". C'était une maladie du coeur qui nécessitait de se faire operer, et d'avaler chaque jour des quantités de médicaments industrielles.
Dimitri l'aurait assez bien vécu, si ces médicaments n'entraînaient pas chez lui une surcharge pondérale assez importante.

Les élèves de son collège l'accepetaient assez mal, et comme des jeunes cons ignorants qu'ils étaient, ils se moquaient chaque jour de lui. Avec eux il n'avait même plus de prénom, ils l'apellaient "l'autre".
Dimitri passait ses récréations posté près d'un arbre, à envier les groupes de garçons et de filles dont il ne faisait pas partie, à cause d'une simple aparance. Les profs lui parlaient quelques fois, mais Dimitri pensait qu'ils avaient pitié de lui, ce qui était un peu vrai, et ne leur répondait que très brièvement, les profs n'insistaient donc pas.

En cours, Dimitri était très bon, et ça aussi lui valait des reproches et des insultes. Dimitri était un gros lard intello et lèche cul. A quoi bon lutter, se disait il, avec sa maladie, il ne dépasserait pas les trente années de vie, pourquoi gagner leur amitié ? A eux qui sauraient un jour ce qu'est la retraite et les petits enfants ?

Dimitri était seul, désespérément seul. Ses parents lui parlaient chaque jour, lui disaient qu'il l'aimait, qu'il l'aimerait quoi qu'il arrive, qu'il fallait se battre.
Dimitri était si triste qu'il lui arrivait d'en détester ses parents. Pourtant il les aimait, et leur cachait l'enfer qu'il vivait chaque jour, il leur disait qu'il avait des amis, que tout allait bien, de ne pas s'inquietter, eux qui était déjà si inquiet.
Lui qui se sentait déjà assez coupable de gâcher la vie de ses parents en étant malade. Il se disait qu'il quiterrait cette terre avant eux, et qu'il avait gaché la belle vie qu'ils auraient pu avoir avec un enfant "normal". Il n'allait donc pas en plus leur faire suporter ses pauvres histoires de tête de turc.

Un jour, au collège, Dimitri sortait des toilettes, et vit arriver une fille de sa classe.
Elle vint vers lui et lui sourit, Dimitri pensa que ce sourire ne lui était pas destiné.
Pourtant si, elle vint juste à coté de lui, si près qu'il pouvait sentir son parfum. Elle lui dit :
"Salut Dimitri tu vas bien ?"
Lui, il n'en croyait pas ses yeux, elle lui parlait, à lui ? S'il avait regardé un peu plus loin, il aurait vu le reste de la bande caché derrière l'un des bâtiments, en train de rire de la situation.
"Oui, et toi tu vas bien ?"
Il bafouille, il n'est pas habitué à ce qu'on lui parle gentiement, une fille en plus !
La fille lui dit :
"Tu sais, si tu veux, tu pourrais venir faire tes devoirs un soir chez moi !"
après quelques secondes qui parrurent plusieures heures, Dimitri répondit que oui, ça serait bien.
Alors la jeune fille lui dit :
"Même pas en rêve, gros lard !"
Et s'enfuit à toute jambe rejoindre la bande des imbéciles cachés à quelques mètres. Dimitri, leur coeur brisé, comprit trop tard qu'il sétait fait avoir, et repartit dans les toilettes, jusqu'à la fin de la récréation.

Le soir, il rentra chez lui, s'allonga sur son lit, et pleura, jusque tard dans la nuit.
"A quoi bon se battre pour une vie si misérable ?" pensait il. Etait-elle si précieuse, cette vie, après tout ?
Dimitri eu cette nuit là, plus que toutes les autres, envie de se tuer, d'en finir, plus vite que prévu, puisque sa mort était déjà prévue.
Il alla dans la chambre de ses parents, qui étaient devant la télé, et pris l'arme de son père, sous une pile de vêtements.
Mais il n'en fit rien. Il regarda cette arme, se tuer c'est si simple, mais si dur. Il se passait la scène dans sa tête, il appuyait sur la détente, et ses parents, tirés de leur torpeur visuelle par ce choc, monteraient au premier, pour voir leur fils à terre couvert de sang, la cervelle en vrac sur le tapis.
Sa mère hurlerait, penchée sur lui, et son père irait appeller les secours, ce qui ne servirait à rien.
Dimitri n'en fit donc rien, mais garda l'arme.
Il la garda aussi au collège, car elle lui permettait de se sentir mieux, en sécurité.

En cours, il avait l'impression que tout le monde le savait, il avait peur de voir venir vers lui le principal, qui lui demanderait d'ouvrir son sac.
Mais rien ne se passa. Jusqu'à l'heure de midi.
La cloche sonne, tous se précipitent vers le réfectoire. Ils se bousculent, se rentrent dedans, lui disent que ses fesses prennent toute la place.
Dimitri prend son repas et va s'asseoir seul à une table, dans son coin.
Il pense à la veille, il pense à l'arme, dans son sac, à portée de main.

Perdu dans ses pensés, il ne voit pas arriver la bande de crétins qui s'aproche de lui.
l'un deux passe près de lui et lui lance :
"Holà, bouffe pas tout ça, tu vas encore grossir, gros tas, tu crois pas que ça suffit ?"

Alors, devant tout le monde, Dimitri se lève, et lui fait face pour la première fois.
"Et toi, tu crois pas que ça suffit ?" lui dit il.

L'autre rigole :
"Hé ben alors mon gros tas de graisse, tu te rebelles ? qu'est ce qui t'arrive ?"

"Il m'arrive, lui dit Dimitri, que j'en ai marre de voir ta gueule de con m'insulter tous les jours ! Ca t'empêche de dormir, que je sois gros, ou quoi ?"

"Non, lui répond l'autre, plus méchement, ça m'empêche de bouffer, tu me dégoutes, avec tes airs de je-sais tout. Tu te prends pour qui gros balourd ? t'es rien, rien du tout, alors fais pas ton intéressant. "

Puis, il tourne les talons, et s'en va. Suivi de sa misérable bande de petits chiens obéissants et écervellés.
Alors, tout va très vite, Dimitri prend l'arme, vise, entend un cri, et appuie sur la détente.
L'un des jeunes s'écroule sous le regard attéré des autres, il y a du sang, Dimitri est sonné par la déflagration, il n'entend plus. Tout le monde court partout, en hurlant. Dimitri vise encore, encore un autre, et tire, il le touche.
Puis, comprenant tout de même dans quel goufre il vient se sombrer, il colle le canon contre sa propre tempe, et ferme les yeux...

Le collège eu droit après ça à de nombreuses premières pages. Le collège du carnage, où tout le monde vint pleurer les victimes, leur porter des fleurs, des mots, à eux qui avaient leur coeur sur la main, qui étaient si gentils et généreux. Ce pauvre Dimitri, lui aussi si gentil, et qui était si malade, il devait avoir tant souffert pour commettre ce drame affreux. c'est vrai qu'il était étrange, mais il fallait le comprendre, il restait toujours tout seul, c'est normal, le pauvre, pauvre Dimitri.

Plus loin dans la foule, les parents de Dimitri, éfondrés, main dans la main, regardent ce manège étrange. Ils viennent d'apprendre par d'autres que leur efnats était sepuis si longtemps victime de moqueries et de brimades, et qu'il ne leur avoit jamais rien dit. Ils voient des tas de gens pleurer de son sort, à présent, pourquoi seulement maintenant ?
Dans ce monde, pensent_ils, faut-il mourrir pour être enfin aprécié ?
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Re: L'autre
Posté par vivemaroc le 20/08/2004 07:53:50
bravo un 10 sur 10
Re: L'autre
Posté par unreal_purity le 20/08/2004 07:53:50
c'est pas cela se produira mais cela c'est produit... trop de gens se moque... c'est tellement facile... Certains ne font pas comme dimitri, ils se suicident avant mm d'avoir tuer qq'1, d'autres laisse "couler" yen a mm ki deviennent des stars mondiales comme Jonathan Davis qui à cause de son look n'était pas du tout accepter mais la roue tourne alors ceux qui se sont moquer quand il était petit : ayez les boules !!
Re: L'autre
Posté par lysou38 le 20/08/2004 07:53:50
moi je suis l'intello de la classe.
Au début j'étais gentille, je filais les réponses.
L'année dernière (j'étais en quatrième) j'en ai eu marre, que certaines personnes ne viennent me parler que pour ça alors je leur ai dit que je bossais pas pour eux, qu'ils avaient qu'à bosser au lieu de faire un foot tout les soirs.
C'est clair qu'au début c'est mal passé, j'étais l'intello égoïste qui pensait qu'à elle.
Mais ces pauvres cons ont bien fini par comprendre qu'avaec ou sans eux je vivais tout aussi bien si ce n'était mieux.
Donc en septembre je rentre en troisième, et je ris déjà de voir leurs têtes quand ils vont se rendre compte que le brevet c'est cette année.
Re: L'autre
Posté par faby37 le 20/08/2004 07:53:50
Tres realiste et surtout ce qui m'ai arrivé....... sans la fin!

C'est tres dure a vivre.

Bye.
Re: L'autre
Posté par nico33 le 20/08/2004 07:53:50
C'est sûr maintenant je suis un inconditionnel.
C'est magnifique!
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L'auteur : Elodie Alias elodelu
41 ans, Nantes (France).
Publié le 19 juillet 2003
Modifié le 19 juillet 2003
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