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Les Voyages d'Alix : Pétra

Entrer dans le célèbre décor d'Indiana Jones et la dernière croisade : Pétra...


"Plusieurs hypothèses circulent à propos du nom de cette ville qui en grec signifiait "pierre, roc" et en arabe "couper, tailler" car la cité était entièrement taillée dans la roche rouge et safran du cirque du Wadi Mousa. On ne sait non plus avec exactitude l'origine du peuple nabatéen, fondateur de Pétra et de bien d'autres villes au Proche-Orient. Établis principalement dans des régions désertiques, les Nabatéens se tournèrent vers le commerce afin de pallier le manque de ressources naturelles : le transport de myrrhe, encens et épices leurs permirent de s'enrichir et de subvenir à leurs besoins. Ils tracèrent de nombreuses routes commerciales leurs assurant la maîtrise du trafic de cette région. Leurs richesses, toujours croissantes, finirent par attirer les autres puissances de l'époque : Grecs, Séleucides, Hasmonéens. Le 22 mars 106, Trajan annexa la cité, qui dès lors fit partie de la Provincia Arabia. Ensuite, ce furent les Byzantins et les Ottomans qui laissèrent glisser Pétra vers un rang de ville secondaire. Il fallut attendre le 19e siècle et les premiers archéologues pour que la cité nabatéenne fasse de nouveau partie des préoccupations humaines." (Présentation Casterman)


Et oui voilà un nouveau voyage du plus célèbre Gaulois en BD après Astérix. Ce héros de BD est une nouvelle fois le prétexte, pour réaliser un livre illustré sur le monde antique. Cette fois-ci, Jacques Martin nous fait découvrir la cité de Pétra, mais aussi Baalbek et Palmyre, villes resplendissantes de l'Orient dans l'Antiquité. Mais détrompez-vous, ce livre ne fait pas partie des Aventures d'Alix, mais des Voyages d'Alix. Quelle différence, me direz-vous. Le premier titre concernait la série bande dessinée avec un récit narratif, des planches, des personnages... Les Voyages d'Alix sont nés de cette série BD, mais là il ne s'agit plus d'une BD (même si le livre en a le format), mais d'un livre illustré par Jacques Martin (qui n'est pas l'ancien présentateur de l'école des fans !!!) sur l'histoire, la civilisation, l'architecture de cités antiques. Alix n'est plus qu'un prête-nom. Ce qui est intéressant, c'est de voir comment la BD, jugée au combien futile, peut faire naître des œuvres à la fois didactiques et ludiques.


Dès que nous ouvrons un des bouquins de la série Les Voyages d'Alix, nous sommes immédiatement plongés en pleine Antiquité. Les albums d'Alix sont le fruit d'un travail précis et d'une documentation souvent déconcertante par son efficace simplicité. Ainsi, les œuvres de Martin sont souvent considérées pour leur valeur historique et souci de véracité de leur auteur. Pour autant, Martin a tout à fait conscience des limites de la reconstitution : "Cette rigueur connaît toutefois certaines limites objectives dont je dois bien m'accommoder. D'abord, les limites de l'état actuel des connaissances et de la relativité des sources. Les grands textes sur l'Antiquité ne peuvent pas toujours être pris pour argent comptant." En effet, évoquer la vie des Anciens ne va pas sans difficultés. Les vestiges qui nous en restent ne suffisent pas à nous donner une vison complète et précise de la Rome antique. C'est justement là l'intérêt des albums, tels que Pétra, qui font revivre sous nos yeux ce passé lointain avec des reconstruction architecturale et vestimentaire.


Alix était un des personnages phares du Journal de Tintin. Dix-sept ans de travail dans les studios Hergé ont influencé Martin, mais ne l'ont pas transformé. En matière de BD, Jacques Martin a peu innové, ce qui ne l'a pas empêché de plus influencer qu'être influencé. Lorsqu'il aborda la bande dessinée, Martin trouva un langage structuré. Langage dont les composantes (rigueur de l'intrigue, précision documentaire, fluidité du découpage, lisibilité du graphisme) avaient été progressivement élaborées pour atteindre une perfection maîtrisée, signe même du classicisme. De ce fait, le dessin de Martin ne sort pas d'une certaine staticité. C'est qu'il doit beaucoup au commerce du dessinateur avec la statuaire gréco-romaine de l'école de Scopas, de Praxitèle, de Phidias à la sérénité immobile, des bas-reliefs romains d'arc de triomphe et de colonnes parfois postérieurs à la période césarienne. Mais cette définition du graphisme martinien est réductrice : en effet son art oscille en permanence entre un pôle "classique" et un pôle "romantique". Les planches de Martin se caractérisent par la prolifération des détails ornementaux. Les êtres, les objets, les édifices et les paysages sont traités comme un tout. Les reconstitutions architecturales, qui sont mises en valeur sur des pages entières, sont magnifiques : on en prend les yeux !!!


Série : Les Voyages d'Alix
Titre : Pétra
Editeur : Casterman
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Re: Les Voyages d'Alix : Pétra
Posté par desperad0 le 20/08/2004 07:55:36
Très bon article, bravo à vous, continuez comme ça !
Re: Les Voyages d'Alix : Pétra
Posté par scratch le 20/08/2004 07:55:36
pfou, mais omment peut-on en dire autant sur une BD !!! A chak fois que je lis tes articles je suis tro bluffé !!! Je ne pourrais plus jamais écrire d'article sur laBD, maintetnat, car je les trouverais forcément tounaz par rapport à un tel ... profesionnalisme !!!
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L'auteur : Lorna Lorna
40 ans, Angers (France).
Publié le 21 décembre 2003
Modifié le 21 décembre 2003
Lu 2 568 fois

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