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Lettre à Chelia (LAC3)

Petit récit sur les événements malheureux qui ont secoués la République Démocratique du Congo ces deux dernières années avec la montée en puissance de la rébellion du M23. Au souvenir de nos braves hommes qui ont perdu leur vies pour le salut de notre peuple. En mémoire du Général (Posthume) Mamadou Ndala sur ce récit remplacer par Dévalco. LAC1, LAC2, LAC3...


Chère Chlélia, C'est avec joie et peine que je te rédige cette troisième correspondance. Dans ma dernière correspondance, je t'avais reporté les scènes de terreurs qui avaient lieu dans ma maison. Je t'ai relaté Comment ces indignes avaient mis ma maison à feu et à sang. Comment ils ont forcé mes demi-frères à rejoindre les camps d'entrainements et ensuite les ont versés sur le champ de bataille. Je t'ai tenu informer de combien ils ont fait du viol une arme de guerre, arrachant ainsi à nos femmes de la dignité.

Chère Chlélia, Nous avions perdu de vue pendant autant des lunes que maman avait un fils dont le père reste méconnus jusque-là. Dévalco, ce nom te rappel quelque chose ? Souviens-toi que papa soulevait souvent son histoire toutes les fois qu'il voulait lâcher sur maman. Oui, la pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle...

Chère Chlélia, Tout excès nuit, dit-on. Car, fatiguer de vivre les scènes de terreur dans notre maison, grand Yaya Olenga s'était finalement prononcé pour une offensive. Sans oublier que Dévalco a été un support moral inestimable pour nos troupes.

Au début lorsque papa prit la décision de lui rendre le foulard, nous avions vraiment du mal à croire à ses déclarations, Grand Yaya Olenga. Car pour nous, les mêmes causes conduisent toujours aux mêmes effets. Nous gardions encore en mémoire les énormes trahisons de notre frère adoptif Tango lorsqu'il était en tête de fil. Tango a rendu le peuple un sanglier blessé ! Certaines sources disaient que Tango avait mis la tête de maman à couper, je ne sais pourtant te confirmer ces accusations. Papa avait sûrement compris que Tango ne portait pas le même niveau d'amour que nous; et d'ailleurs, c'est toujours le cas avec bon nombre d'enfants adoptifs.

Chère Chlélia, Nous nous souviendrons de l'histoire de Dévalco comme étant une histoire de grande victoire et de dignité pour nôtre maison. Doit-on remercier aussi Grand Yaya Olenga pour son déterminisme ! Nous avons compris au fil de temps que papa n'avait pas du tout tord lorsqu'il prit la décision de renvoyer Dévalco à la formation militaire, car disait-il, son physique énormes ne marchera jamais dans la bureaucratie. Nous pensions tous que la décision de Papa ces années-là était mêlée d'un peu de jalousie. Mais, doit-on rappeler que ce monde est gouverné par des forces que nous ignorons ? Ces formes mystiques qui décident sur nous, qui nous conduit vers des sentiers irréfléchis, et qui définissent ensuite nôtre bonheur ou nôtre malheur ! Exacte...

Chère Chlélia, Nous étions remplis de joie que Dévalco soit revenu se battre à nos côtés. Avec son Coran à la main, il s'est avéré un grand champion. Que Gloire et honneur soit rendu à Allah, qu'il nous remplit encore des fils dignes et patriotes.

Chère Chlélia, Te souviens-tu des collines chaudes de la Chanzu ? C'était là l'Armageddon, la loge des forces du mal. Là, nous avions joué la carte de notre vie. Nous sommes arrivés à quatre heures du matin à Bunagana, la nuit du 16 Décembre 2013, la ville était calme, son soleil timide était déjà au rendez-vous. Chlélia, les odeurs nauséabondes des corps en décompositions à Bunagana ne pouvaient passer inaperçu. Là, ces cannibales ont vraiment fait la fête sur la proie humaine. Nous nous préparions à une bataille féroce contre l'axe du mal. Car pour nous, la fête des cannibales devait prendre fin ce jour-là. Mais, à notre plus grande surprise, ces rats qui nous ont tant mordu la main n'étaient plus là. Nous avions fait retentir quelques boules de Kalachnikov comme un lion rugissant afin de réveiller le loup qui dormait. Nous avons insisté à l'arme lourde, mais aucun bruit ne sortait de la savane calciné des jours de terreurs, ne venait de la savane que les cris des âmes perdu. Crime contre l'humanité...

Chère Chlélia, Nous avons foncé plus loin dans ce silence craintif, jusqu'à rouvrir sur les maisons aux pailles du village. Notre peuple nous approché, il était plein d'émotion. Ils sautaient sur le coup de Dévalco, le Mister Fix it Congolais. Plus loin, nous avons découverts les caches d'armes et les fosses communes. A Dieu soit rendu tous ces âmes perdues...

Chère Chlélia, Nos enfants se sont vu torturer. Est-ce un malheur d'être nait Congolais ? Mais, Pourquoi ces petites filles de 13 à 15 ans portaient-elles des grossesses aussi énormes ? Je n'ai pas de doutes que ça proviennent de ces rats... Pensaient-ils peut être que l'histoire se souviendra d'eux à partir de ces empreintes ? Balle perdue...

Afin de consoler nos populations, nous avions partagé une nuit d'ensemble. Nous avions partagé des tasses de café, je les aient vus s'endormir calmement comme des nouveau-nés sur les seins d'une mère... Pour une fois ils se sentaient en sécurité. Le chef de la collectivité nous a rendu visité à trois heures du matin pour nous offrir des petites stéatopygies aux nez pointus afin de plus embellir la fête. Quelques petites minutes à perdre sous des jambes chaudes ne font aucun mal...

Chère Chlélia, Tôt dans la matinée, nos boutes se sont mis en marches pour Chanzu, le véritable axe du mal. Nous n'avions aucune connaissance de ces collines chaudes qui ouvrent vers nos anciens camarades devenus nôtre cauchemar.

A Chanzu, la bataille était féroce, elle a pris trois jours pour résumée. Dévalco restait en tête de fil, il n'était pas prêt à céder. Nous continuons à faire sonner nos kalachnikovs et à répandre la sauce huilée d'obus Russe. Nous dansions du moins avec beaucoup prudence pour ne pas provoquer l'acharnement de nos anciens camarades lorsque nous marchâmes sur Chanzu. Les collines de Chanzu longées vers la Ruwenzori, une région pourtant bien connus et compris par ces vermines. Cette zone aura servi d'axe de mal pendant autant d'années...

Chère Chlélia, Nous marchâmes colline après collines, dans notre camp c'était de la solidarité républicaine qui régnait. Je ne sais pourtant dire quelle motivation poussé ces vermines à résister pendant autant des jours. Les pertes étaient énormes pourtant dans leurs camps...

Dans la matinée du 20 Décembre 2013, à la levée du jour, nous apercevions un fil étroit des rats qui remontait les collines de Ruozi. Chapeaux sur leurs mains, la tête basse, le visage raflé de trahisons, ces vermines s'étaient rendues, une scène que nous ne pouvions imaginer. Dévalco nous appelais néanmoins à la vigilance car des insurgés se seraient toujours retranché vers la Ruozi. Il disait : "Evitons le baiser de judas...". Nous avions quand même payé compassion pour certains d'entre eux qui voulaient de l'eau, car essoufflaient par les collines aigus de la Ruozi.

Chère Chlélia, Nous avons fait retentir des trompette pour signaler à nos enfants que la Chanzu, la porte d'enfer était conquise. Dans la tombé de la nuit, des demoiselles aux nez pointus, aux énormes stéatopygies, sont arrivées sur les pieds de la Chanzu. Elles nous ont rafraîchis d'eaux et de vivres... Nous cherchions encore des explications pourquoi ces rats c'étaient rendu. Chlélia, nos ancêtre aimaient dire : "Une fourmi revient toujours là où elle a goûté au sucre.". Car, ont-ils peut être compris qu'ils étaient dans l'axe du mal...

Dans la tombé du jour, nous les avions repris ces prisonniers, les mains sur la tête, les pieds attaché aux mollets. Sic semper tyrannis... "Ainsi en est toujours des tyrans". Nous avions ouvert quelques petites interrogatoires sur ces thermites afin de dénichés les positions de nos adversaires. Quoi qu'ils en pensent ces thermites, ils méritaient bien ce traitement. Ils ont mordu la pomme de main de maman en portant le foulard de nos ennemis, chose que nos enfants n'oublieront jamais.

Nous les avions embarqués dans un porte avion militaire à destination de Goma où la population leur attendait avec fureur. Une fois arrivé dans les portes chaudes de Goma, nous les avions rendus entre les mains de la Police. De là, débuté la fameuse fête du 21 Décembre 2013. Pendant qu'en cette date les Mayas attendaient la fin du monde, nous nous dansions le ndombolo. Nous étions si impatients de voir la tombée de la nuit afin de continuer la fête dans les sirènes de Goma où il ne faisait que nuit. Comme toujours, le commissaire de la ville de Goma connaissait le jeu, il nous a ramené au milieu de la nuit, des grandes patates douces au nez pointus, aux seins robustes et aux stéatopygies énormes. Elles avaient vraiment de la race celles-là, des véritables blackos. Nous avions célébrés la nuit entière. Nous leur avions sucées jusqu'à trainer leur sucres...

Chère Chlélia, Pour une fois dans cinquante ans, une victoire était acquise sans la moindre implication des maillots Belges sur le champ. La victoire était bel et bien Congolaise... Tout soldat se souviendra de ce jour, nous avions pris de la bière et les Likarts de l'ère du Zaïre jusqu'à ôter nos maillots.
A quatre heures du matin, le brave Dévalco s'est exprimé à la Radio communautaire pour annoncer la reprise de la Chanzu et la Ruozi. Qu'ils ne dorment pas ces Gomatraciens ! A peine finis son intervention, ils ont envahis les palladiums du stade de Goma. Dévalco était le héros du jour.

Chère Chlélia, Les linges sales se lavent en famille, dit-on. Après que nous ayons disciplinés nos propres fils, les villes de Bunagana, Chanzu et Ruozi étaient calme. Nous étions désormais en marche afin de mettre à la porte ces voisins qui ont cohabité avec nous pendant autant d'années. Dévalco était définitivement la confiance du chef, certains le surnommé le Che Congolais. Quand nous nous apprêtions pour nos offensives à venir sur les collines de Bukavu, notre père nous a demandé de faire une fois de plus confiance à Devalco.

Après que papa ait prit la décision de renvoyer une fois de plus Dévalco au front, nos voisins s'étonnaient pas mal. Dévolco ? Se rétorquaient-ils. La nouvelle s'était dissiper si vite, et nous pouvions lire le sourire sur les lèvres des kivutiens. Nos amis avaient bien compris la leçon qu'un Dévalco sur le front signifiait relativement un échec prémédité pour leurs troupes sur le front.

Chère Chlélia, Nos ancêtre disait que là où il y'a fête, le malheur n'est jamais loin. C'est avec beaucoup de peine que je te rédige ces dernières lignes. Dans la matinée du 10 Janvier, nous avions tous nos maillots et nos foulards en main. Nos chars se dirigeaient vers Bukavu, nous approchions la Ruzizi lorsqu'un obus nous atteignit en provenance de l'Ouest. Nombreux de nos artilleries ont étaient détruites, la confusion régnait toujours car nous ne savions pas l'origine de ces attaques. Pendant ce moment, nous ne pensions qu'à une personne au monde, Devalco.

Nous étions si malheureux d'apprendre que Dévalco était dans le convoies attaqué. Dévalco avait disparu aussi tragiquement. Bien de camarades de luttes en douter toujours, personne ne pouvait comprendre ce qui s'était passé ; le jour le plus noir dans l'histoire de notre armée sans doute.
Pour nos hommes, cet attentat à la voiture piégé n'était autre que la destruction en un jour d'une œuvre que nous n'avions cessé de bâtir pendant des millénaires. Sans doute, ces rats ne pouvaient pas se laisser faire aussi facilement, ils ont mis la tête de Dévalco en jeux pour affaiblir le moral de nos troupes. Un monument s'est écroulé...

Devalco, l'histoire se souviendra de lui. Papa a annoncé dernièrement qu'un mausolée aller être rédigé en sa mémoire, nous sommes si impatients de le voir jouer en reconnaissant. Dévalco a sauvé la vie des milliers, il a ramené à des milliers d'orphelins leurs parents ; et à la fin du jour il a perdu sa propre vie pour nous.

Les collines de la Ruozi, Bunagana, Chanzu sont resté silencieux pendant des heures. C'était sans doute l'écroulement d'un grand baobab.
Chère Chlélia, Je suis retourné à Kinshasa, car la lutte avait perdu son sens avec cette disparition. Je garderais pour le restant de ma vie, la solidarité républicaine qui régnait sur le front ; les petites caqueuses aux nez pointus, aux seins robustes et aux derrières stéalopygique. Je porte en mémoire la fraicheur des collines de la Chanzu, Bunagana, Ruozi ; mais au-dessus tout Dévalco.

Au moment où je te rédige cette note, nos boutes ont repris le chemin vers Bukavu, je t'en relaterais plus dans ma prochaine lettre. L'attentat à la voiture piégé sur Dévalco les a plus que motivé...

Chère Chlélia, La nuit est tombée, Kinshasa souffre toujours du manque d'électricité ; je ne suis plus en mesure d'écrire. Je t'écrirais prochainement à la lumière du jour.
L'auteur : Richie Lontulungu
33 ans, Kinshasa (Congo).
Publié le 04 mars 2014
Modifié le 03 mars 2014
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