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Lettre à Chlelia depuis Goma

Je souhaite que tous ceux qui se sentent encore humain lisent cette lettre tragique. Une maman vaut plus que l'or, les feministes convaincus le savent. Il n'y a que mère dans la vie pour couvrir nos hontes. Aujourd'hui, je suis priver de lait, maman s'est vu arracher ses seins. Elle a été molestée, morcelée et violée, elle est morte la bouche ouverte. Paix à son âme ! Richie.


Chère Chlelia, J'ai la profonde douleur de vous annoncez le décès brusque de maman. Si vous ne voyez pas mes larmes, c'est parce que je suis devenuun crocodil. J'ai trouvé la rivière pour lieu de refuge, de peur d'être châtier comme ma mère. J'écris parce que l'âme de ma mère n'est pas en paix, j'écris parcequ'elle tourmente de voir le sang de ses enfants verser pendants qu'elle n'y peut plus rien. Elle n'a plus des chairs, plus d'os, elle n'est plus que fantôme de rien du tout.

Chère Chlelia, Je vivais avec maman, ensemble nous partagions des moments de grands bonheurs. Maman était la chose la plus merveilleuse de la vie. Toute les fois qu'elle souriait, son sourire ressemblait à un soleil qui pénétrait mon cœur et essuyait mes plaies. Le sourire de maman couvrait les vides de mon cœur des grains de lumière. Oui, une maman en vaut deux.

Chère Chlelia, Maman avait toujours le lait pour nous, elle ne voulait pas que nous souffrions de famine. Je pense que tu gardes encore les grands souvenirs de ma petite maison bleu. Viens voir, tout ça n'existe plus.

Pendant que je restais interner dans son ventre, je vois une femme africaine purger sa peine maternelle. Elle était là, se lamentant des douleurs d'enfantements, grinçant ses dents. J'aime cette femme, car, après tout, j'ai revu la même femme sourire quand ma tête toucha pour la première fois la terre. C'était la toute première de fois de ma vie que je voyai l'être dits femme. Elle était si douce et sensible, son cœur respirait des lumières, et saignait d'amour.

Mes larmes suintent, ils sont si chauds, qui pour ensouiller mes larmes ? Je n'ai personne avec qui partager ma douleur, je ne trouve personne pour guérir mon cœur, ici la vie a déjà dégouté. Je ne suis plus qu'une petite aigle, à la recherche d'un arbre par où se poser. Ceux qui étaient hier mes amis, sont devenus mes ennemis. Ils ne m'accueillent plus la main sur le cœur.

Chère Chlelia, Dans notre famille, nous somme à septante million d'enfants, et quand maman vivait encore, mes frères et sœurs n'aimaient pas voyager pour l'étranger. Nous avions une affection si forte pour maman, et nous ressentions un grand amour qui nous incitais à garder notre maman en vie. Une manière pour elle de vivre, c'était de voir nos sourire chaque matin.

J'entends souvent dire que le succès de notre maison repose sur l'agriculture. Mais, mes frères et sœurs s'éteignent dans la galère. Mes frères et sœurs sont affamés, eux qui aiment manger les bananes plantains. Chlelia, regarde comment ma mère a fini, voilà le sang de ma mère partout. Des années encore maman aimait chanter sa Rumba. Je me souviens de mes frères qui aimaient danser le ndombola, cette danse je la trouvais très difficiles. Le Ndombolo était plus qu'un exercice de gymnastique. Maman adorait jouer aux djembés et aux tambours traditionnelles.

Chère Chlelia, Des pierres précieuses brillaient dans le cœur de maman. Elle avait un état d'esprit serein et elle aimait l'honneur. Les énormes passions de maman illuminaient nos cœurs d'enfants. Voilà pourquoi nous n'oublions pas de citer notre maman dans les petits poèmes que nous rédigions à l'école. Nous aimions écrire des souhaits sur le front de maman.

Chère Chlelia, J'aimais dans mes poèmes décrire combien elle était belle maman. Je voulais dire comment sa beauté séduisait les hommes. Son sourire de femme inclinait les têtes des hommes puissants, et faisait ôter aux rois leurs chapeaux.

Maman était un tout petit peu comparable à une hyène en chaleur, vois Chlelia, combien d'hommes trainent derrière sa petite démarche de chatonne ! Elle était délicieuse, elle avait de la beauté naturelle, et ses yeux ronds étaient plus clairs que l'eau d'une source. Chlelia, maman était un amour.

Voilà hélas ! Chère Chlelia, les haineux n'ont pas voulue laisser à maman la moindre chance de voir l'aube. Ils ont dit que ce soir ne devait pas s'effacer sous son regard charmant. Ces ennemis de la féminité escaladèrent nos murs, et pénétrèrent notre maison. Ils n'ont pas eu pitié de maman, ils ont déchiré ses vêtements avec une baïonnette et ont violés maman en ma présence.

J'étais si petit, je n'avais que sept ans. Je prie que maman me pardonne, car, je ne pouvais pas lui sauver la vie. J'ai vu son sang verser, je lui ai vu chanter des douleurs. Je regrette aujourd'hui que ces gens, n'ont pas cessé de jeter de la salive et des pierres chaudes sur la tête de ma défunte mère. Si un cadavre pouvait parler ! Ils sont injustes, ils sont méchants.

Chère Chlelia, Les haineux ont déchiré le pagne de maman, ils ont défait ses merveilleuses tresses africaine, ils ont ôté sa fierté de femmes et ils ont brisé sa virginité. Ils ont dépouillé maman de tout son lait, et maintenant, voilà que nous somme affamé. Nous avons tout perdu, ils ont vidé notre maison. Chlelia, maman était forte, elle a tellement résisté jusqu'à rendre son âme sous cette douleur atroce.

Chère Chlelia, Je te rédige cette note, car ils ont pris ma mère, ils ont pris mon destin. Ces diseux ont pris ce que j'avais de meilleur, Ils ont fait de ma vie un cercueil des souvenirs. Maman n'est plus, ils ont enterré maman vivante, ils m'ont obligé a creuser un trou pour ma propre mère, avec mes mains sur un sable d'argile. J'ai vu l'âme de ma mère se balader plein le sang.

Diseurs de bonnes aventures ! Ne pouvaient-ils pas offrir à maman un cercueil dorés, après tout cet or qu'ils ont sorti de nos armoires ? Oh, ce monde ! Maman pensait qu'on se souviendrait d'elle, mais malheureusement pour elle, elle n'a pas eu droit à un seul lieu de recueillement. Partout ils ont construits leurs églises pour fêter la tête de maman.

Chlelia, J'ai du mal à comprendre tous ces écritoches, je les appels ecritoches pour ne pas dire écrivains. Car cela violerait les lois de l'académie, et serait une insulte à la langue de Voltaire. Je pense chère Chlelia, que tu me tolérerais d'user ce terme tout le long de ma lettre. Ces écritoches qui interprètent mal l'histoire, ils continuent à juger maman de prostituer. Ils disent que cet acte était de libre acceptation. Qu'est-ce-que pouvaient faire une femme face à la violence de plus de dix hommes ? Je suis bien surpris que les ennemis du féminisme existe toujours.

Chlelia, aujourd'hui maman n'est plus là, elle est parti sous la violence des hommes, et je ne garde plus que ses images d'ancien temps. Je peux encore sourire quand je revois ces belles images, des images qui me rappellent des temps enfuient. Le sourire de maman et son charme se sont enfuient dans mon enfance. Desormais, je vois maman comme dans un miroir, je ne peux ni lui touché, et moisn encore lui embrassé.

Chère Chlelia, Maman était un bon cœur, nombreux l'ignorent. Tu sais, nos voisins venaient tous chercher du sel et de l'eau chez nous. Maman avait le cœur pour toujours servir quel que soient l'heure ils frappaient à notre porte.

Maman accueilli Muhamed Ali à la maison, nous avions assistés au combat du siècle, nous nous somme réjouit de la boxe américaine. Maman lui a demandé de faire comme chez lui. L'aventure devient intéressant quand, alors qu'Ali s'attendait à un plat rodé des viandes, maman lui a servi un plateau remplit des diamants des différentes dimensions.

Maman invita le pape jean Paul II, le pape disait nous avoir bénis à domicile. Personne n'avait jamais eut cette initiative auparavant dans mon quartier. Jean Paul, pendant qu'il s'attendait à une marmite bourré des prières, maman lui a servi une calebasse remplit d'ors. Chlelia, quel cœur avait maman ! Maintenant, vois le salaire qui lui a été rendu. Tu sais, nos voisins, même s'ils ne pensent plus aux services rendu par ma mère, simplement parceque maman n'est plus là, ils ne sont que ingrats.

Je regrette maman ! Si c'était à refaire, je choisirais de naître toujours dans le même ventre. J'aimerais prendre le même sein, et si le monopole me serais accorder une nouvelle fois, je choisirais qu'elle soit encore ma mère. Car, ses joies résonnent encore dans ma mémoire. Chlelia, je veux qu'on rende deux fois plus d'ors à maman, une simple reconnaissance ne tue pas.

Qu'est-ce-que maman n'a pas donné aux hommes ? Par sa charité, elle invita Yuri Museveni diner avec nous. A sa sortie, pendant qu'il s'attendait à un bouquin des fleurs, maman lui offrit une calebasse des coltans. Le jour suivant, Paul Kagame nous a visitais, pendant qu'il s'attendait à une tasse de café, maman lui offrit une marmite fous d'uranium. Quand le toit de notre voisin brulait en 1994, maman, avec un cœur libre, adopta ses enfants. Ils les a dit qu'ils avaient les mêmes droits que nous. Mais aujourd'hui, du moment où ils ont découverent que chez nous coulait du miel et du lait, ils se sont retournés contre notre parcelle, ils ont mis le feu dans notre maison. Chlelia, mon coeur se revolte car ils ont confisqué la dernière partie de notre maison qui survécu lors de l'explosion du volcan. Ils ont envahi une chambre dans notre maison, ils ont amputer une oeil à maman. Ils ont chassé nos frères, déporté mes sœurs et égorger nos enfants. Chlelia, ils ont massacrer ma famille et n'ont pas cessé d'envoyer leurs sangs partout dans le monde. Mais pourquoi ont-ils oublié que nous étions hier frères ? Maintenant regarde, ils ont bruler Walikale, ils ont détruit Goma, Ils ont vidés Rutshuru. Ces enfants adoptifs de ma mère qui ont usurper notre paternité.

Imaginez la souffrance de ma mère, la vie s'est arrêter sous son silence. Ils ont ôté ses vêtements sans pudeur, je n'avais que sept ans. Ils m'ont forcé de ne pas baisser la tête à voir la nudité de ma mère. Ils ont oubliés que ma tradition dit qu'un fils qui voit la nudité de sa mère est un fils maudit.

Je n'ai plus aucun bonheur, ils ont brulé le cadavre de ma mère, et ils l'ont jeté sur le lac Kivu. Le lac Kivu qui lui draine jusqu'à la rivière Ruzizi. A Ruzizi, certains gens attendaient aussi le corps de maman. Ils étaient méchants ces salauds, ils ont servi la tête de maman grillée sur un plateau. Ils boivent et dansent.

Chère Chlelia, regard comment ma famille pleure ! Sur la mer, j'ai vu le cendre partir, mais à mes yeux, cela n'était pas que cendre qui flottait ce jour-là, mais une femme, une âme et un cœur. Ce jour ne s'effacera pas dans ma memoire. Aujourd'hui, ils boivent le sang de ma mère et se réjouissent. Ils vivent librement leurs vies sans jamais être puni, ils ignorent le sang de ma pauvre mère qu'ils ont versé à Goma, avec leurs grosses fourchettes des diables, dont les traces n'ont pas disparu. Les haineux nous ont tourné le dos, ils ont pris pour vin le sang de ma mère. Chlelia, les haineux ont vidés notre maison, ils nous ont privé des bananes à Rutshuru. Regarde comment ma famille est affamé ! Les hommes sont les vermines de la terre.

Mes frères et sœurs sont privés d'éducation, et ils continuent à dire tout haut que mes frères souffrent de la junglosité. Pendant qu'ils les ont déportés pour leurs servir d'esclave. Alors qu'ils ont pris mes sœurs pour les enrichirs dans la prostitution, pauvre proxénètes ! Maintenant Chlelia, vois comment ils ont perdu leurs orgueils des femmes. J'invite ceux qui se sentent encore humain, à ouvrir les yeux sur mes tantes, mes nièces et mes cousines, car leurs vies sont en danger permanent.

Avant de partir, les haineux ont brulés notre village et maudit notre terre. Chlelia, si tu entends dire que je souffre de l'insuffisance alimentaire, c'est parce qu'aucune végétation ne pousse encore sur notre sol. Les pommes de terre ne montent plus. Mes frères aiment manger les bananes, regarde comment leurs lèvres sèches.

Chère Chlelia, voilà maman qui crie très fort. Les haineux font semblant de ne pas entendre ses prières. Ils ont bouchés leurs oreilles des cotons, et desormais, les cris de souffrances de ma mère dans leurs oreilles ne sont plus qu'une douce musique, qui leurs donnent envie de dormir.

Chère Chlelia, Tu entends souvent dire que dans ma maison il y'a du désordre, nombreux l'admet comme tel sans savoir pourquoi. Tu sais, ces voyous ont pillé nos armoires, et aujourd'hui mes frères se battent sans cesse. Tu sais, notre maison n'a plus assez des bananes, pendant que chacun veut en consommer une. Ils nous jugent avec moqueries aux lèvres, ils disent que ma parcelle ne sera que champ de guerre.

Maman est morte la bouche ouverte, regrettant les injustices de la vie. Les haineux lui ont torturé, ils n'ont pas hésité de lui ôter la vie. Les blablateurs n'ont pas pensés à ses enfants, ils ne voyaient que leurs plaisirs quand ils ont violé maman. Imaginez qu'ils ont roulés une femme par terre, elle criait des douleurs, ils ont crachés sur elle et ont ôté sa virginité. Je n'ai pas vu une aussi dure torture ! Et, comme dans un conte de feu, elle s'est rendormie pour toujours.

Chère Chlelia, J'ai appris que ta mère vit encore, je suis très heureux d'apprendre cette nouvelle. Protège ta mère, évite que ta mère sers la main à n'importe qui, car les hommes sont les vermines de la terres. J'ai aussi appris que chez vous, les bananes poussent encore, je suis bien content d'apprendre que ton peuple ne meurt pas de faim. Faites attention avec vos voisins, car ils empoisonneront votre sourire.

Mon cœur est rempli des cicatrices ligneuses qu'aucun médecin au monde ne pourra soigner. J'ai perdu le gout à la vie, je n'ai plus d'appétit pour la vie, je n'ai plus le goût du jugement. Je suis malheureux de ne pas disposer du pouvoir de ressuscité maman, mais si avec mes frères nous nous donnons la main, nous pourront ressusciter maman. Elle a était martyriser, violentés et traumatiser, elle est parti la bouche ouverte regrettant les injustices de la vie. A cause de leur instinct animal, ils ont violés maman, que justice soit faites.

Ö ma mère Congo ! Puisse ma mère ressuscitée.


Une dédicace spéciale à Chlelia Offouga pour son grand attachement à la cause Congolaise. A la population congolaise tout entière et à tous ceux qui ont fait de la cause Congolaise leurs propre affaire. Cet article est également une réponse aux multiples questions sur le régressementnt de la République Démocratique du Congo autrefois l'irremplaçable zaïre.
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L'auteur : Richie Lontulungu
33 ans, Kinshasa (Congo).
Publié le 24 octobre 2012
Modifié le 21 octobre 2012
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