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Non maman, je ne suis pas une traînée...

Une fille répond à sa mère qui l'a traitée de traînée... Elle lui raconte son histoire, cette histoire que sa mère ne connait pas... Elle se met à nue...


Non, je ne suis pas une traînée. Du moins pas à mes yeux, car lorsque j'ose me regarder dans une glace, je vois le reflet de l'image que mon corps renvoie, un corps féminin, un corps comme les autres. J'ai deux bras, deux jambes, un corps sensiblement semblable à celui des autres femmes, avec ses petites particularités qui font que je suis moi et pas une autre. Ce qui fait qu'à mes yeux je ne suis pas ce que tu vois de moi, c'est mon histoire. Tu connais son début, tu étais là, tu as vu et connu, mais tu ne connais pas la suite. Tu me reprochais mon silence, mais aujourd'hui je brise le mutisme dans lequel je m'étais volontairement enfermée parce que tu m'as dis quelque chose que jamais je ne pourrais m'ôter de la tête. Je ne suis pas une traînée, maman...

Comme toi j'ai aimé. Toi tu n'as aimé qu'une fois, tu t'es mariée, tu as eu trois enfants. Ton amour a duré vingt cinq ans, un quart de siècle, et puis il a fini par s'éteindre. Quelqu'un a soufflé sur lui comme sur une bougie, la jolie flamme a disparu en laissant derrière elle sa fumée grise.
Moi aussi j'ai aimé, et ce n'est pas le nombre de fois qui importe, c'est plutôt ce que j'ai appris de l'amour. J'ai aimé celui que tu as aimé, de façon différente. Et je l'ai détesté avant même que l'obscurité n'envahisse notre maison. Et malgré tout l'amour que tu m'as offert, je n'ai pas su me départir de cette image du père violent. Tu as subi son amour comme j'ai subi sa paternité...

Tu sais, maman, même après avoir connu un amour comme celui là, un amour dont on préfère ne plus se souvenir, un amour que la honte m'a obligée à taire pendant toutes ces années, j'ai osé croire que l'amour pouvait être ce sentiment que tout nous pousse à voir comme un conte de fées. J'ai osé croire que le prince charmant viendrait un jour me délivrait de ma tour. J'ai espéré, même après avoir vécu tant de souffrances, après avoir été déçue, encore et encore laissée, abandonnée, blessée, j'ai osé croire que j'étais une fée, et qu'un conte un jour m'offrirait, au creux de ses pages, l'amour, un prince, ce dont je rêvais.

Cinq ans, j'ai espéré cinq ans. Cinq années où tu as été la spectatrice pas toujours attentive de la vie amoureuse de ta fille, maman, cinq années où tu as été l'absente, forcée. Maman, celui que tu as aimé nous a tous ensevelis dans quelque chose qui aujourd'hui nous empoisonne encore, le silence. Et si je ne t'ai jamais parlée, maman, c'est parce qu'il nous avait interdit de le faire. J'ai mis tous mes efforts dans cette quête de l'amour, je n'ai jamais eu assez de forces pour te parler, et puis, cela aurait-il eu une quelconque incidence ? T'expliquer ce que je ressentais aurait-il fais de moi une autre femme ? Aurais-je décidé de ne pas faire ce que j'ai eu envie de faire ? Maman, je n'ai pas su être comme toi, n'aimer qu'un seul homme, n'aimer que le premier, n'aimer que celui qui m'aurait faite femme, n'aimer que celui qui m'aurait trahie, n'aimer que celui qui m'aurait fait souffrir...

Pourtant, je croyais que je l'aimerai toujours, qu'il serait mon premier et mon dernier, juste l'unique homme de la vie que nous aurions construite, comme dans ce fameux conte de fées : "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". Mais la vie n'est pas féerique, et l'amour n'est ni magique, ni merveilleux, surtout lorsqu'il n'est pas partagé, réciproque, mutuel. Aimer pour la première fois un autre homme que celui que tu as aimé ne s'est pas avéré plus beau que ce que j'espérais. L'espoir nous fait croire des choses qui n'ont pas toujours lieu d'être. Aimer, souffrir encore et encore, se sentir trahie encore une fois, mais pas par le même homme que la première fois, c'était étrange, nouveau, mais pas moins douloureux.

Comment aurais-je pu suivre ton exemple et aimer celui qui sans le savoir faisait perdurer mon passé, et faisait de mes méchants souvenirs une réalité ? Pour échapper au présent, je l'ai fui, j'ai succombé aux désirs sanglants que je ressentais, comme une vengeance sur la vie, sur ce qu'elle m'imposait, sur ce qu'elle ne cessait de m'infliger. J'ai abîmé mon enveloppe corporelle pour ressentir de la douleur physique, et non plus pour souffrir psychologiquement. J'ai craché sur les idéaux de beauté, j'ai rendu à celui que tu as aimé son joli cadeau, une vie empoisonnée, j'ai souillé son travail, sa descendance. J'ai zébré mon corps de marques, comme il l'a fais sur ton cœur...

Maman, je n'ai pas aimé qu'une fois, j'ai aimé autant de fois qu'on m'a fais mal, j'ai aimé autant de fois qu'on m'a déçue, maman, j'ai osé aimer une femme... Je l'ai aimé, elle aussi m'a aimée. Peut être qu'une femme m'aimerait différemment, peut être comprendrait-elle mon besoin d'amour, mon envie insatiable d'aimer et d'être aimée en retour. Mais je l'ai étouffée de sentiments trop longtemps gardés en moi, je lui ai offert tout cet amour que j'avais conservé... Et ce fut certainement trop. Elle m'aimait, et je rêvais de cet amour depuis tellement longtemps que je n'ai pas su maîtriser mes sentiments, voilà sans doute la raison qui a rendue ses sentiments plus infimes à chaque instant. Nous nous sommes aimées timidement, et puis j'ai pris de l'assurance, j'ai osé l'aimer d'avantage, l'aimer d'un premier amour partagé. Mais au fur et à mesure que mon assurance prenait de l'ampleur, son amour s'amincissait, autant que le mien prenait de la place...

Et encore une fois, je me suis retrouvée seule avec de l'amour plein le cœur, seule avec mon cœur trop petit pour tant de sentiments... J'ai suffoqué, j'ai perdu pieds, maman, j'aimais encore, sans être aimée... Maman, j'ai détesté l'amour comme j'ai détesté celui que tu as aimé. Pourquoi un être aussi méprisable que lui pouvait recevoir de l'amour alors que moi non ? Pourquoi ne m'aimait-on pas ? Maman, j'aurais juste souhaité qu'on m'aime comme j'ai aimé, juste une fois...

C'est arrivé... On m'a aimée comme j'ai aimé. Elle était jeune, jolie, tellement pleine d'espoirs et d'envies... Elle m'a aimée, c'était si fort, si beau, si grand... Mais, je n'ai pas su l'aimer comme ça, je venais de mettre les premières barrières au sentiment qui envahissait mon cœur, qui était tel un conquérant insatiable. Croire qu'avec le temps, avec tout l'amour d'une personne, on pourra aimer cette personne, c'est croire que la petite souris existe, c'est croire que tout est possible...
Bien qu'étant en perpétuelle quête de l'amour, je n'ai pas su me résoudre à la laisser m'aimer, sans l'aimer en retour, j'ai freiné le massacre de sentiments, j'ai tenté d'assurer ne serait-ce qu'un tout petit peu mon avenir...

Mais comment penser à l'avenir lorsque le passé est un boulet qu'on traîne ? Maman, j'ignorais à l'époque que je n'étais pas prête, qu'il me fallait plus de temps, mais je voulais partir, loin de celui que tu aimais, loin des souvenirs... Et pour cela, j'ai voulu me sentir grande, adulte, alors que je ne l'étais pas...
J'ai aimé, pas plus que de raison, j'ai aimé juste comme lui m'aimait. J'ai vu défiler les mois, j'étais heureuse de voir qu'avec un peu de retenu sentimentale, je pouvais gérer ce trop plein d'amour et vivre une histoire sans créer de débordements. Mais, lorsqu'on ne se sépare pas totalement du passé, lorsque la croix n'est pas tirée sur les souvenirs, ils finissent toujours pas revenir nous hanter, nous gêner...

Je l'aimais et pourtant je l'ai quitté. J'ai préféré courir après le danger, l'incertain, le surprenant plutôt que de rester auprès de la sécurité sentimentale qu'il m'offrait, auprès de l'amour doux, tendre et réciproque qu'il ressentait pour moi... J'ai fui, encore une fois, par peur peut être, je ne sais pas, maman, ce qui m'a poussée dans les bras de cet inconnu... Après dix huit mois d'amour, j'ai cru bon de vouloir me prouver que je pouvais être encore imaginative, j'ai cru bon de créer en moi ce sentiment que celui que tu as aimé se plaisait à toujours nous faire ressentir, la menace... J'ai couru droit dans le mûr, j'ai attisé le feu qui a brûlé mon cœur, maman, j'ai joué avec l'amour des autres, j'ai fais subir ce que j'avais subi, maman, j'ai fais mal, mais tellement moins bien que celui que tu as aimé ne savait nous le faire...

J'ai offert mon corps à défaut de pouvoir offrir mon cœur, c'était une façon d'aimer, aveuglément. Je ne le connaissais pas, ou si peu et je l'ai laissée m'aimer, physiquement. Le langage des corps n'était plus le même, son chant sonnait faux, mais j'aimais cette sensation d'être touchée, d'être aimée, d'être encore sous l'attentionné regard de quelqu'un... Maman, j'ai cru parfois l'aimer, parce qu'il m'aimait, j'ai cru que la petite souris existait...

Dix huit mois n'ont pas laissé quatre petits mois de folie gâcher l'amour qu'il ressentait pour moi, il est revenu, il s'est battu, et il a gagné... J'ai laissé derrière moi l'amour des corps pour celui de l'âme. Mais maman, son âme a lui avait changé, peut être presque autant que la mienne... Son amour était empli de rancune, de vengeance, et le mien était sous l'influence du remord... Maman, dans les mois qui ont suivi, j'ai été la copie conforme de ce que tu as été pendant vingt cinq ans, j'ai été la petite amie sage, docile, la petite amie rêvée. Tout ce que je faisais était dans le seul but de le satisfaire, poèmes, textes, peintures, cuisine, et tant d'autres choses... Il n'était plus aussi présent pour moi que par le passé, mais je ne lui en voulais pas, j'étais fautive, je me disais que le temps serait, cette fois-ci, mon allié, et qu'un jour il saurait m'aimer comme auparavant...

L'erreur a beau être humaine, maman, leur nombre incalculable a rendu celui que tu aimais inhumain... Suis-je comme lui ? Parce qu'en reprenant l'image parfaite de la femme à laquelle j'ai été éduquée, je me suis mise dans une situation que tu aurais trouvée insupportable, car tu avais tout fais pour que jamais je ne me laisse marcher sur les pieds, et surtout pas par un homme. Maman, je n'ai pas su satisfaire ton désir, maman, je l'ai laissé faire, je l'ai laissé se sentir maître, je l'ai laissé s'enliser dans cette position de pouvoir qui lui plaisait tant, je l'ai laissé me dominer, comme celui que tu as aimé l'a si bien fait...

Aux yeux de tous, nous étions le petit couple banal, tout se passait bien entre nous... Mais qui donc connaissait le secret de notre relation ? Cette soumission n'était pas qu'un simple jeu pour lui, elle cachait assez mal le côté pervers de la vengeance... Comme je l'avais fais avec lui, il a uniquement jeté sur moi sa rancune, il a seulement rejoué la scène que je lui avais fais subir. Maman, je lui ai fais mal, et il m'en faisait à son tour... Le pire dans ton ça, c'est que j'ai pris du plaisir à être ainsi soumise à ses désirs, parfois honteux, mais toujours poussés loin derrière les limites que j'avais posées...

Un jour, il m'a quittée. Lui aussi me laissait, sans doute parce qu'il avait obtenu ce qu'il désirait, qu'il me connaissait aussi bien physiquement que mal mentalement. Je lui avais offert mon corps sur un plateau d'argent, mais à aucun moment il n'avait pu effleuré mon âme... Maman, je l'ai laissé partir, sans rien dire, et lorsque trois jours plus tard il est venu pleurer à ma porte, je vous ai revus, celui que tu as aimé et toi, lui qui te suppliait de ne pas le quitter, et toi qui a refusé de lui accorder son énième chance. Comme j'ai été fière de toi, maman, ce jour là, et je voulais que tu soies toi aussi fière de moi, alors je lui ai rendu ses affaires, et j'ai repris mon corps...

De nouveau seule, le corps meurtri de traces invisibles à l'œil nu, l'esprit en chute libre, je me suis perdue dans chacun des mots que j'ai posé sur le papier pour extraire chaque petite goutte de sang giclant de mon cœur une nouvelle fois délaissé... Maman, je me suis haïe, détestée au point de vouloir mourir, au point de souhaiter tout quitter ! J'avais mis mon corps dans la débauche, j'avais honte de moi, maman, je n'étais plus digne, je n'étais qu'un corps sale, son esprit s'étant envolé au loin, afin d'oublier, peut être, qu'il existe quelque part une terre appelée "bonheur"...

Maman, j'ai connu le bonheur, un bonheur bien plus grand que celui que tu as connu au début avec celui que tu as aimé, mais bien plus court aussi. Grâce à un homme, mon meilleur ami, celui qui a su lire le secret qui se cachait sous chacun de mes mots... Il savait ce que signifiaient les couleurs que je peignais sur les mûrs de ma chambre, il connaissait mon passé, il vivait mon présent, mais a fuit notre avenir... Lui aussi m'a laissée, parce que je l'aimais plus que d'amitié, parce qu'il a compris, trop tard, qu'il ne souhaitait être que mon ami... L'unique personne que je n'aurais pas du aimer, je l'ai aimée comme si elle allait mourir demain, je l'ai aimée comme j'ai aimé la première fois, comme si c'était la dernière, je l'ai aimée comme si plus rien d'autre ne comptait, et justement, j'ai oublié que pour elle, notre amitié comptait... Et puis, il est parti...

Il a sauvé mon corps, maman, mon cœur et mon âme... Il a su me montrer que je pouvais "être" et non pas subir... Que mon existence n'avait pas pour but de satisfaire les envies des autres mais d'assouvir les miennes, d'exaucer mes souhaits et de vivre une vie qui serait mienne, détachée de tout souvenirs d'un passé que je traînais depuis toutes ces années... Il m'a ouvert les yeux sur un monde que je ne connaissais alors que trop peu, la confiance... Il m'a tellement appris... Et puis il a fais le choix de partir... Et je l'ai laissé s'en aller, parce que je l'aimais... Parce qu'il fallait qu'il soit heureux, parce qu'il m'avait fais promettre de continuer à vivre, sans lui...

Maman, tu me traites de traînée, parce que je suis loin d'être une jeune femme sage, parce que je bafoue les conventions, parce que j'ose braver les interdits, parce que je revendique tout simplement mon envie d'être ! Je suis à l'opposé de ce que tu as été pendant vingt cinq années auprès de celui que tu as aimé, je suis une antithèse de cette vie que vous avez fuie. Toi qui ne voulait pas me voir soumise à un homme, tu devrais être fière de moi, et non pas m'en vouloir, tu devrais m'encourager et non pas me répéter que j'ai fais la plus grosse erreur de ma vie... Les erreurs je les ai déjà faites, et le laisser s'en aller a été la dernière... Il est parti, il est sorti et il est parti... Il est parti là où je ne peux pas le rejoindre, parce qu'une voiture a pris sa vie... Et celui qui conduisait, c'était celui que tu as aimé...

Maman, je ne suis pas une traînée, parce que j'ai osé dire la vérité, parce que j'ai tout avoué, pour lui faire payer, pour qu'il se fasse soigner, cet homme que tu as aimé. Maman, je ne suis pas traînée, non, j'ai juste libéré ta vie de l'emprise d'un monstre, d'un assassin, qui a brisé tellement de vies avant d'oser en tuer une... J'aurais préféré qu'il continue à me martyriser plutôt qu'il ne fasse cet ultime geste... Ce geste qui a fait de lui un meurtrier... Qui m'a enlevée celui que j'aimais...

Je l'ai aimé, c'était un homme merveilleux, je l'ai aimé au point de le laisser quitter ma vie, au point d'espérer qu'il aurait été heureux s'il était encore là, même sans moi... Si je ne l'avais pas laissé partir, il aurait su quelques semaines plus tard qu'il m'avait fait un cadeau merveilleux... Une vie pour une vie...
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Re: Non maman, je ne suis pas une traînée...
Posté par willoze le 09/05/2007 11:19:08
ferrand61 >> Je n'ai toujours pas compris le sens de ton premier post...
Re: Non maman, je ne suis pas une traînée...
Posté par ferrand61 le 27/03/2007 18:26:58
Je prends ton texte au sérieux.
Re: Non maman, je ne suis pas une traînée...
Posté par jacquesv le 27/03/2007 18:04:45
Cher ferrand61 ,

Il m'est impossible de prendre ton texte au sérieux.:-s
Re: non maman, je ne suis pas une traînée...
Posté par willoze le 27/03/2007 15:14:22
ferrand61 >> Qui est Marylin ?

Je dois t'avouer que je n'ai pas bien saisi le sens de ton message, en a-t-il seulement un ?

Pourrais-tu m'éclairer ?

(*)
Re: non maman, je ne suis pas une traînée...
Posté par ferrand61 le 22/03/2007 14:45:59
Chère Marylin,

Il m'est impossible de prendre ce texte au sérieux. Bravo pour ton courage. Ton père mérite vraiment une bonne leçon.

Qu'est-ce qu'une traînée ?

"Maman je veux devenir polytechnicien ;
Maman je veux devenir électricien !
Maman je veux étudier ;
Maman Maman ... Regarde ce que j'ai apporté aujourd'hui ( un DEA )
- Ah ça mon fils c'est très bien mon chéri ;
- Maman Maman ... Comme il est beau le bateau là-bas !
- Mais oui mon fils chéri.
- Maman tu sais ... Je veux y emmener la femme que tu raisonnablement choisie pour moi ! ( Ceci après un autre diplôme dans la branche de ton choix )
Maman ... Je veux diminuer de masse et de volume. Maman ... je ne suis plus qu'un point.
- Parfait mon chéri ... Je ne te vois plus effectivement tu es devenu minuscule et je t'entends à peine.
- C'est tellement mieux comme ça M'man !"

Modifié le 22/03/2007 14:48:10
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L'auteur : Juste de temps en temps ...
38 ans, Ailleurs... (France).
Publié le 20 novembre 2006
Modifié le 19 novembre 2006
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