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Terra se meurt

Terra se meurt. Elle est très malade. Elle tousse douloureusement, en espérant qu’elles quittent son corps. Elle pleure désespérément, en priant qu’elles coulent avec ses larmes. Elle tremble dans son désarroi, sous la torture interminable de ces misérables êtres démoniaques.


Terra se meurt. Elle est très malade.
Depuis un certain temps, elle fait de la fièvre. Une fièvre insupportable qui devient de plus en plus grave.
Jour après jour, la température de son corps augmente, sans cesse, sans répit. Elle a l’impression qu’elle va brûler vive.
Elle s’étouffe. Elle n’arrive pas respirer.
Elle chagrine à se regarder faiblir, enlaidir.
Elle pense à toutes ces années de vie paisible. Cette vie tranquille, solitaire, sans maladie ni souffrance.
Elle pense à ce temps passé où, belle et en santé, elle dévisageait l’univers d’un air hautain et gracieux.
Mais maintenant… Maintenant, elle souffre. Elle a perdu sa beauté d’autrefois, sa grâce, son énergie vitale.
Pendant longtemps, des micro-organismes s’installaient dans son corps, s’y reproduisaient, évoluaient et s’éteignaient avec le temps, sans jamais compromettre la vie de Terra.
Elle accueillait avec joie et générosité toute forme de vie chez elle, en leur offrant son corps comme hôtel.
Mais cette fois… Cette fois, c’est différent. Cette fois, l’arrivée imprévisible de ce virus est mortelle.
Terra l’a accueilli amicalement, et pourtant…
Pourtant…
Tout de suite, ce nouveau virus a transformé des micro-organismes inoffensifs et déjà existant dans le corps de Terra en des formes de vie dénaturées, détraquées et perverses.
Au tout début, leur croissance a été relativement lente et gérée par le système de défense naturel de Terra, mais le temps s’écoule…
Les corps contaminés se multiplient de plus en plus rapidement. Leur croissance est tellement rapide qu’en peu de temps, les quelques micro-organismes dénaturés se sont multipliés en d’innombrables petits êtres malveillants qui ne cherchent qu’à détruire et à ravager, telle une armée du Mal.
Ils se propagent comme un fléau, anéantissent tout ce qu’ils touchent et s’entretuant sans la notion de la compassion. Bientôt, le corps de Terra est devenue un champ de bataille ensanglanté et un sol infertile.
Terra souffre. Elle regarde avec désespoir ces formes de vie qui ont d’abord emprunté son corps et qui ensuite le réclament injustement comme étant leur propriété.
Partout où ces micro-organismes se trouvent, c’est le chaos, l’anarchie, le néant. Une destruction complète et irréversible.
Terra a tout fait pour se guérir, mais en vain. Son système de défense naturel ne peut interférer avec l’existence de ces messagers du mal.
Elle tousse douloureusement, en espérant qu’ils quittent son corps. Elle pleure désespérément, en priant qu’ils coulent avec ses larmes. Elle tremble dans son désarroi, sous la torture interminable de ces misérables êtres démoniaques.
L’espoir de Terra s’est éteint. Sa peau est brûlante, elle n’arrive pas à respirer à cause de leurs activités immorales qui la tourmentent et la consument.
Mais elle ne peut rien faire devant cette souffrance éternelle qui l’accable.
Elle veut simplement rester seule, loin des autres, pour disparaître seule, pour mourir avec les démons qui hantent son corps, pour ne pas les laisser s’en échapper et atteindre les autres. Elle doit tout faire pour empêcher cette maladie dangereusement contagieuse de se propager dans l’univers, quoique certains micro-organismes ont déjà tenté d’apporter avec eux ce virus détestable sur d’autres êtres vivants.
Maintenant Terra se meurt. Dans ses profonds rêves où elle est toujours aussi belle et aussi en santé que lorsqu’elle était jeune.
Et pourtant, ces organismes dénaturés prônent toujours le désordre et continuent leur ravage sans savoir qu’ils finiront par se détruire en détruisant leur hôte.
Terra se meurt, elle se meurt…
Lorsque le virus de la Raison s’installe chez les singes, ces derniers se transforment en de tumeurs malignes qui menacent désormais la vie de la Terre.
L'auteur : Kp Liu
35 ans, Montréal (Canada).
Publié le 29 mars 2007
Modifié le 27 mars 2007
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