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Un livre

Elle lui lança simplement quelque chose. Un livre. Sa mère venait de lui lancer un livre !


" But !

- Eteint ça !

- Argl. "

La mère de Jonathan venait d'arriver. Il éteignit la télévision et se tourna vers elle, près à affronter ses réprimandes. Mais à son grand étonnement, elle ne dit rien. Elle lui lança simplement quelque chose. Un livre. Sa mère venait de lui lancer un livre !

" Tu veux que j'en fasse quoi ?

- Le lire. "

Il l'observa mieux. " Histoires de pirates ". Keskc'estkçakjeconnaispas ? Il jeta un regard écoeuré vers sa mère qui lui indiqua de la main la direction de sa chambre. Jonathan obéit en observant cet objet inconnu sous tous les angles. Il ouvrit la porte de sa chambre adorée et jeta l'objet intrus sur le lit pour mieux jouer à l'ordinateur. En parlant du loup, où est-il ? Le jeune garçon se jeta sur son bureau vide et chercha le moindre indice qui lui permettrait de comprendre. Il retourna tous les tiroirs, souleva le meuble pour examiner les poussières qu'il cachait et... Entendit la porte s'ouvrir. Il se retourna lentement. Sa mère, encore et toujours.

" Tu es content, tu as bien fait ta petite comédie alors maintenant tu ranges et tu ne retrouveras ton ordinateur que lorsque tu auras terminé ce bouquin.

- Où es-t-il ? Interrogea l'ado proche de l'agonie.

- à l'abri de tes attaques. " Répondit-elle en claquant la porte.

Il était donc seul avec cet objet insolite prêt à lui sauter dessus à tout moment pour l'assassiner. Et la console vidéo qui était en panne depuis 3 jours déjà. Il avait eu un mal fou à tenir trois jour sans console, comment allait-il faire sans ordinateur et sans télé ?

Lorsqu'une heure plus tard se mère vint voir où il était, elle le trouva allongé à terre, une feuille sur la poitrine. Elle soupira et s'approcha pour lire ce testament improvisé. " Etant condamné à mourir dans d'atroces souffrances Puisque vous tenez tant à ma mort, parents infâmes Mince, alors, je sais pas écrire moi, je suis mort, voilà, bien fait ! "

" Eh, le mort, dit alors la femme ! Papa va arriver et il voudra que tu lui résumes ta lecture alors, au boulot ! "

Jonathan attendit que sa mère sorte puis se redressa. Avec elle, ça allait encore mais son père risquait de lui interdire également d'aller faire du skate tout à l'heure avec ses copains, et comble de malchance, c'était le jour de la compétition pour savoir quel serait le nouveau membre de la bande des Balèzes, une occasion à ne pas louper. Il se leva donc et alla s'installer sur son lit. Il jeta un coup d'œil implorant à ses nombreux posters de foot et de jeux vidéo et prit le livre.

" Maman, appela-t-il, m'man, viens voir ! "

Elle arriva.

" Regarde. Je l'ai pris, hein, tu vois bien, tu le dira à papa !... "Il plaça ses deux pouces dans le livres et simula un effort surhumain : " Il est collé, je peux pas l'ouvrir, Eh, attends ! " Sa mère ne marchait plus. Elle sortit et ne le vit pas tomber du lit à force de jouer la comédie. En tombant, le livre s'ouvrit à une page illustrée. Un magnifique navire sur des flots agités et au loin, une minuscule île qui semblait apparaître. Ouaouh, pensa Jonathan. Il contempla l'image. La fenêtre ouverte de sa chambre laissa passer un courant d'air qui tourna délicatement les pages de ce livre magique. Peu à peu, Jonathan se sentit attiré par cette histoire qui ressemblait tant à celle de ses jeux. Sauf qu'au lieu d'être dans l'espace, tout ceci était près de l'eau.

" Je suis rentré, s'écria le père de Jonathan. "

Comme à son habitude, ce dernier arriva pour l'embrasser. Sa mère l'arrêta pour lui intimer de retourner d'où il venait mais quelque chose arrêta son geste. Une lueur dans les yeux de son fils qu'elle n'avait jamais vue. Une lueur de rêve. Il avait lu. Elle en était sûre. Il avait découvert l'univers des livres et elle était certaine qu'il n'en sortirait plus.

Le lendemain soir, Jonathan rentra.

" Maman, j'ai de la chance, la compét a été reportée à ce soir, je peux y aller, dit ? "

Elle le regarda. La lueur avait disparue, son fils lui était revenu tel quel. Elle soupira et hocha la tête, déçue. Avant de partir, il lui avoua

" Il était génial ton livre maman, tu m'en passeras un autre ce soir ? "
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Publié le 12 décembre 2004
Modifié le 12 octobre 2004
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