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Victorieux mais derniers

Malgré une victoire contre l'Ecosse (23-16), le XV de France termine le Tournoi des Six Nations à la dernière place du classement, ce qui n'était jamais arrivé aux bleus dans l'histoire de cette compétition à six équipes.


Enfin ce Tournoi des Six Nations est terminé. Pour dire vrai, on attendait ça avec une impatience non dissimulée. Pour son honneur et pour ne pas finir à la sixième et dernière place, les hommes de Philippe Saint-André étaient dans l'obligation de s'imposer avec un écart d'au moins dix-sept points. Pourtant, ce qu'attendaient les supporters français n'était pas une cinquième place tout aussi décevante et une simple victoire suffisait à leur bonheur. Vu les temps qui courent, on ne pouvait pas espérer beaucoup mieux. Fini l'époque où la France étrillait l'Ecosse de plusieurs dizaines de points tous les ans, à Saint-Denis ou à Murrayfield. Comment en est-on arrivé à craindre de ne pas gagner dans notre antre contre le XV du Chardon ? Par une défaite en Italie peut-être. Un nouvel échec sur terre italienne qui était suivie d'un non match une semaine plus tard face aux gallois. Et une troisième défaite, celle-là plus attendue, à Twickenham contre les anglais qui parachevait le cauchemar français qui précédait un match nul plus qu'houleux à Dublin après quarante premières minutes desastreuses. En un peu plus d'un mois et en l'espace de quatre matches d'affilée sans trouver le chemin de la victoire, on a trouvé le moyen de douter d'une équipe qui jouait une finale de Coupe du Monde il y a encore dix-huit mois.
Avant de jouer cette dernière joute européenne de l'année, la seule chose à éviter était la défaite. Philippe Saint-André ne cessait de répéter toutes la semaine "on doit finir ce tournoi sur une note positive. On est chez nous et on se doit de redonner le sourire au rugby français et à ses supporters. On a, en quatre rencontres, jamais réussis à faire un match plein, intéressent de la première à la dernière seconde. On doit commencer à jouer tout de suite et pas après une heure de jeu". A la sortie des vestiaire et avant de pénétrer sur la pelouse du Stade de France, c'est lui, Philippe Saint-André qui harenguait ses troupes, qui les encourageait pour commencer de dernier rendez-vous avec des âmes de guerriers. Autant dire que son discours a mis un petit paquet de temps avant d'être bien compris par ses joueurs parce qu'à domicile, la France est parvenue à faire une première mi-temps encore pire que contre le Pays de Galles et l'Irlande. Parce que lorsqu'il fallut rentrer aux vestiaires pour souffler, le XV de France n'avait pas encore débloqué son compteur de points.


Une première mi-temps délicate

Pour une fois, ce n'était pas à cause de coup de pied raté pour la simple raison que l'on n'en a pas eu l'occasion. Pourtant, l'arbitre siffla plusieurs fautes britanniques dsns leurs vingt-deux mètres et auraient pu se transformer en points au pied mais l'on préférait plutôt aller en touche et chercher l'en-but adverse. La plus longue période offensive française de la première mi-temps, les français la doivent aux mains fébriles d'un joueur écossais qui réceptionnait mal un coup de pied de pénalité de Frédéric Michalak qui ne trouvait pas la touche. Une mêlée, qui est le seul secteur de jeu totalement maîtrisé par les tricolores, à cinq mètres de la ligne fatidique était une aubaine à saisir absolument. L'Ecosse, comme prévu, se mettait à la faute face au pack français mais le fait est que les avant bleus n'avançaient pas énormément. Pendant un peu moins de dix minutes, l'attaque française, si il en existait une, s'embourbait dans la défense bien organisée de l'adversaire. Une multiplication de pick and go sans variation et bien trop téléphonés pour servir à quoi que ce soit et sur la première faute au sol frençaise, l'Ecosse pouvait reprendre un peu d'air "cette séquence est un symbole de nos soucis offensifs. On devrait être plus efficace. Tu ne peux pas camper dans les cinq derniers mètres de ton adversaire sans parvenir à passer. Si on avait été plus réalistes pendant ce tournoi, je pense que nous ne serions pas dernier de la compétition ce soir" estimait Philippe Saint-André. Un perpetuel jeu au sol que tentait de justifier Yoann Maestri "les gens préfèrent le jeu aérien, voir des passes redoublées, des croisées et je peux le comprendre. C'est sûrement plus sympa à regarder mais ce que l'on a fait en première période quand on est resté un petit bout de temps dans leur camp. Il pleuvait et c'est compliqué de jouer sur les ailes quand les conditions climatiques sont aussi mauvaises" disait le deuxième-ligne du Stade Toulousain.


Michalak sous les applaudissements

Heureusement pour nous, l'Ecosse n'était au même niveau que lors de leurs succès contre l'Italie et l'Irlande. Les quarante minutes périlleuses, les français ne les doivent qu'à eux. Parce qu'avec cinq lancers en touche perdus en une mi-temps dont quatre dans les vingt premières minutes, on donnait des ballons dangereux dans nos vingt-deux mètres à des écossais qui n'en attendaient pas tant et on n'exploitait pas les fautes de l'ennemi. Pour dire vrai, l'Ecosse passa la majeure partie de son temps à défendre les vaines tentatives françaises. Il pouvait compter sur son ouvreur Laidlaw pour concrétiser nos fautes. Mais à force d'être sous pression et occupé par les maillots blancs du XV de France, l'Ecosse commençait à craquer et laissait, en l'espace de dix minutes, à Frédéric Michalak le loisir de revenir au score et de donner l'avantage aux siens avec trois coups de pied sans échec. Morgan Parra sortait pour une blessure à la cheville et cédait sa place à Maxime Macheneau qui nous rappela celui qui avait éclairé les tests-matches de novembre car son entrée en jeu ammena un surplus de rapidité dans les sorties de ballon et le racingman variait enfin le jeu offrnsif tricolore et mettait en péril la défense écossaise.
L'arrivée forcée de Machenaud n'est assurément pas étrangère au réveil offensif du XV de France qui voyait Mathieu Bastareaud déchirer le premier rideau avant d'être suivi par Louis Picamoles, Wesley Fofana et même Vincent Debaty qui oubliait Vincent Clerc alors excellemment bien placé à sa gauche. Et c'est sur une nouvelle percée du trois-quart centre toulonnais qui restait debout pour transmettre l'ivale à Yannick Nyanga qui filait instantanément le ballon à Wesley Fofana qui excellait dans l'art du cadrage débordement avant d'aplatir. Un jeu enfin vivant, clair, net et  sans déchet. Un essai suivi d'un autre dans la foulée. Une action où Mathieu Bastareau fut encore l'instigateur et dont Maxime Machenaud fit un travail extraordinaire pour donner l'essai à Maxime Médard. Le public du Stade de France était enfin conquis et acclamait même la sortie de Frédéric Michalak, sur blessure à l'épaule gauche sur l'action qui mena le second essai tricolore, alors que sa prestation n'était pas encore du niveau de l'automne dernier malgré un sans faute aux tirs au but. Une euphorie que les écossais s'empressaient de calmer en inscrivant un essai de quatre-vingts mètres quelques instants plus tard. On a vu du mieux mais ce n'est toujours pas ça non plus...
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L'auteur : Fruitier Manu
28 ans, Paris (France).
Publié le 06 avril 2013
Modifié le 31 mars 2013
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