Messages | Nouvelle branche de discussion | Répondre | Rechercher | | Une nouvelle victoire contre le vih Posté par spy le 06/10/2018 15:59:11 | Virus Immuno-déficience Humain
: une personne séropositive sous traitement ne transmet pas le virus
Une vaste étude confirme une nouvelle fois que les personnes sous trithérapie chez qui le virus est indétectable ne transmettent pas l’infection lors de rapports sexuels non protégés.
Dans les pays qui ont accès aux traitements, à la prévention et au dépistage, les progrès en matière de lutte contre le VIH ont fait un bond extraordinaire depuis le début de l’épidémie.
Non seulement les traitements permettent aux personnes séropositives de vivre normalement, mais ils sont également efficaces pour empêcher la transmission du virus en cas de relations sexuelles à risque. Cette seconde avancée scientifique majeure, mal connue du grand public, vient d’être de nouveau confirmée par l’étude PARTNER2 dévoilée le 24 juillet, à l’occasion de la 22e Conférence internationale sur le VIH/sida qui se tenait à Amsterdam.
Pendant 8 ans, l’équipe de recherche internationale et pluridisciplinaire a suivi près d’un millier de couples d’hommes homosexuels issus de 14 pays européens.
Les couples devaient être séro-différents, c’est-à-dire que l’un des partenaires devait être séropositif et l’autre non.
Le partenaire infecté devait être traité par trithérapie et avoir une charge virale (quantité de virus dans le sang) indétectable depuis au moins un an.
Entre septembre 2010 et avril 2018, les couples ont rapporté avoir eu un total de 77.000 rapports sexuels sans préservatif.
Et pendant cette période, aucune contamination par le partenaire infecté n’a eu lieu.
Charge virale indétectable
Si les médicaments anti-VIH (trithérapie) ne peuvent totalement exterminer le virus, ils permettent de contrôler l’infection en bloquant sa multiplication dans l’organisme. Si le traitement est pris correctement, la quantité de virus est si faible qu’elle devient indétectable.
On parle alors de «charge virale indétectable».
Le risque de transmission devient négligeable.
Toutefois, la charge virale doit régulièrement être contrôlée par des analyses biologiques puisque celle-ci peut augmenter suite à un oubli du traitement ou à la survenue d’une autre infection sexuellement transmissible.
Dans la plupart des cas, la charge virale redevient indétectable si les conditions optimales sont rétablies.
«Les données de PARTNER2 apportent des preuves solides aux hommes homosexuels que le risque de transmission du VIH sous traitement antirétroviral suppressif est effectivement nul»
Toutefois, 15 hommes initialement séronégatifs ont été contaminés au cours de l’étude. Mais des analyses génétiques comparatives réalisées entre leur virus et celui de leur partenaire ont montré qu’il s’agissait en fait d’infections contractées à l’occasion d’une relation avec un autre homme que leur partenaire habituel.
«Chaque infection individuelle au VIH a ses propres caractéristiques génétiques»,
...explique dans un communiqué Anna Maria Geretti, coauteur de l’étude et spécialiste des virus et des maladies infectieuses à l’université de Liverpool (Royaume-Uni).
«La comparaison des génomes de différents virus permet de savoir dans quelle mesure deux virus sont similaires ou différents l’un de l’autre.
Dans PARTNER2, l’analyse phylogénétique a montré que dans tous les cas de nouvelles infections à VIH survenues au cours de l’étude, le virus était si différent qu’il devait forcément provenir d’une autre personne que le partenaire séropositif sous trithérapie».
«Les données de PARTNER2 apportent des preuves solides aux hommes homosexuels que le risque de transmission du VIH sous traitement antirétroviral suppressif (où la charge virale indétectable, NDLR) est effectivement nul, ce qui soutient le message de la campagne ’indétectable = intransmissible’», affirme le Dr Alison Rodger, coordinatrice de l’étude et chercheuse à l’University College de Londres. Dans une précédente étude, PARTNER 1, la même équipe avait obtenu des résultats identiques avec plus de 500 couples hétérosexuels séro-différents. Les auteurs de l’étude rappellent la nécessité de se faire dépister le plus tôt possible afin de réduire les risques de contamination.
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