Depuis les derniers Jeux Olympiques en 2008, dans l'extraordinaire vélodrome pékinois, la hiérarchie de la vitesse par équipes masculine n'a, au grand dam de notre équipe tricolore, pas changé d'un millimètre. La Grande-Bretagne domine les débats pendant que les autres grandes nations, la France, l'Allemagne et l'Australie notamment, essayent de récolter les miettes. Hier, comme il y a quatre ans, ce sont les français qui les ont prises. Devant, malgré une tricherie flagrante lors des qualifications, personne ne pouvait atteindre le niveau britannique qui, sous les yeux du prince héritier William et de la princesse Kate Middlton, ne pouvait rammener que le métal suprême. En qualification, déjà, lorsque l'imbroglio lié à la tricherie britannique fut terminé, les compatriotes de Sir Bradley Wiggins éclataient le meilleur temps des français. Lorsque le second tour de qualifications fut rapidement conclu, français et britanniques prenant logiquement les deux tickets vers la finale devant les champions du monde en titre l'Allemagne et l'Australie, auteur d'un excellent retour parmi les meilleurs pistards de ce monde.
Les anglais étaient trop forts
En finale, les français partaient vraiment avec l'étiquette de l'outsider, ils devaient créer l'exploit pour arracher la plus haute marche du podium. Mais l'exploit n'est pas venu. Seul Grégory Baugé tint tête à Philip Hindes, le démarreur de la formation de l'Union Jack, sur le premier tour de piste. Seulement, derrière Hindes, il y avait le monstre Jason Kenny qui laissa sur place le non moins talentueux second relayeur des champions olympiques de 2000, Kevin Sireau qui laissa un quart de seconde d'avance à l'équipe de Grande-Bretagne avant de laisser la place au petit dernier de ce relais, qui n'était pas là pour la médaille d'argent de Pékin, Michaël d'Almeida qui ne put revenir sur l'armada britannique dont son dernier relayeur, le légendaire Chris Hoy, emmena vers un nouveau titre olympique.
Vu la forme des sujets de la reine, la seconde place aurait pu passer comme un bon résultat mais cela aurait été mal connaître l'esquade française. Sur le podium, la triste mine de D'Almeida dominait "on est dans les deux meilleurs mondiaux depuis Pékin mais normalement, ce sont les allemands. Les anglais, ça fait quatre ans qu'on les domine mais on a du faire une moins bonne préparation qu'eux qui voulaient être forts chez eux". Avant que Kevin Sireau n'ajoute " on a l'impression de perdre contre beaucoup plus fort que nous et c'est chiant. La médzille d'argent, on me rabache que c'est déjà un très bon resultat mais j'en doute. Si on est venu, c'était pour l'or alors on est déçu". Celui qui faisait bonne mine, c'est le demarreur, monsieur grosse cuisse, Grégory Baugé "on doit l'accepter. Ils étaient trop forts". Pourtant, Grégory Baugé aurait adoré donner le titre suprême à ses coéquipiers pour laver l'affront du début d'année lorsqu'il fut suspendu pendant un an pour trois manquements à la localisation, ce qui annula le titre de champion du monde de vitesse par équipes en 2011 mais ce cadeau, la bande à Chris Hoy lui a retiré ... |