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Uriah Heep
Posté par master of bizkit le 20/08/2004 07:55:02
Uriah Heep, Uriah Heep... Vous avez surement déjà entendu ce nom quelque part, mais vous n'avez jamais écouté. Vos parents branchés par le (hard) rock des années 70 connaissent forcément, ce groupe était très populaire dans les années 70, aux côtés de Led Zeppelin, Black Sabbath, Deep Purple... Et les autres.

Uriah Heep a, dès le début de sa carirère (en 1969 grosso modo), été comparé à Deep Purple pour sa musique lorsque le 1er album, Very'eavy, very humble (sorti en 1970). Un 1er album qui pose les bases d'un style encore un peu hésitant entre un superbe Wake up (set your sights) jazzy et influencé par King Crimson, ou les classiques du hard rock Gypsy (référencés comme un des premiers morceaux de hard rock avec Black Night de Deep Purple) et Bird of prey. Mais les bases sont là, pas de débuts pop avec des reprises des Beatles pour eux, contrairement à Deep Purple ;o) !

Catalogué comme du sous Deep Purple par les médias justement, quelle erreur ! Ce serait ignorer l'influence énorme qu'a eu Uriah Heep, tout d'abord sur des groupes aussi variés que Queen (si si !!!), King Diamond ou Dream Theater. Oui, vous avez bien lu : Uriah Heep a influencé Queen en ce qui concerne les fabuleuses harmonies vocales et les choeurs grandioses (chaque musicien est aussi doué pour chanter). King Diamond n'a jamais caché son admiration pour le chanteur David Byron, qui en plus d'avoir une voix en or et montant régulièrement dans les aigues, optait également pour un style théatrale sur certains morceaux, ce qui ne manquera pas d'influencer notre roi Diamand. Et enfin Dream Theater, ben oui, Uriah Heep s'impose comme LE précursseur du melange heavy metal + rock progressif, bien avant Rush !

En effet, dès le 2nd album, Uriah Heep se fait désormais très ambitieux, avec une pièce épique hallucinante, de près de 20 minutes, avec orchestre et tout le toutim, un véritable chef-d'oeuvre du rock progressif. Le style d'Uriah Heep s'impose également comme étant beaucoup plus mélodique et progressif que celui de Deep Purple, et la comparaison n'aura bientôt plus lieu d'être au fil des albums. Sans oublier les superbes chansons acoustiques sur lesquelles ils excellent aussi (Lady in black).

Viennent ensuite toute une flopée d'albums indispensables, avec Look at yourself (1971) sur lequel Uriah Heep impose définitvement son style (la ballade July Morning rivalise, voire surpasse, sans problème le Child in time de Deep Purple).

Demons & Wizards (1972) voit l'arrivée de Lee Kerslake (batterie) et Gary Thain (basse) pour former ce qui reste à ce jour considéré comme LE line up légendaire d'Uriah Heep. Ne comptez pas sur moi pour vous détailler tous les changements de musciens, il y en a eu tellement. Encore une belle collection de classiques là dedans (le heavy Easy livin', le ténébreux Rainbow demon, l'acoustique The wizard). A noter une superbe pochette signée Roger Dean.

The Magician's Birthday (1972), tout aussi réussi, reste dans la lignée de Demons & Wizards, en étant moins rock et plus progressif toutefois. Le morceau titre The Magician's Birthday et ses multiples rebondissements, avec au beau milieu une sorte de jam batterie-guitare mémorable... on voit tout de suite que le guitariste Mick Box n'est pas un grand technicien contrairement à Ritchie Blackmore, mais il sait trouver les solos qui tuent, quelques notes suffisent ! Et enfin, l'indispensable Live 73 pour cloturer cette période.

Après 5 albums géniaux, on pouvait s'attendre à une petite baisse de régime, et c'est ce qui se produira à partir de Sweet Freedom (1973), un album un peu plus faible. Mais attention, Uriah Heep reste grand, n'allez pas croire. Et le très sombre et heavy Wonderworld (1974) fut le premier à être réllement décrié par la critique et les fans (il y en aura plein d'autres après). David Byron, en proie à de graves problèmes d'alcoolisme, n'est plus au meilleur de sa voix, et le producteur Gerry Bron, classera Wonderworld comme le plus mauvais album d'Uriah Heep. Mais Wonderworld demeure malgré tout très attachant, épris d'une atmosphère unique et pas vraiment joyeuse, donnant lieu à un album très aggressif (Suicidal man, So tired, Something or nothing), sans oublier l'une des meilleures ballades du groupe au piano : The easy road.

Fin d'une époque, Gary Thain, l'un des bassistes les plus mélodiques du hard rock, meurt en 1974 et c'est une tragédie pour tout le groupe. C'est l'un des rares bassistes dans le monde du hard rock à avoir élaborer des parties très mélodiques, loin du binaire habituel "je suis bêtement ce que joue le guitariste". Il sera remplacé par John Wetton, célèbre pour avoir joué et chanté avec King Crimson, UK, Asia... Son arrivée provoque un nouveau départ, dans un style muscial plus coloré et plus accessible. Return to fantasy (1975) est plus rock, plus simple, et un peu moins bon, faut l'avouer, mais l'enthousiasme et l'énergie sont toujours présents. John Wetton quitterasuccesseur, High & Mighty (1976) représente le dernier album avec John Wetton à la basse et... David Byron au chant, ses problèmes d'alcoolisme étant de plus en plus insupportable sur scène, il ira même jusqu'à insulter les fans lors d'un concert. David Byron sera alors viré ce qui choquera de nombreux fans car il est considéré comme un élément indissociable de l'identité du groupe.


En 1977, Uriah Heep revient en force avec Firefly, un excellent album, très progressif, dans un style plus posé et beaucoup plus sérieux. Le nouveau chanteur, John Lawton, plus bluesy, a une voix superbe et parvient à remplacer David Byron sans problème, même si sur scène, il n'aura pas le même charisme. S'en suit 2 albums plus commerciaux je dirais, plus orienté pop avec le déroutant Innocent Victim (1977) qui alterne le bon (le rock furieux de Free'n Easy, la semi-ballade Cheat'n lie) et le moins bon (le hit pop Frée me). Et Fallen Angel (1978) représente le dernier album d'Uriah Heep des années 70, très décrié, car très (trop ?) simple et très pop. Les fans font la gueule, pourtant je trouve les chansons très bonnes et dynamiques, avec des mélodies toujours aussi superbes.





A la suite de ça, une nouvelle débacle va arriver : le batteur Lee Kerslake quitte le groupe, lassé de la main mise du producteur Gerry Bron sur le groupe et du claviériste Ken Hensley pour ses compositions. Il sera remplacé par le batteur chauve Chris Slade (Manfred Mann's band, futur Ac/dc) Le chanteur John Lawton sera également remplacé par John Sloman (Gary Moore), le temps d'un album une fois de plus très contesté, Conquest (1980). Il faut dire que le timbre de John Sloman se rapproche plus de Glenn Hughes, donc s'éloigne sensiblement du heavy metal. Ce line up ne tiendra pas longtemps puisque cette fois-ci, c'est Ken Hensley qui s'en va, lui le responsable de nombreux classiques d'Uriah Heep. Ce départ apparait comme insurmontable, et en plus, le bassiste Trevor Bolder (présent depuis Firefly) finit par accepter une offre : rejoindre Wishbone Ash. Uriah Heep a en quelque sorte splitté pour quelques mois, et Mick Box songe alors à se lancer dans une carrière solo, mais sous l'impulsion des fans et de demandes du monde entier, il trouve la détermination pour reformer Uriah Heep.



1982 : Lee Kerslake est de retour, accompagné par le bassiste Bob Daisley, tout les 2 sortent de chez Ozzy et viennent prêter main forte à Mick Box. Nouveau claviériste (John Sinclair) et nouveau chanteur (Peter Goalby) pour un album solide, Abominog, plus ancré dans les années 80, avec des tendances FM. Ce virage est toutefois réussi et le succès revient, avec le clip That's the way it is, qui sera diffusé sur MTV. Désormais, plus rien ne sera jamais comme avant, mais les changements de line up ont aussi permis à Uriah Heep de renouveller régulièrement son répertoire, et ainsi de ne pas enregistrer le même album pendant 20 ans.

2 autres albums sous ce line-up : Head First (1983) dans la lignée de Abominog, en un peu moins bon... mais la 2ème moitié de cet album est excellente et plus heavy qu'Abominog. Mais le succès ne suit pas, car le label Bronze fait faillite en 1983 et Uriah Heep n'obtient pas un soutien conséquent de sa maison de disque. Le groupe va alors commencer à sombrer peu à peu dans un anonymat inquiétant, et il changera régulièrement de labels, ne trouvant jamais le bon pour les soutenir comme il le faudrait dans ces années 80.

Des années 80 justement il est question sur Equator (1985) avec le retour de Trevor Bolder à la basse, tous les clichés du hard FM de l'époque sont réunis : gros synthés, son de batterie mécanique et paroles pour minettes en chaleur. Uriah Heep tourne en 1ère partie de Def Leppard et signe chez Epic qui ne prendra jamais la peine d'éditer Equator sur le support CD, un comble ! J'aime ce disque, mais il a vraiment mal vieilli et s'adresse à un public averti. Un bide commercial, car l'album est impossible à trouver en vente, et le groupe est obligé d'allonger encore et encore les tournées pour survivre, ce qui provoque le départ de Peter Goalby, exténué, suivi de celui de John Sinclair.


Uriah Heep n'en ai plus à un changement prêt, et ce ne sont pas ces départs qui vont impressionner Mick Box ! non, il lui en faut plus que ça pour l'ébranler. Phil Lanzon (clavier) et Bernie Shaw (chant) débarque alors et enfin, ce line up restera inchangé jusqu'à aujourd'hui, le plus long line up qu'ait connu le groupe. Enfin !!! Raging Silence (1989) voit le groupe commencer à s'éloigner progressivement du moule FM.
Different World (1991) encore un peu plus, il sera mal acceuilli à cause d'une production ne mettant pas tellement la guitare en avant, et à cause aussi de chansons catchy et simples (le même reproche qui avait été fait pour Fallen Angel). pourtant là encore, je trouve ce disque très bon, mélangeant avec bonheur hard rock, FM, progressif et heavy metal... un style unique et inclassable comme seul Uriah Heep sait le faire. Le groupe a toujours la pêche.

Mais pour la véritable renaissance artistique, il faudra attendre 1995 et le superbe Sea of light, un album voyant le groupe retourner vers un style très heavy (sur les classiques Time of revelation et son riff proche de Black Sabbath, et Universal Wheels, 2 bombes atomiques) tout en ajoutant la facette FM de ces dernières années. Musicalement, c'est le meilleur album depuis 20 ans sans problème, le groupe est à nouveau au top de l'inspiration. Sea of light
Et en 1998, Sonic Origami remet le couvers, avec cette fois-ci un nombre assez important de ballades qui ne fera pas plaisir à tout le monde, mais encore une fois, on se régale (l'acoustique Question, les progressifs Between two worlds et Changes).


Depuis, on attend toujours le successeur de Sonic Origami, et, de la même façon que Deep Purple après Abandon, Uriah Heep nous délivrera moults albums live pour faire patienter ses fans, des live la plupart du temps de très grande qualité : Spellbinder (1996), Future Echoes of the past (2001), Electrically Driven (2001), Acoustically Driven (2001), Live in USA (2003). Sans oublier le double CD Remasters (2001) : The Official Anthology, qui comme son nom ne l'indique pas, est un best of peu banal, puisque tous les classiques du groupe ont été réenregistré par le line up actuel, dans der versions magnifiques, avec un pur son et une interprétation quasi-parfaite. Certains titres surpassent même les versions originales, n'ayons pas peur des mots. Je connais aucun autre groupe de la génération des années 70 qui ait sur conserver autant d'énergie sur ses albums live (et ne me parlez pas de Deep Purple ou Black Sabbath, avec les patauds Ian Gillan et Ozzy)

Voilà, en espérant que mon article vous aura donné envie de découvrir ce groupe mythique, qui reste pour moi le groupe de hard rock le plus sous-estimé qui soit. Il est grand temps de s'y mettre, Deep Purple a su garder un certain succès en France, alors pourquoi pas Uriah Heep ?

Pour plus d'informations sur les pochettes et le contenu de albums, allez visiter cet excellent site : http://www.geocities.com/deepheep/.

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Re: Uriah Heep
Posté par tino259 le 20/08/2004 07:55:02
Juste un mot pour te dire que cette bio est tout simplement superbe....! Bravo à toi parce qu'il n'y a (presque )pas de faute dans cette bio...et c'est rare...et merci pour cette approche de jeunesse... et connaisseur.
Je t'ai mis un lien sur notre site www.uriah-heep-romandie.com qui se réjouis de t'y retrouver !

Heep'stériquement vôtre Martin et Fpitt

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