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Tels qu'ils étaient
Posté par perle2105 le 17/03/2010 00:00:01
La porte s'ouvrit, et dans l'encadrement quelques silhouettes se firent. Au milieu de cette foule larmoyante Audrey et Adrien; Deux caractères, un maux et un seul cœur. La lumière du jour pénétrait à peine dans la petite chapelle, éclairant faiblement un cercueil qui laissait voir un visage pâle et candide. Dans l'éco des pleures une petite voix douce, tremblante et à peine perceptible surgis du fond de la salle, et articula poétiquement ses quelques vers au rythme des battements de tous les cœurs :
"Mon oiseau s'en est allé
ce matin il voulait voyager
mais demain... ? !
Je prie pour que demain
à moi, il revient
Je continuerais
de mes larmes semer
pour qu'il puisse me retrouver...
Ce n'est pas un adieu
mais un simple au revoir malheureux... "
Le regard troublé par les larmes, le visage triste et décomposer elle se laissa tomber sur le sol et souffla quelques mots imperceptible par les personnes autour d'elle "Un matin à 5h55" et se laissa ensuite bercer par la douleur et la souffrance.


"Ainsi aujourd'hui tout ce temps qui m'a semblé a jamais perdu parait insignifiant. Sortie de ce trou 16 ans auparavant. J'ai marché sempiternellement sans savoir ou aller. Mon corp d'adolescente ne comprenait ce que mon cœur recherchait. Mon cœur ne savait ce que ma tête voulait. Ma tête ne comprenait ce dont tout mon être criait depuis toutes ces années. Assourdi par les tourments de la vie. Ainsi pendant 16 ans j'étais aveugle sans le savoir. Pourtant une lumière un jour a surgit de nulle part et défit mes mirettes. A l'encre de mes larmes j'ai tourné une page de ma vie, et écrit un nouveau chapitre, j'ai écris sans me rendre compte que tu étais déjà sur ces page, gravé en moi. Pendant tout ce temps j'ai vécu avec toi sans le savoir. Pendant tout ce temps j'avais le désir de toi encré au plus profond de moi sans m'en apercevoir."

Audrey repris son souffle puis releva la tête vers le public. Elle remarqua que comme d'habitude, les gens du pub n'avaient rien à faire de ces textes à "deux balle" comme le lui crié un jour un ivrogne. Elle les remercia quand même, d'une inclinaison de la tête, ensuite quitta la scène et s'installa à sa table habituelle près de la fenêtre. Elle ne comprenait pas pourquoi elle ne cessait de venir ici tout les samedis soirs pour réciter ces écrits à des gens qui n'en avaient rien à faire, à part se saouler en paix, pour fuir la réalité et oublier quelques heure avant d'atterrir le lendemain mal au point dans leurs traintrain. Peut être c'était sa façon à elle aussi de se saouler pour oublier, pour l'oublier... Peut être aussi qu'elle aimait, se dire que personne ne faisait attention à ce qu'elle disait.


Elle commençait à se perdre dans ses pensées quand une voix qu'elle ne connaît pas ou qu'elle a semblé oublier surgit de la scène. De là ou elle était elle apercevait à peine des mèches brins rebelles, un tee-shirt bleu, une voix si grave et si douce à la fois puis les vers qui résonnais dans la salle :
"De virtuel au réel. D'impression à sensation
Peau qui démange. A chaque frottage.
Soulagement. Frottage.
Saoul ah... Je mens
Dernier passage. Regrets et souffrance
Passage qui arrache la peau
Sous France, Ongles, peau, traces,
De désir à plaisir. Du sentiment au physique
Preuve ?
D'amour à obsession
De souffrance a extase
Passion
Obsession
Passons...
Un bref silence se fit, même les saoulards le regardaient. Je me levai et aperçu une bouille familière, il regardait vers moi et souriait de pleines dents. Surprise je me rassois comme électrocuté. Impossible... Impossible ?
Il arrangea sa voix et rajouta :
"Merci de m'avoir écouté s'était Adrien."


Il quitta la scène et vint s'asseoir sur la même table que moi. Sans gène il engagea la discussion.
"Salut, moi c'est Adrien."
"Audrey."
"Je t'ai écouté, pas trop mal ton texte."
"Merci, je croyais que personne ne faisait attention à moi."
"Tu te trompes alors c'est la troisième fois que je viens le samedi pour t'écouter après mûre réflexion, j'ai décidai de lire ce que j'ai écris aujourd'hui."
"C'était très profond. Chagrin d'amour ?"
"Entre autre oui."
Adrien regarda longuement Audrey se connaissait ils ? Il connait son prénom, là ou elle habite mais quoi encore ? Il lui semblait connaître plus que ça d'elle. Ses yeux si noirs ses lèvre charnues, sa peau couleur café. Ils passèrent le temps entre quelques regards et le temps courrait aussi vite qu'il pouvait. Adrien la regardait si fixement. Audrey elle se demandait s'il l'avait reconnu. Au bout d'1 heure elle ne put s'empêcher de lui demander :
"Il y'a un problème sur mon visage ?"
"Qu'est ce qui t'a donné envie de venir réciter tes écrits ici ?"
"Toi."
"Moi ?"
"Oui."
"Comment ça ?"
"Souviens-toi à l'école maternelle puis à l'école primaire."
Et en disant ces quelques mots elle se leva et partis, laissant Adrien perplexe. Enfin un souvenir lui traversa, puis deux, puis trois... Il l'a toujours connut... La fille La petite fille qui restait sur la grille à regarder les enfants dans la cours de récré, la petite fille qu'il regardait avec tant de curiosité à cause de sa couleur de peau, la fille de leur femme de ménage qu'il a vu de temps à autre chez lui quand il était petit, la petite fille avec qui il rigolais quand il était en primaire, et la première qu'il a embrassé. Il as passé 8 ans de sa vie avec elle, puis qui un jour disparut sans laisser de trace. Dans sa tête c'est la pagaille son cœur est chamboulé. Par l'éco de ses pensées il se retourna et cria "Audrey !" mais elle n'était plus là. Il se leva et sentait tout le poids de son corps comme pris de vertige, il se promit de ne plus la perdre de vu, du moins plus avant qu'il ne soit trop tard.


Le samedi suivant décidé Adrien pu enfin parler à Audrey. Ainsi tous les samedis soirs qui suivirent ils partageaient le monopole de parler dans le vent. Ils s'étaient retrouvés rien n'allait les séparé... Une belle histoire gouvernée par la flamme de la vie d'Adrien.
Audrey se réveilla en sursaut...
Elle se rappelle de tout comme si c'était hier. Elle ne cesse de rêver de lui, de leurs soirées au pub. Jamais elle n'oublierait. Ni le soir où il lui demanda, là bas au pub au milieu des ivrogne sa main. Mais hélas quand ce n'est pas la vie qui s'acharne contre vous, c'est la mort.
Adrien avait un cancer personne ne le savais, la faucheuse elle, attendait le jour J, le sablier à la main. Et un an après leurs rencontre elle arriva et le pris sur son envol.
Tous les samedi soirs elles Elle y pensait.


Ce soir sans force, elle avait laissé la fenêtre ouverte. Grelottante, Audrey essayait péniblement de se lever. Elle avait perdu tout sens de repère depuis les funérailles et à la chapelle ou elle perdi connaissance après son aurevoir à Adrien. Seule, avec la radio qui restait toujours allumer avec le même morceau qui tournait, tournait sans cesse elle luttait. Les mois passèrent et les jours, les heures, les minutes, les secondes, elle ne voulait plus les traverser seule... Elle était décidé à aller le chercher dans l'outre monde. D'aller le retrouver au cieux.
Deuil de la perte de sa moitié, deuil qu'elle ne pourrait continuer... Elle regarda sur la table et vis le bout de papier où elle avait écrit la nuit et les comprimés de somnifère. Elle était prête à le rejoindre là bas. La nuit a porté conseille, l'aube l'accompagnera. Elle voulait juste oublier, puisqu'au pub, réciter ces textes ne la saoulait plus, elle ne voulait pas l'oublier juste accepté son départ et être en paix avec la vie, pour commencer une autre avec la mort.
Elle saisit les comprimés et les avala d'un trait.

N'importe qui aurait pu la rendre heureuse, mais personne aurait pu lui rendre son cœur, car il est partit avec. Adrien... Un vent souffla dans la chambre faisant virevolter la feuille où parut les derniers vers d'Audrey :
"A 5h55, envies qui ne s'évanouissent au petit matin
Aujourd'hui je ne me réveille plus épanouit
Mon corps aurait pu être tien toute ces nuits
A moi elle t'a enlevé
Condamné par ta maladie
Avec elle tu es parti
Ma décision est prise je m'en vais au paradis
Avec toi un jour je bâtirai toute une vie
Pour le meilleur et pour le pire
Pour les instant de bonheur, de tristesse...
Avant d'en finir, enfin... Laissons notre vie en suspension... Je t'aime tendrement Adrien, Audrey... "


Et la feuille vint se poser sur ses draps. Plus aucun bruit ne se fit dans la chambre, excepté la radio qui murmurait la chanson d'Amon Tobin "searchers".

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