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Crime sur les pistes

C'était courageux et même suicidaire de la part du colonel Kougloff de s'avanturer ainsi sur les pistes ! Mais était-ce la tempête qui l'avait ainsi poignardé dans le dos avant de l'enfouir sous la neige ?Voici le premier chapitre de cette histoire. La suite viendra, si le début vous a plu.


Ce jour, là, le temps dégénérait dans le massif du mont Blanc. Un brouillard épais empêchait de voir à plus de cinq mètres devant soi, la neige tombait à gros flocon, entremêlée de grêlons, et la température devait frôler les moins cinq degrés. En bref, un temps à ne pas mettre un chat dehors.
Et c'est justement ce jour là que Pierre Kouglof, un touriste étranger, avait choisi pour aller faire du ski. Au village, on le lui avait pourtant déconseillé car la météo s'annonçait mauvaise, et que les secouristes ne pourraient pas accéder aux pistes par ce temps. Mais le colonel Kouglof avait répondu qu'il n'avait pas peur du danger, et qu'il tenait à faire le grand Chamois, une piste noire très dangereuse le jour même. Alors tout le monde l'avait laissé partir, tout en regrettant de ne pas pouvoir l'en empêcher.
Il commença par aller se changer dans son logement, une chambre dans une maison de famille, les Nids alpins. Puis il c'était équipé de ses skis, ses chaussures, son forfait et un minimum de matériel de survie. Les télésièges étant fermés à cause du mauvais temps, il avait mit des chaînes sur sa voiture et était monté par la route.
Le voyage c'était déroulé sans encombres, et il était arrivé au plateau de la croix en un quart d'heure. Il s'attendait à trouver tous les remonte-pentes fermés, ainsi que les télésièges, mais néanmoins tous les équipements fonctionnaient, sans responsables, c'est vrai, mais le colonel faisait du ski depuis suffisamment de temps pour savoir se servir seul d'un simple télésiège. Au moins il ne ferait pas la queue ! Il commença par descendre une première piste, les chatrix, pour prendre un autre télésiège qui l’amena plus haut. Il redescendit encore les Choucas, pour arriver au télésiège de l'Epaule qu'il prit, en prit encore un autre avant d'arriver à un bar hôtel en altitude, l'Etape
C'était là qu'il avait pris un verre, puis décidé de prendre une chambre pour passer la nuit, car il ne voulait que faire une piste, puis attendre le lendemain pour redescendre.
Il décida de passer dehors pour prendre des photos.
On n'a jamais revu le colonel Pierre Kouglof.-"Voilà le rapport tel que je l'ai reçu, termina le commissaire de la police judiciaire. Mais en quoi cela nous préoccupe-t' il ? questionna le capitaine Clarisse Lambourg. Nous ne nous occupons que des meurtres, mais pas des disparitions !
- Justement ! On a retrouvé le corps du colonel dans un refuge, les communailles, une cabane pour les bergers qui vont l'été dans les alpages. Apparemment, il avait été étranglé, puis poignardé.
- Pourquoi le poignarder en plus ?
- Sûrement pour être sur de sa mort. Puis il a été enfouit sous de la neige.
- Rien d'autre ?
- Si. On a retrouvé dans ses poches...
- Continuez ! Qu'a t'on retrouvé ?
- Vous le découvrirez sur place !
- Très bien ! Quand est-ce que je pars ?
- Tout de suite. Vous mènerez l’enquête avec le lieutenant Moreau.
- Eric ?
- Oui, c'est ça. Allez ! Filez !
- D'accord, d'accord ! Le train part à quelle heure ?
- A 16h30. A la gare de Massy. Vous arriverez à 20h45 à la gare du fayet. De la, il y a une navette. A moins que vous ne préfériez que mon homologue de St Gervais ne vous emmènent à St Nicolas en voiture ?
- Non, merci, ça ira. Ou logerons nous ?
- Dans un petit hôtel, le Mont Joli, à coté de la maison de famille ou logeait Kouglof.
- Très bien ! Je vais faire mes valises !
- Moreau viendra vous chercher à 16h chez vous.
- D'accord ! Je serai prête.
- En attendant, voilà le dossier de l’affaire, dit-il en lui tendant une grande enveloppe visiblement pleine à craquer. Ne l'ouvrez pas avant d'être dans le train ! Vous devrez découvrir les informations ensemble.
- Au revoir, commissaire !- C'est ça ! Au revoir !"
Clarisse poussa la porte et sortit du commissariat. Elle jeta un bref coup d’œil à sa montre bracelet : 3h15. Elle pressa le pas. Elle arriva à sa voiture et y entra. 5 minutes plus tard, elle était chez elle. C'était une femme d'environ 35 ans, ou un peu plus ; capitaine depuis déjà cinq ans à la P.J de Palaiseau, elle c'était déjà occupée de résoudre plusieurs énigme policière. Au début, elle travaillait surtout seule, mais depuis quelques années, elle avait pris comme coéquipier le lieutenant Eric Moreau, un jeune homme ayant atteint les 25 ans. Elle était mariée depuis 6 ans, avec un médecin généraliste. Elle se rendit compte qu'il ne lui restait que peu de temps avant l'arrivée d'Eric, elle se hâta donc pour faire ses valises tout en se remémorant ses dernières enquêtes. Mais elle du interrompre ses réflexions pour d'autres questions plus pratiques : combien de temps resterait elle là-bas ? Faisait-il froid pendant cette période de l'année ? 20 minutes plus tard, elle était prête, et attendait l'arrivée du lieutenant sur le seuil de sa porte, au téléphone, en essayant d’expliquer à son mari qu'elle était obligée de faire ce déplacement, et que lui était bien parti deux mois plus tôt en Sicile pour un congrès de médecine s'y tenant. Sa discussion fut interrompue par l'arrivée d'Eric. Ouf ! pensa Clarisse. Sauvée par le gong !
Puis elle entra dans la voiture de son adjoint. Un quart d'heure plus tard, ils étaient à la gare.
- Vous avez les billets ? questionna Eric.
- Ils doivent être dans le dossier que le commissaire m'a donné.
- Vérifiez, il vaudrait mieux qu'ils y soient !
- Très bien !
Elle fouilla dans son sac à main, en retira une enveloppe de kraft et la vida sur ses genoux : elle remarqua un grand porte document bleu, deux ou trois prospectus, un télégramme de l'armée allemande, deux réservations pour une durée indéfinie à l'hôtel du mont Joli et leur deux billets.
- Alors ? demanda Eric. Ils y sont ?
- Oui, et se sont des billets de première classe ! Le commissaire nous gâte !- Qu'y a t'il d'autre dans l’enveloppe ?
- Un télégramme, un dossier et nos réservations à l’hôtel.
- Que dit le télégramme ?
- Je ne sais pas, j'ai reçu ordre du commissaire de ne pas l'ouvrir, ainsi que le dossier, avant que nous ne soyons installés dans le train.
- Tiens, c'est curieux ! Vous a t'il dit pourquoi ?
- Il m'a expliqué qu'il voulait que nous découvrions toute l'affaire en même temps.
- D'accord.
Tout en parlant, clarisse avait rangé toutes ses affaires et sortit tous ses bagages. Eric l'avait imité, et ils étaient maintenant à la recherche du bon wagon. Il s'agissait de ne pas se tromper de train ! Finalement, après avoir composté leurs billets et trouvé le bon quai, ils entrèrent dans leur wagon et s'installèrent le plus confortablement possible. Quand le train démarra, au bout d'une dizaine de minutes, les deux policiers décidèrent d'étudier leur dossier. Ils commencèrent par ouvrir le porte document bleu. Il contenait le compte rendu du contenu de la valise, du sac à dos et des poches de la victime, les avis des gens du village au sujet de Kouglof et de son assassinat, l'emploi du temps de kouglof le jour même et la description des conditions de sa mort. Ils ouvrirent ensuite la lettre. Elle devait déjà avoir été ouverte par la police locale, et ils y avaient ajouté une petite note :

Nous avons trouvé ce télégramme dans la combinaison de kougloff, avec une croix gammée de feutrine. Commissaire Zelder.

- Que dit le télégramme, capitaine ?
- Attendez, je vais vous le lire :

Avons trouvé notre homme -stop- rendez vous demain sur les pistes -stop- comptons sur vous -stop- pour l'étoile jaune ! -stop- bonne chance colonel - stop

- Qu'en pensez-vous, lieutenant ?
- Rien, sinon que cette affaire est louche, et qu'il y a du nazisme dans l'air.
- Bravo, belle déduction !
- Je sais, je suis très perspicace.
- Oui, mais à ce point ! Vous méritez de devenir capitaine !
- Et vous redeviendrez lieutenant ?
- Ah, non, moi je passerai commissaire pour vous avoir si bien formé !
- Et le commissaire actuel ? Il deviendra lieutenant ?
- Mais non ! Il sera nommé agent de police secrète pour m'avoir si bien appris à vous former !
- Mais qui sera lieutenant, alors ?
- Heu..... finalement, restez lieutenant, vous êtes indispensable à ce poste !
Et les deux amis éclatèrent de rire.
Pendant le reste du trajet, ils ne s’occupèrent plus du sinistre meurtre, mais plaisantèrent de bon cœur. Eric allait commencer une autre anecdote, mais il fut interrompu par le haut-parleur :

Nous arrivons en gare de st gervais le Fayet. Le fayet, 5 minutes d'arrêt. Vérifiez que vous n'avez rien oubliez dans votre compartiment s'il vous plaît. Le lieutenant et le capitaine descendirent du wagon et sortirent sur le trottoir. On était en décembre, et l’intérieur de la gare était surchauffé. Ils furent donc saisis par le froid dès qu'ils mirent le nez dehors. Ils retournèrent dans à l’intérieur pour s'emmitoufler dans de grosses pelisses. Une fois leur bonnet, leurs gants, leur écharpe et leur manteau enfilés, ils se mirent en tête de trouver une navette ou un taxi libre (et chauffé de préférence ! ) Après avoir parcouru la rue pendant quelques minutes, ils trouvèrent un bus qui montait à saint Nicolas. Ce bus était surchargé de touristes qui venaient faire les courses de Noël et remontait à leur logement dans les villages un peu plus en altitude. Un quart d'heure plus tard, ils étaient rendus à St Nicolas. Ils pensaient qu'à cette heure-ci, le village serait inanimé, mais au contraire ! Devant l'église se tenait un petit marché de produits artisanaux, Près de la poste un concours de tir à l'arc, à coté de l'école de ski une buvette ou l'on pouvait boire du vin chaud, de la grôle ou du chocolat bouillant pour les plus jeunes. Un peu plus loin, sur la terrasse de leur hotel restaurant se donnait une fête gratuite avec buffet à volonté.
- Pour un coin paumé, il est joyeux ce petit village ! s’exclama le lieutenant.
- Je vous rappelle que nous sommes en pleine saison touristique, et de plus, à l'approche des fêtes de Noël.
- C'est vrai.
- Ils ont bien décoré la ville en tout cas !
En effet, chaque maison avait installé un sapin à sa porte, ainsi qu'une couronne de Noël et quelques fois, des cheveux d'anges aux fenêtres. La municipalité avait, quant à elle, décoré les rue de guirlandes clignotantes qui scintillaient dans la nuit, de grands sapins dans des caisses en bois sur lesquels pendaient des boules et des guirlandes au couleur rouges, vertes et dorées, et devant l'Eglise trônait un immense traîneau, tiré par deux grands rennes aux harnais étincelants agrémentés de clochettes.
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Re: Crime sur les pistes
Posté par cyrilya le 20/08/2004 07:54:42
publi la suite trè vite stp !!
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L'auteur : Valhya Cedurna
34 ans, Paris (France).
Publié le 02 janvier 2004
Modifié le 02 janvier 2004
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