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Dix de Der

Une farce macabre, magnifiée par le noir et blanc de Comès...


"Décembre 1944, quelque part dans les Ardennes belges, lors de la grande offensive des armées d'Hitler. Au pied d'un calvaire mutilé par les bombardements alliés, au fond d'un cratère d'obus, un très jeune soldat totalement inexpérimenté, tout juste arrivé d'Angleterre, découvre qu'il n'est pas seul dans ce lieu désolé, ouvert à tous les dangers. Trois fantômes l'habitent déjà : deux tués de la guerre de 14, un Français et un Allemand, flanqués d'un ancien alcoolique morts d'une cirrhose du foie entre les deux guerres. Sous l'œil de corbeaux ironiques et insolents, cet improbable trio s'est lancé dans une partie de partie de belote dantesque, à laquelle il manque désespérément un quatrième joueur...
Entre humour noir, action et introspection désabusée sur la vanité des conflits humains, Dix de Der marque le grand retour de Didier Comès dans l'actualité de la bande dessinée, dans un somptueux noir et blanc plus irradiant que jamais." (Présentation Casterman)


Après six ans d'absence, Didier Comès signe aux éditions Casterman un album noir remarquable. Dix de Der évoque l'une des dernières contre-offensives allemandes. Thème qui tenait à cœur l'auteur, puisqu'il est lui-même originaire des Ardennes, théâtre d'atrocités guerrières en ce décembre 1944. Comès part donc à nouveau d'un cadre bien réaliste, mais introduit rapidement une touche de fantastique pour l'explorer autrement et pour en dévoiler d'autres facettes. Ses personnages fantomatiques nous introduisent tout de suite dans un décalage étrange, voire dans une sorte de farce évidemment macabre. L'humour grinçant qui émane de cet ouvrage est un instrument tout à fait efficace pour dénoncer tour à tour la guerre et ses massacres absurdes, mais aussi le bigotisme religieux...


Dans son récit, plusieurs clins d'œil sont rendus aux bandes dessinées précédentes de l'auteur. En effet, Comès fait intervenir deux corbeaux. Il avait déjà utilisé ce procédé dans un album intitulé L'ombre du corbeau, paru aux éditions du Lombard en 1981 et qui racontait une histoire fantastique mettant en scène un simple soldat allemand pendant la première guerre mondiale. Les deux corbeaux jouaient chaque nuit aux échecs l'issue des combats du lendemain. Dans Dix de der, les deux corbeaux, dénommés le curé et le sacristain, interviennent cette fois-ci pour sauver le jeune soldat. Un chat tigré apparaît également, qui rappelle étrangement au chat dans l'album Iris.


Cet album est aussi l'occasion de retrouver le sublime graphisme en noir et blanc de l'artiste belge, qui s'avère depuis longtemps un maître des encrages. Les scènes de bataille sont impressionnantes et celles enneigées tout simplement magnifiques. Comès pratique à merveilles sur les jeux de lumière pour sublimer le tout...


Titre : Dix de der
Auteur : Didier Comès
Editeur : Casterman
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L'auteur : Lorna Lorna
41 ans, Angers (France).
Publié le 27 novembre 2006
Modifié le 28 novembre 2006
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