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Falcao allume les premières mèches

Pour son premier match en L1 depuis deux ans, Monaco a vaincu Bordeaux (2-0) et Falcao a inscrit son premier but dans le Championnat de France. Une bonne soirée pour la Principauté.


Lorsque Falcao fit son entrée sur la pelouse du Stade Chaban-Delmas, le public Bordelais fut partagé entre une petite partie de supporters Girondins purs et durs, qui sifflaient l'ennemi Monégasque, un adversaire aux cheveux longs et bruns mais aux pieds dorés, et une autre fraction du supporters, encore plus amoureux du football que de leur ville, aussi magnifique soit-elle, qui n'hésitait pas à applaudir et à faire un accueil chaleureux à la nouvelle pépite colombienne du Championnat de France, arrivé de l'Atletico Madrid pour soixante millions d'euros au début de l'été.
Son premier match dans ce nouveau Championnat français, très différent de ce qu'il a pu connaître au Portugal chez le FC Porto ou en Espagne du côté de Madrid, était l'une des questions, une des principales attentes en cette première journée de Championnat. Présent pendant toute la préparation, que ce soit dans les entraînements ou dans les matches amicaux du mois de juillet, il n'était guère surprenant de voir le nom de Radamel Falcao figuré sur la feuille de match concoctée par Claudio Ranieri qui se retrouvait pour la première fois de sa carrière sur un banc d'une équipe de Ligue 1. Bien que l'entraîneur italien utilisa bon nombre de schémas tactiques très différents, concernant principalement l'animation offensive, qui mettaient parfois l'attaquant sud-américain aux côtés d'Emmanuel Rivière ou de Valère Germain, Falcao joua bel et bien seul à la pointe de l'attaque et ses premiers pas furent suivis et pas seulement dans nos frontières.
Ce qui étonna en premier lieu, c'est de voir à quel point Falcao s'était adapté rapidement au jeu français ou du moins de son Championnat. Il n'hésitait pas à mettre de l'engagement physique dès ses premiers déplacements et ses premières touches de balle rassurant par la même la pointe d'inquiétude ressentie par son entraîneur "en Europe, il a joué au Portugal et en Espagne qui sont deux Championnats qui se ressemblent pas mal. Il arrive en France ou la dimension physique est très importante. Ce n'est pas facile d'apprendre un nouveau football mais il a montré que même en n'étant pas le plus grand en taille, il ne se laisserait pas faire dans les combats".
Mais le jeune Colombien fut rapidement confronté à une prise à deux, avec la charnière Bordelaise, Lamine Sané et Marc Planus, qui ne lachait pas une seconde les basques de Falcao, et même quelques fois à des prises à trois quand Poko rejoignait ses deux compères pour s'occuper du cas Falcao, pour l'empêcher de faire sa loi dans les trente derniers mètres. Son premier tir mit un peu de temps à venir, trente-huit pour être précis, mais sa frappe à ras de terre ne mettait pas Cedric Carrasso en difficulté.


Un but pour son premier match de l1

Mais la nouvelle star du Rocher ne se découragea pas pour autant "la Ligue 1 n'est pas vu comme un des meilleurs Championnats en Europe mais c'est le plus dur pour un attaquant. Les défenses sont vraiment très fortes, dures dans les marquages. Il faut se battre pour se mettre en bonne position". Il a continué à se battre, il a tout fait pour se rendre disponible. Il a cherché les espaces et comme le monde appartient à ceux qui prennent des risques et ne lâchent jamais rien, la lumière arriva. La lumière, il faut l'avouer, vint d'une erreur individuelle de Sané mais alors que bien d'autres attaquants auraient abandonnés l'affaire, Falcao, lui, a suivi et a trouvé le moyen de pousser le ballon de manière à le placer entre Carrasso et le montant "je n'ai jamais eu peur d'avoir des responsabilités sur les épaules. Je pense même que j'aime en avoir. Je suis venu ici pour apporter ce que je sais faire de mieux. Je ne me disais pas qu'il fallait absolument que je mette un but parce que je savais que ça viendrait. Je suis heureux que ça se passe aujourd'hui, pour mon premier match de Championnat. Ça commence bien".
Si Radamel Falcao a inscrit un but, il ne fut pas le premier buteur Monégasque de la saison 2013-2014. Et ce n'est pas forcément celui que l'on attendait qui trouva l'ouverture le premier. Claudio Ranieri avait dit au mois de juillet qu'il "faisait confiance à Emmanuel Rivière" même après le recrutement riche que fit l'ASM dans le secteur offensif. Il sait qu'il n'est pas le premier choix dans la liste des attaquants de pointe mais une place de pendant officiel de Falcao devrait le satisfaire malgré tout. Et cette place, privilégiée en pareille circonstance, il y tient et l'a montré dès son entrée en lieu et place de James Rodriguez. Voulant imiter son acolyte Colombien, il cherchait les espaces et profitait du marquage subit par Falcao pour se libérer. Sur un nouveau centre Kurzawa, très actif dans son couloir gauche, Rivière échappait à la vigilance de Planus pour aller ouvrir la marque "je connais la situation. Quand il y a un joueur de la qualité de Falcao dans ton équipe, tu sais que ça va être dur. Mais c'est la concurrence qui fait évoluer et moi, ce que je veux, c'est apprendre de joueurs comme Falcao pour progresser. Alors je vais prendre ce que je peux prendre même si ce ne sont que des miettes et apporter quelque chose à l'équipe comme j'ai essayé de le faire aujourd'hui".


Monaco impressionnant en première mi-temps

Mais que ce but mit du temps à venir. Pourtant, la première mi-temps de l'AS Monaco fut de très bonne facture. Alors c'est vrai, Falcao n'était pas souvent servi mais l'obsession de la défense Bordelaise de contenir absolument le buteur Colombien permit aux autres artilleurs du Rocher d'avoir des espaces. Fereira Carrasco, James Rodriguez et Ocampos s'y donnaient à coeur joie. Une première mi-temps splendide où on vit des Monégasques résolument tournés sur le but de Cedric Carrasso et très loin des stéréotypes du Championnat Français qui veut que l'objectif premier soit de conserver le ballon à tout prix, tous les risques étaient permis, toutes les inspirations possibles grâce à la qualité technique assez impressionnante. "Pas grave" devaient se dire Ocampos en pensant aux ratisseurs de ballons comme Jérémy Toulalan qui se trouvaient dans les lignes arrières pendant que lui partait au front.
Un jeu impressionnant, certes, mais une efficacité moyenne. Après, il faut savoir ce qu'on veut et ce que voulais Claudio Ranieri, c'était un but, un seul petit but histoire de se mettre à l'abri avant la pause. Kurzawa et Ferreira Carrasco mettaient le feu sur le côté gauche mais c'est de James Rodriguez qu'aurait pu venir la délivrance sauf que trop altruiste, il cherchait Falcao au lieu de tenter sa chance. Le score nul et vierge qui figurait sur le panneau d'affichage de Chaban-Delmas était flatteur pour Bordeaux qui s'en sortait bien.
Et la débauche d'energie dûe à un pressing très haut de Monaco se ressentie rapidement après la pause, qui ne suffit pas à remettre de l'essence dans les moteurs. Mais, comme chacun sait, le football est un sport particulier car c'est à un moment où les Monégasques perdaient plus vite le ballon, à un moment où on pensait les Bordelais capables d'allumer la cage de Subasic que Rivière ouvra le score, suivi par Falcao un peu plus tard. Car le football, c'est profiter de ses temps forts et si ça ne marche pas, il suffit de gérer ses temps faibles. L'équation n'est pas si compliquée...
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L'auteur : Fruitier Manu
28 ans, Paris (France).
Publié le 23 août 2013
Modifié le 19 août 2013
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