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L'histoire sans fin

J'ai écrit cette histoire sans savoir ce que je cherchais réellement. Tout ce que j'ai gagné, c'est une histoire que certains peuvent trouver drôle et d'autre pas, et une histoire sans chute.


Il peut tout juste voir de l'autre coté de la rue. Qu'est ce qu'il fait là, il ne sait pas. Il pleut. Il peut encore sentir les quelques gouttes de pluie le long de sa joue. Il jette un œil par delà la nuit, par delà la rue, à travers un rideau de pluie. Il tira une longue bouffée de sa cigarette, la fumée lui brûlait le fond de la gorge. Il toussa un peu. "Cette cochonnerie me tuera, si un autre ne le fait pas avant."
Il avait de l'eau plein les bottes, ses pauvres pieds macéraient dans une mixture dont l'odeur lui rappelait le truc énergétique que lui préparait sa copine Alita tous les matins en petit boxer sexy. S'il buvait ce poison tous les matins c'était bien à cause de ce petit boxer sexy, qui mettait assez bien les fesses d'Alita en valeur pour lui filer le gourdin toute la semaine, à moins que ce fût la solution énergétique. Bref.
Il haussa les épaules et traversa la rue. Une rue pourrie, comme on ne voit que dans les films de série B, ou le héros n'est en réalité qu'un anti-héros q'une pauvre victime torturé par lui-même, qui n'a rien d'attirant. Ni courage, ni bravoure, ni sens de la justice, ni même le goût de l'aventure. Il sourit en pensant qu'il aurait été un anti-héros parfait, et que s'il n'est pas devenu policier, c'est parce qu'il était trop lâche. D'abord le droit ne l'avait jamais attiré, trop de travail, et courir après des petits dealers enragé toute la journée ne l'intéressait pas vraiment.
Mais maintenant il n'avait plus le choix. Il fallait qu'il aille face au caïd lui demander de lui accorder un délai de plus pour le remboursement de la dette.
C'était lui le client. Le Caïd. Il venait d'entrer dans un restaurant italien, qui lui appartenait sans aucun doute. Il était court, non petit, rond comme la boule de pétanque de son oncle Richard, il n'avait plus de cou, mais par contre il avait 5 ou 6 mentons. Il avait l'air essoufflé à chaque pas, et il était toujours en train de s'éponger, il suintait la graisse, il suait la graisse. Même ses dents étaient obèses, elles étaient énormes, limées, arrondies, qui ne coupaient pas, mais broyait. Ses incisives étaient en réalité des molaires. Il avait un de ses accents exagéré qui rappelait à notre "héros" (il n'a pas encore de nom), sa douce Italie, lui qui était noir, qui n'avait jamais mis les pieds en Italie, et qui ne savait même placer la bite de l'Europe sur la carte. La bite de l'Europe. Sa mère lui avait dit un jour que l'Italie ressemblait à une bite et que c'est pour cela que Rocco Siffredi était italien. Tout bien réfléchi, elle était conne sa mère... Giorgio le caïd l'avait toujours effrayé, il ressemblait à un ogre prêt à tout dévorer, lorsqu'il ouvrait la bouche, derrière l'haleine de phoque, notre héros (il n'a toujours pas de nom) devinait un gouffre immense, un abysse capable d'avaler la Terre entière. Giorgio était monstrueux. Giorgio avait de l'argent. Giorgio était un mafioso. Giorgio lui avait prêté de l'argent. Il ne pouvait pas encore rembourser Giorgio. Giorgio allait lui faire la peau. Mais s'il fuyait, Giorgio allait lui faire la peau à lui et Alita.
Alita n'aimait pas notre héros, (faut vraiment lui trouver un nom), Alita était avec lui parce qu'il pouvait la nourrir. Notre héros (pas de commentaire sur son nom) en était parfaitement conscient, mais il s'en moquait. Elle baisait bien. Et il l'aimait, du moins pendant les trois minutes de leurs ébats sexuels. Notre héros n'était pas un athlète. Il pénétra dans le restaurant et passa devant un grand miroir qui lui rappelait la renaissance européenne, il y a du en avoir une aux Etats-Unis, il y a toujours tout aux Etats-Unis, ça l'a toujours étonné. Il se vit dans la glace, grand, mince, les joues creusées par le stress et la cigarette, des cheveux crépus, un teint noir qui lui rappelait étrangement celui d'un mort, et un regard privé de personnalité. Il se faisait pitié. Il était pitoyable derrière ses lunettes de vue démodées, et dans son imper'noir. Puis il regarda Giorgio du coin de l'œil, malgré sa présence, il ne se gênait pas pour dévorer un poulet entier. Il pouvait voir des débris de viande planer jusqu'au visage du garde du corps debout derrière lui, l'air impassible. Lorsque Bonney (notre héros a enfin un nom) arriva jusqu'à l'ogre, le pas hésitant, et le souffle court, il se serait cru dans un film qu'il avait vu la veille, Le Bon, La Brute, et Le Connard. Brusquement la viande cessa de voler à travers la pièce, l'ogre posa les yeux sur Bonney, l'air dérangé (il l'était !). Silence. Bonney avait froid, pourtant il pouvait sentir la chaleur extérieure contre sa peau. Giorgio lui proposa une chaise. Il répondit qu'il préférait rester debout. Giorgio insista. Il s'assit. Giorgio posa le pilon gros comme la jambe d'un bœuf qu'il venait d'entamer (C'est magique ce que l'on peut faire grâce aux OGM), s'essuya le coin des lèvres puis les doigts. Sorti un Desert Eagle 0. 50mm qu'il posa sur la table. Silence. A la vue de cette arme le corps de Bonney fut pris d'une légère convulsion qu'il avait peine à dissimuler.
"A te voir trembler, j'imagine que tu n'as pas mes tunes."
Pas de réponse. Seulement le silence. Bonney baissa les yeux.
Il avait dit "tunes". Bonney avait toujours assimilé les mafiosi à des sortes de dandy, raffinés jusque dans le langage, apparemment il était loin de la réalité. Silence. Il n'osait même pas prier, il savait que Dieu l'avait abandonné dès qu'il avait passé le pas de la porte. Dieu n'aime pas les ogres. En y réfléchissant bien, Dieu n'aime pas grand monde. Maintenant, la situation était claire, Giorgio allait le démembrer comme il l'avait fait avec cette pauvre carcasse (d'ailleurs, la SPA devrait s'intéresser à ce genre de cas, ce n'est pas manger, mais maltraiter un animal). Giorgio allait même peut être l'avaler aussi, qui sait ? Giorgio, c'est un porc. Et Bonney se rappelait qu'à la télévision il y avait un débile qui disait que les cochons c'étaient les requins de la terrestre, qu'ils devenaient fous à l'odeur du sang. Alors, Giorgio va le démembrer, puis deviendra fou à l'odeur du sang, puis le dévorera. C'est tout. Non ce n'est pas tout. Giorgio appellera sa mère, peut être entre une cuisse et un bras (l'aile ou la cuisse ?), parce qu'il se sentira seul. Parce qu'il est malade. Parce qu'il devrait avoir les couilles un peu trop serrées par une camisole de force dans un asile en ce moment, au lieu d'être assis là, contemplant un Bonney désespéré et paniqué.
"Hey oh, l'ami ! J'te cause ?"
Ces mots résonnèrent dans l'âme de Bonney, qu'est qui lui a pris de venir jusqu'ici ? Pourquoi n'a-t-il pas fui comme d'habitude. Il a peut être eu des états d'âme. Le problème avec les états d'âmes c'est qu'ils surviennent seulement quand on est sûr de crever. Panique. Giorgio se met en colère. Chut, ses cris empêchent Bonney de réfléchir. Il faut une parade. Alita lui a dit un jour que quand un ours attaquait, il fallait faire le mort. Ca marche peut être aussi avec les porcs... Oui voilà, il va faire le mort (À suivre).
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Re: L'histoire sans fin
Posté par gaara555 le 13/09/2004 20:26:09
A Quand la suite?
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Publié le 13 septembre 2004
Modifié le 13 septembre 2004
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