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La mâââgie de la montagne

La montagne, ça vous gagne ! Bah quoi ?


Gare de Lyon, depôt minute. Une cohorte de sacs tous plus gros les uns que les autres avance toute seule. Seule ? Non. En y regardant de plus prés, on distingue un visage rouge vif, deformée par un rictus de douleur, qui emerge derrière un snowboard. Si l'on se raproche encore, on peut même apercevoir une main à demi tranchée par des carres affutées diamant. Mais la logique veut que, même avec toute la bonne volonté du monde, on ne puisse rien voir, car la marée humaine qui deferle sur le quai noie cette pathetique vision de moi.
Moi qui part au ski, bien entendu !
L'interet du monceau de sacs que je transporte, outre le fait qu'ils contiennent bon nombre d'ustensiles indispensables a ma survie en montagne (manteau, pâtes et seche cheveux), eSt qu'ils elevent autour de moi une barrière imperméable à toute tentative d'agression perpetrée par des skis etrangers. Comprendre : le grand con la devant qui se tourne de tout les côtés, en agitant sa paire de ski de fond outrageusement pointu, ne réussira pas à m'en planter un dans l'oeuil.
Aprés quelques manoeuvres perilleuses, je réussis enfin à me glisser dans le train, suivie de ma cargaison. Je vous passerais le récit du trajet, entre colonie de vacances, adultes enervés et anglais incompris, pour en venir au premier moment d'allegresse, quant, le nez collé à la vitre, truffe humide et menton fretillant, j'aperçois la première petite plaque de neige.
Elle est ridicule, toute marron, à moitié fondue, sur un bac a sable en forme de coquillage bleu, mais elle est là ! Et bientôt, elle est suivie par beaucoup d'autres, qui ont eu la bonne idée d'éviter les bacs a sable.


Bien entendu, qui dit neige dit chalets, montagnes, sapins, petits vieux coupant du bois, mais, la nuit étant tombée, moi, je n'ai rien vu. Rien du tout.
D'ailleurs, une fois dans la navette qui devaitme conduire a 1650 mètres d'altitude (ouééééé ! à moi les champs de poudreuses et les skieurs à qui faire peur !), je me suis cru dans un bus volant. Noir integral, pas une lumière, la brume à couper au laguiole, et 53 personnes epuisées et terifiées, en train de se demander si le chauffeur est doté d'une vision infrarouge.
Quelques kilomètres a pied plus tard, luttant à chaque instant pour garder mon equilibre en santiags sur une route verglacée, resistant avec courage au effet conjugués de l'altitude et de mes bagages qui me tirent en arrière, je decouvre avec des yeux emerveillés bien que plein de larmes le chalet qui m'accueuillera durant une semaine. Et là, merveille des merveilles... Un lit !


C'est donc dés le lendemain que commencent les rejouissances, reveil matinal, telesiéges, forfaits et grand soleil... Moi, le ski, j'aime bien.
Mais c'est là que je decouvre le premier fléau : l'école de ski et leur fameux serpent. Ah, le bonheur de l'arret brutal pour eviter une file de nains de competition traversant la piste. La joie des pistes interdites car "test étoile de bronze". L'allegresse engendré par un moniteur qui vous colle entre les pattes une gamine de 5 ans, pour que vous l'aidiez sur le telesiège...
Et puis, le deuxieme problème : les chaussures de location. Par ce que, passé le premier moment de joie ("ouéééé, des Head système BOA, trop cool ! "), vous vous rendez rapidement compte qu'un chausson en néoprène qui a subi une bonne dizaine de pieds differents, ça pue, et que le petit decroché, la au niveau du talon, il vous fait trés trés mal.
Mais vous, vous êtes tellement heureux de dévaler les pistes a fond la caisse et de bouffer de la fondue tout les soirs que vous faites comme si de rien n'était.


Resultat : mon ventre et mon pied gauche ont tout deux rendus l'âme, moi, je suis de retour au pays du béton et des routes toutes droites...
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Re: La mâââgie de la montagne
Posté par jacquesv le 05/04/2006 00:34:13
la maitresse des poissons rouges,
Toujours aussi bien écrit, toujours marrant, toujours un plaisir à lire: que dire de plus?
Ah, oui: je compte bien ne jamais aller aux sports d'hiver...
Re: La mâââgie de la montagne
Posté par luly le 23/03/2006 16:13:40
c marrant ton truc!!!j'habite pas en montagne et ca fait deux ans ke jvais au ski et l'histoire dees chaussures de skis, je m'y retrpouve parfaitemt
Re: La mâââgie de la montagne
Posté par kitty le 20/03/2006 20:44:55
il m'a bien fait marré ton texte car moi j'habite pas trop loin des montagnes "enneigées" et c'est marrant d'avoir un avis un peu comique sur nos montagnes!!
Re: La mâââgie de la montagne
Posté par la maitresse des poissons rouges le 17/03/2006 16:23:12
dsl, manque d'inspiration...
De toute facon, qd c'est trop long ca devient vte chiant a lire (si si!)
enfin, contente de voir que qqn a aimé!
Re: La mâââgie de la montagne
Posté par skinnyblond le 16/03/2006 13:48:35
C'est con que ca soit court parce que je me suis bien poilé!
C'est marrant, un mélange de mot courants et de mots moins courants (houla, ca doit pas etre clair ce que je raconte)...
En tout cas, c'est le genre de texte que je lis facilement parce que ca me plait.
voilà.
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L'auteur : La fille à la paire de Testicules dans le cerveau...
38 ans, Detroit rock city (France).
Publié le 16 mars 2006
Modifié le 12 février 2006
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