Non connecté. Connectez-vous ou devenez membre (gratuit).Recherche rapide :     

Le coût d'une vie

Une "petite" nouvelle surréaliste. En aménageant leur nouvel apartement, un couple découvre un objet bizarre dans le plancher. Rongé par la curiosité, ils décident de découvrir à quoi il sert, ils n'auraient peut-être pas dû...


La pluie commençait à tomber, fouettant les carreaux et laissant de longues traînées verticales sur la grande baie vitrée du salon.
Sur les étagères, le long du mur, ainsi que sur la petite table du salon en bois verni, une dizaine de petites bougies chauffe plat parfumées à la vanille adoucissaient l'ambiance.
Car l'ambiance n'était pas bonne.

Une fois de plus, Caroline attendait son mari, qui, une fois de plus était en retard.

Une fois de trop, pensa t'elle.

Comme a chaque fois qu'elle se sentait stressée et irritable, la jeune femme allumait ces bougies dont l'odeur de manquerait pas d'irriter David, son mari.
Ensuite, comme un rituel qu'elle s'imposait à elle même pour ne pas laisser la colère la submerger, elle mettait un CD qu'elle appréciait particulièrement. Cette fois ci, elle s'était décidé pour les chansons douces de Tracy Chaman, et pendant que les premiers accords de guitare emplissait la vaste pièce à la lumière tamisée, elle s'était confortablement installée dans le vieux fauteuil en cuir, serrant un coussin entre ses bras, les jambes repliées sous elle, elle attendait.

Elle se sentait bien, dans ce nouvel appartement. Elle en avait fait elle même la décoration, David se prêtant fort peu à tout ce qui touchait de près ou de loin à la l'esthétique, et même s'il restait encore un certain nombre de pièce dont elle devait s'occuper, elle était assez fière.

Cependant et malgré la douce chaleur, mêlée au sommeil, qui envahissait son corps tout entier, Caroline était loin d'être tranquille.

Des pensées négatives pénétraient son esprit sans qu'elle puisse les en empêcher.
David, dans les bras d'une autre femme.

Pourquoi pas ? Cela c'était déjà produit.
Rien ne pouvait accréditer cette thèse, bien sûr, mais comme aurait dit sa mère : "Une fois qu'ils l'ont fait, c'est difficile pour eux de ne pas recommencer."

Elle avait fini par lui pardonner cette aventure scabreuse, cette aventure d'un soir avec une jeune femme rencontrée dans un club quelconque.
Mais ce soir ? Et si cela se reproduisait, saurait elle encore lui pardonner ?

La porte d'entré s'ouvrit.

Carole, baissa le son de la chaîne, et Tracy Chapman chanta moins fort, afin de ne pas les déranger. La jeune femme était partagée entre l'envie d'aller à sa rencontre, et, d'un air agressif et le visage réprobateur, lui demander des explications, et le plaisir de le laisser venir tout seul, se confondre en excuses pendant qu'elle, de marbre, ferait semblant de ne pas écouter.

Elle décida de rester sur son fauteuil, mais adopta une position moins confortable, une position d'attaque.

Quelle ne fût pas, alors, sa surprise, en voyant s'approcher David, accompagné d'un de leurs amis les plus proches, Jonathan.

Caroline ne résista pas, elle se leva subitement, et, un large sourire s'étendant d'une oreille jusqu'à l'autre, sauta littéralement au cou de Jonathan.

_ "Jojo ! Ce n'est pas possible ! Ca fait combien de temps ?!

_ Houlà, N'en parlons pas, ça nous vieillirait !"

Il rirent de bon cœur, et toute la tension, qui avait recommencé à s'accumuler dans la pièce, retomba.

David s'approcha de sa femme, l'embrassa, et lui expliqua la présence de cet ami très cher, qu'ils n'avaient pas vu depuis près de trois ans.

_ "J'ai rencontré Jojo en sortant du bureau, tout à fait par hasard, il s'achetait des dessous féminins dans une boutique de luxe.

_ Arrête donc !"

Et ils rirent encore, de bon cœur.

Mais Caroline n'écoutait déjà plus.
Perdue dans le regard de Jonathan, elle observait sa façon de bouger, de rire. Elle ne se souvenait pas l'avoir déjà regardé de cette façon, avant.
Puis, se rendant compte que son regard s'attardait un peu trop, et sentant celui de son mari sur elle, elle se détourna, et se levant, elle tapa des mains énergiquement, et lança :

_ "Bon ! Je vais nous faire réchauffer mon bœuf mode !

_ha super, lâcha David en s'affalant de tout son poids sur le canapé. Ho, ces satanées bougies, chéri, tu sais bien qu'elles me donnent mal au cœur !"
Il se leva, et légèrement agaçé, éteignit les bougies une à une, et en profita pour éteindre également la chaîne, en imitant tracy Chapman de façon tout à fait ridicule.

Puis, il s'appercu que Jonathan était toujours debout au milieu de salon, et l'invita à s'asseoir.

Caroline, ralluma la gazinière et mit le plat à réchauffer. Puis elle prit trois canettes de coca au frigo, et se dirigea vers le salon.
Lorsqu'elle arriva à la porte, elle s'arrêta, et observa encore Jonathan un petit moment, son mari et lui se reflétait dans la baie vitrée, sur la quelle les grosses gouttes de pluie continuaient à tomber lourdement.

Elle entra.

Leurs discutions se prolongèrent jusque très tard dans la nuit.
Ils parlèrent de leurs souvenirs, puis de leur vie, depuis trois ans qu'ils ne s'étaient pas vus.
Puis Jonathan les félicita de la beauté de leur demeure, ce qui emplit caroline de joie.
_Ho tu sais, c'est pas encore fini, lui dit David.
Dans la bonne humeur ambiante, personne n'aurait pu se douter que le couple aparement parfait que formaient David et Caroline n'était plus ce qu'il avait été avant.
Ils étaient bien, tous les trois. Ils avaient l'impression d'avoir encore dix ans, et d'être en plein milieu de la cour de récré, là où ils s'étaient connus, plus de vingt ans auparavant.

Vers les cinq heures du matin, ils allèrent tous se coucher, étant convenu que Jonathan resterait dormir chez eux, dans la chambre d'amis.

Mais malgré la grande fatigue qui l'accablait, Caroline ne parvint pas à trouver le sommeil avant un long moment.
Tournant et se retournant dans le lit, sous les grognantes protestations de David, elle pensait à lui.
La jeune femme ouvrit doucement les yeux.
Ses longs cheveux blonds, épars sur les oreillers blancs, reflétaient le soleil revenu.

C'est samedi, pensa t'elle, grasse mat'

Puis elle se souvînt.

Enchantée qu'elle était de la perspective de revoir Jonathan, Caroline abandonna sa grasse matinée, et se leva, légère et gaie.

Les deux hommes étaient installés au bar de la cuisine, devant deux grands bols de cafés au lait.
A son entrée, ils se retournèrent, un grand sourire aux lèvres.

_ "Ha ! Voilà la marmotte ! Lança Jonathan, et bien dis moi, les samedis, ça te réussit !

David se tourna, et bafouilla dans son bol :

_C'est qu'on a plus l'habitude de se coucher à cette heure là !

Il y eu une légère gène à ce moment précis, c'était la première fausse note, depuis l'arrivée de Jonathan.

_Allez, viens manger !
L'invita Jonathan sur un ton faussement enjoué, afin de faire tomber les tensions, caroline ne se fit pas prier.

David reposa son bol après en avoir absorbé la totalité en un temps record, et descendit prestement de son tabouret.

_Bon, je vais faire mon "jogine", leur annonça t'il, tu viens, Jojo ?

_Ha nan merci, refusa ce dernier, très peu pour moi.

_Glandeur, va. Répondit David en riant. Allez, a t'aleur !"

Caroline se retrouva seule avec Jonathan.
Il y eut un petit moment de silence, et Caroline se rendit compte, dans une joie mêlée de peur, que son ami de toujours était aussi gêné qu'elle.

Il parlèrent un peu, de tout et de rien, puis ils se rapprochèrent, de plus en plus.
Il y eu des petits jeux de séduction, comme en ont les jeunes adolescent, Caroline le taquina, en lui ébouriffant les cheveux, Jonathan la chatouilla, puis la caressa. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils se retrouvèrent Dieu sait comment, allongés l'un sur l'autre sur la moquette épaisse du salon, les yeux dans les yeux...

Au cours de repas du soir, il fut convenu par David que Jonathan n'allait pas repartir si vite, après tant d'années se séparation, et qu'il allait rester quelques temps en leur compagnie, était donné qu'il fallait bien rentabiliser la chambre d'amis dont la voluptueuse décoration avait coûté les yeux de la tête.

Et c'était vrai, qu'elle était belle, cette chambre.
Le parquet blond, quoique fraîchement installé, craquait délicieusement sous les pieds. Au dessus d'un bureau ancien, la fenêtre, orienté plein sud, laissait pénétrer dans la pièce la chaleur et la douce lumière du soleil, ce que Caroline appréciait par dessus tout.
Les meubles principaux, un grand lit, et une imposante mais non moins gracieuse armoire normande, sentaient bon la campagne, et la tapisserie jaune orangée conférait à l'ensemble une atmosphère de calme et de sérénité.

S'il était vrai que Jonathan était en vacances pour quelques mois, et qu'il pouvait donc se permettre ce séjour chez ses amis, David, lui, n'était pas en vacances. Et pendant les trop courtes journées où il laissait, inconscient, sa femme et son meilleur ami ensemble, il ne se doutait pas combien ils allaient se rapprocher, et de quelle manière.

Le lundi suivant l'arrivée de Jonathan, caroline et lui décidèrent se s'attaquer au nettoyage, puis à la décoration des deux chambres, et de la salle de bain restante.

Enivrés par leur amour et par leur travail, ils vécurent là les meilleurs moments de leur vie, s'accordant fréquemment quelques pauses pour se restaurer, fumer une cigarette, et faire l'amour.

Lorsque David rentrait le soir, pressé de retrouver son camarade et sa femme, il était tout gai, un peu ridicule malgré lui, et pendant qu'il parlait de sa journée, il ne s'apercevait absolument pas des regards passionnés que se jetaient sans aucune gêne les deux tourtereaux.

Le mercredi midi, ils en avaient fini avec la salle de bain. Ils avaient choisi une déco "bord de mer".
Sur le carrelage mural surplombant la grande baignoire, quelques étoiles de mer, ainsi que quelques crabes, se promenaient.
La tapisserie couleur de mer, regardait de haut la moquette bleu océan.

Après avoir fumé une cigarette et bu un café drapé de lait, les amoureux s'attaquèrent à la petite chambre.

Tout au fond du couloir, elle avait tout d'abord servi de débarras aux locataires précédant.
Mais elle était assez vaste pour être transformé en chambre, avait décidé Caroline, pour leurs futurs enfants, avait elle dit, lorsqu'elle y croyait encore.

Pendant près de deux heures, Jonathan et Caroline déblayèrent, balayèrent, lavèrent vitres et carreaux. Soudain, alors que Caroline était occupée à ramasser les bouts de verre brisé d'un miroir ancien, Jonathan s'exclama :

_ "Ha ben ça alors... Caro ! Viens voir ça !

Caroline accourut, s'apprêtant à trouver une énorme araignée, ou quelque chose dans le genre.
Elle s'approcha lentement de Jonathan, qui, accroupi sur le vieux parquet poussiéreux, lui tournait le dos.

_Quoi ?

Jonathan se retourna, à ses pieds s'étalait une petite brèche dans le plancher, et il tenait dans ses mains une petite boîte en bois foncé, elle aussi couverte de poussière.

_C'était dans le plancher. Il y avait un trou, j'ai regardé dedans, et il y avait ça...

Ils regardèrent tout deux cette petite boîte, imaginant quels trésors elle pouvait bien contenir. Puis, n'y tenant plus de ce suspense palpitant, ils se précipitèrent à la lumière du couloir, et armés d'un tournevis, firent levier entre le couvercle et le bord de la boite, qui ne tarda pas à céder.

Jonathan ouvrit la boite aussi délicatement que s'il se fut agi d'une fleur fragile. A l'intérieur se trouvait une chose noire et rectangulaire.

Caroline la prit dans sa main, et l'élevant vers l'ampoule électrique, l'examina en silence.

_On dirait, une sorte de...
_Boîtier, lâcha Jonathan.
_Oui, une sorte de boîtier, qu'est ce que ça peut bien être ?
_J'en sais rien. Viens ! Allons regarder ça de plus près.

Assis sur le canapé du salon, ils observèrent cette chose bizarre.
C'était aussi grand qu'une télécommande, mais il n'y avait qu'un bouton, un bouton rouge, comme celui sur lequel ils appuient pour lancer les bombes nucléaires, remarqua Caroline.

_Je me demande bien ce que c'est.

La soirée passa là- dessus, et ils finirent par se lasser de regarder ce machin auquel ils ne comprenaient rien.
Ils le laissèrent sur la table basse, à côté des télécommandes, d'ailleurs, et allèrent terminer ce qu'ils avaient si bien commencé.
Mais pendant qu'ils travaillaient, chacun d'eux avait dans la tête des hypothèses aussi farfelues les unes que les autres, quant à l'utilisation de cet engin.

David rentra, Caroline et Jonathan reprirent leur rôle de camarade d'enfance et d'épouse attentionné.
De temps en temps, Caroline regardait son mari.
Elle commençait à se demander si son mari était aveugle, ou bien stupide, pour ne rien voir. Ou bien faisait il semblant, lui aussi ? Cela la fit sourire, elle pensa aux vaudevilles qu'elle avait déjà vu sur une chaîne câblée.

Ils mirent bien sûr David au courant de ce qu'ils avaient trouvés, et ensemble, les trois amis repartirent dans des hypothèses, et des peut êtres, puis ils se lassèrent encore.
Le jeudi soir, Caroline et Jonathan partirent faire des courses entre bons amis, et David en profita pour faire un grand ménage dans tout l'appartement, ce qui lui arrivait de temps en temps, quand il était en forme.
En passant l'aspirateur, il tomba sur le boîtier.
Machinalement, il éteignit la bruyante machine, et, le boîtier entre les mains, s'assit dans le fauteuil, pour réfléchir.

Après un court moment de réflexion intense, David décrocha le téléphone.

_ "Allo ? Oui, bonjour, David Lebreton, à l'appareil, oui, merci, et vous même ? Dites moi, ma femme a trouvé par hasard une espèce de... boîtier, ou quelque chose comme ça. Comment ? Oui, dans la pièce du fond, pourriez vous me dire ce que c'est ?

Le propriétaire de l'appartement refusa de parler de cela au téléphone, ce qui intrigua fortement David, et prit rendez vous avec ce dernier le soir même, dans un petit café, en bas de la rue. David accepta.
Des milliers de questions s'imposèrent alors à lui, tendis qu'il continuait son ménage. Mais qu'est ce que c'était que ce truc, bon dieu, pour que l'on ne puisse même pas en parler sans se cacher ?
Cela exitait David au plus haut point, et il avait hâte d'être au soir, pour enfin connaître la vérité.

Une petite page de pub avant la suite, hé oui, c'est trop long, encore pour paraître en une seule fois, mais ça vaut le coup !!
. Voir tous les commentaires et/ou en poster un (15)
Re: Le coût d'une vie
Posté par christa le 20/08/2004 07:56:56
bonjour, je m'appelle christa, j 'ai 17 ans
jai pour projet de réaliser un livre de nouvelles, je cherche donc des personnes qui seraient intércé par ce projet et très motivées, pour qui l'écriture est une passion é qui savent manier les mots aussi bien que possibles
merci d'avance
Re: Le coût d'une vie
Posté par penpen-le-barbare le 20/08/2004 07:56:56
Coucou !
J'aprécie beaucoup tes histoires !
N'as tu jamais pensé les rassembler dans un livre ?
Ou faire un site rien que pour toi ?
Re: Le coût d'une vie
Posté par lhucy7 le 20/08/2004 07:56:56
On pourrait croire qu'au bout de tant d'histoires que tu as écrites tu finierais par ne plus avoir d'imagination, ou de créativité ce qui arrive à certain écrivain, mais toi non toujours aussi géniales tes histoires !!!!! BRAVO !!!!! Vivement la suite.
Re: Le coût d'une vie
Posté par ptitlardon le 20/08/2004 07:56:56
ça vaut le coup tu crois?? moi j'en suis certain! Tu as le talent qui manque à bien des écrivains que j'ai pu lire! Tu donne une âmes à tes histoires, c'est magnifique!
Re: Le coût d'une vie
Posté par misdeamenor le 20/08/2004 07:56:56
tro bien!!!!! LLLAAAAAA SUUUIIIIITE!! vite!!! on veu tous savoir la suite!
. Voir tous les commentaires et/ou en poster un (15)
L'auteur : Elodie Alias elodelu
42 ans, Nantes (France).
Publié le 14 avril 2004
Modifié le 14 avril 2004
Lu 3 357 fois

. Cet article est un plagiat?
. Imprimable (pdf/html)
Recevoir la lettre d'information :
Connectés :
    0 membres et 402 visiteurs

tubededentifrice.com, ...    CNIL: 752143.     |]  ▲