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Les Bulls font vaciller Miami

Lors du match 1 de la série qui oppose Miami et Chicago, ce sont les Bulls qui ont pris l'avantage (93-86). L'équipe de Joakhim Noah est considérée comme outsider mais on se demande si un exploit est réellement possible.


Joakhim Noah est resté un long moment dans les vestiaires après la victoire des siens sur le Heat de Miami. Le pivot français en a l'habitude quand il est dans sa salle du Rose Garden mais il avait besoin de patienter dans les vestiaires de l'American Airlines Arena de Miami comme pour se rendre compte de la performance que venait de faire lui et l'équipe de Chicago toute entière. Mais surtout, il avait besoin de prendre conscience de ce que Chicago peut vraiment faire dans cette demi-finale de la conférence Est contre la meilleure équipe de la saison dans le bilan de la saison régulière. Les Bulls ne sont clairement pas favoris si l'on se réfère aux pronostics des bookmakers. En même temps, on aurait eu un mal de chien à pouvoir défendre le contraire tant son adversaire floridien a dominé toute la saison emmené par Lebron James, fraîchement élu meilleur joueur de la saison régulière pour la deuxième fois de suite, et ses autres joyaux, Dwyane Wade et Chris Bosh entre autres.
Le premier match d'une série alléchante se déroulait la nuit dernière à Miami. Les choses ne se sont pas vraiment déroulées comme beaucoup de monde pensait et ce sont les visiteurs qui repartirent avec la victoire en poche. Des personnes pourraient penser que l'opposition de force ait beaucoup changé et ces gens là auraient des arguments dans leur besace pour convaincre l'Assemblée. Le premier de ces arguments seraient que les Bulls de Chicago sont les rares a posé autant de problèmes à la franchise floridienne depuis le débarquement de Lebron James en provenance de Cleveland. Depuis novembre 2010 et en comptant le match de la nuit dernière, Miami et Chicago se sont affrontés dix-sept fois. Chicago en a gagné neuf et en a perdu huit. La franchise de l'Illinois est donc la meilleure équipe de la Ligue Américaine contre le Heat. Plus que dans les résultats, c'est dans le jeu que les gars de l'Illinois embêtent réellement la bande à Lebron James "c'est vrai que le basket est un sport où le facteur joué par l'adversaire est très important. Tu peux joué contre une équipe A et gagner et le lendemain, tu peux affronter une équipe B en jouant pareil mais tu perdras. C'est ce qu'il se passe entre Chicago et Miami. Le jeu de Chicago, même avec les blessures car c'est plus une question de philosophie de basket plutôt que de joueurs ou de talents" juge Jacques Monclar qui commentait le match pour BeinSport. En effet, le jeu floridien repose principalement sur la vitesse pure en attaque où Lebron James et Dwyane Wade peuvent s'amuser à se jouer de leurs défenseurs souvent desabusés par la complicité des deux All-Stars. Mais le jeu du Heat a aussi des failles. On les connait, l'une d'entre elles étant le manque de puissance à l'intérieur car Miami joue sans vrai pivot. Toutes les équipes de NBA les connaissent mais le plus dur n'est pas de savoir mais d'agir et à ce petit jeu, Chicago se distingue "on sait qu'une équipe qui veut le titre doit savoir défendre. Tu peux être tranchant en attaque mais tu n'iras pas au bout si tu délaisses la défense. Et Tom Thibodeau, le manager des Bulls, met l'accent sur la défense qui est vraiment performante. Avec Joakhim Noah, Carlos Boozer et Taj Gibson, Chicago a des joueurs interieurs rapides qui sont capables de gêner durablement les repères offensifs du Heat" ajoute Monclar.


Lebron james à côté de la plaque

Ce qui est clair, c'est que Chicago peut battre n'importe quelle équipe de la Ligue mais pour passer au tour suivant, quand on est en play-off, il faut battre son adversaire quatre fois et c'est peut-être là le problème que s'apprête à rencontrer les partenaires de Joakhim Noah. L'équipe de Miami qui s'est inclinée contre Chicago n'a pas montré son vrai visage. Déjà, on sait que les floridiens ne sont pas les mêmes lorsque leur franchise player, Lebron James, n'est pas à son meilleur niveau. On ne sait pas si c'est à cause de la petite cérémonie organisée pour célébrer son nouveau titre de MVP de la saison mais le numéro un de la Draft 2003 n'a pas eu le rendement attendu avec seulement deux points inscrits lors des deux premiers quart-temps "Lebron James a marqué moins de points mais il a surtout eu moins d'influence sur la défense adverse et c'est en partie pour cela que Chicago a pu emporter ce premier duel à Miami. Mais c'est très rare que James soit comme ça donc Chicago est toujours outsider" poursuit Monclar.
Mais c'est avant tout à cause de lui-même que Chicago va se faire sortir par le Heat. Les Bulls comptent beaucoup de joueurs majeurs blessés avec Derrick Rose, Kirk Hinrich et, plus récemment, Luol Deng, ainsi que de joueurs diminués comme Joakhim Noah et Taj Gibson. Il est difficilement pensable qu'une franchise de Chicago aussi diminuée pour aller à bout du champion NBA en titre "en saison régulière, on a pu voir que Chicago a mis pas mal de temps à s'adapter à sa vie sans son métronome Derrick Rose. Ils ont quand même réussi à retrouver le droit chemin pour se qualifier dans les huit premiers à l'Est. Mais les Play-offs, c'est quelque chose de très différent où la régularité est primordiale et Chicago n'offre pas une assurance suffisante" estimait Xavier Vaution qui opère aux côtés de Jacques Monclar sur BeinSport.
La victoire des Bulls s'est bâtie grâce aux excellentes prestations de Noah, Gibson ou Butler, remplaçant de Deng pendant sa blessure qui vient d'enchaîner un trousième match entier sur le parquet d'affilée. Mais un homme est sorti du lot. Un petit homme qui semble d'un premier abord plus marrant que flambeur avec une balle orange dans la main. Mais Nate Robinson cache bien son jeu et quand il est chaud, il enchaîne les paniers primés et c'est ce qu'il a fait au troisième quart-temps. Nate Robinson est à coût sur celui qui peut te faire basculer le cours d'un match mais il n'a pas l'âme de celui qui fera gagner une série de sept matches à son équipe "Nate Robinson est un joueur un peu particulier. Il joue à la confiance donc il y a un bon côté mais aussi un mauvais et il peut passer le lendemain tout à fait à côté de sa rencontre" racontait Mike D'Antoni qu'il a pu coacher à l'époque où il jouait aux Knicks de New-York.
Pour toutes ces raisons, Miami devrait se qualifier pour la finale de la Conférence Est mais il devrait en bavé un peu plus qu'il n'a pu le faire au premier tour contre les Milwaukée Bucks (4-0). Le Heat a tout pour s'imposer et Chicago a tout pour imploser mais on disait la même chose quand Chicago affrontait les Brooklyn Nets au tour précédent. Mais au bout d'un septième match décisif et emmené par son pivot français extraordinaire, Chicago l'avait emporté. Alors, peut-être que tout est possible...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 28 mai 2013
Modifié le 20 mai 2013
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