| Les Voyages d'Alix : PompeiAlix continue son périple pour nous en apprendre toujours davantage sur les cités antiques..."Pompéi, la ville romaine martyre totalement ensevelie lors de la célèbre éruption du Vésuve, avait déjà fait l'objet d'un volume des VOYAGES D'ALIX, dessiné par Marc Henniquiau. À l'occasion de la sortie de la 30e aventure d'Alix, La Conjuration de Baal, dont les scènes finales se déroulent à Pompéi, ce volume fait l'objet d'une nouvelle édition, entièrement revue et fortement augmentée. Le format s'agrandit, la maquette est rénovée, l'iconographie s'enrichit d'une douzaine de dessins supplémentaires créés par Marc Henniquiau avant sa disparition et l'album intègre un cahier supplémentaire, entièrement consacré à l'éruption volcanique qui a rayé Pompéi de la carte." (Présentation Casterman)
Et oui voilà un nouveau voyage du plus célèbre Gaulois en BD après Astérix. Ce héros de BD est une nouvelle fois le prétexte, pour réaliser un livre illustré sur le monde antique. Cette fois-ci, Marc Henniquiau nous fait découvrir Vienne. Mais détrompez-vous, ce livre ne fait pas partie des "Aventures d'Alix", mais des "Voyages d'Alix". Quelle différence, me direz-vous. Le premier titre concernait la série bande dessinée avec un récit narratif, des planches, des personnages... "Les Voyages d'Alix" sont nés de cette série BD, mais là il ne s'agit plus d'une BD (même si le livre en a le format), mais d'un livre illustré par un successeur de Jacques Martin (qui est décédé en janvier 2010), en l'occurrence Marc Henniquiau, et plusieurs auteurs sur l'histoire, la civilisation, l'architecture de cités antiques. Alix n'est plus qu'un prête-nom. Ce qui est intéressant, c'est de voir comment la BD, jugée au combien futile, peut faire naître des œuvres à la fois didactiques et ludiques.
Dès que nous ouvrons un des bouquins de la série "Les Voyages d'Alix", nous sommes immédiatement plongés en pleine Antiquité. Les albums d'Alix sont le fruit d'un travail précis et d'une documentation détaillée. Ainsi, les œuvres de Martin et de ses successeurs sont souvent considérées pour leur valeur historique et souci de véracité. Pour autant, Martin avait tout à fait conscience des limites de la reconstitution : "Cette rigueur connaît toutefois certaines limites objectives dont je dois bien m'accommoder. D'abord, les limites de l'état actuel des connaissances et de la relativité des sources. Les grands textes sur l'Antiquité ne peuvent pas toujours être pris pour argent comptant. " En effet, évoquer la vie des Anciens ne va pas sans difficultés. Les vestiges qui nous en restent ne suffisent pas à nous donner une vision complète et précise de la Rome et de la Gaule antiques. C'est justement là l'intérêt des albums, tels que "Pompei", qui font revivre sous nos yeux ce passé lointain avec des reconstructions architecturales et vestimentaires.
Si Jacques Martin n'est plus parmi nous, son empreinte reste néanmoins bien palpable. Martin travailla toute sa carrière un langage très structuré. Langage dont les composantes (rigueur de l'intrigue, précision documentaire, fluidité du découpage, lisibilité du graphisme) ont été progressivement élaborées pour atteindre une perfection maîtrisée, signe même du classicisme. Les planches de Pompei se caractérisent par la prolifération des détails ornementaux. Les êtres, les objets, les édifices et les paysages sont traités comme un tout. Tout un art maîtrisé, que Marc Henniquiau s'est attaché à poursuivre... Les reconstitutions architecturales, qui sont mises en valeur sur des pages entières, sont magnifiques : on en prend les yeux !!!
Série : Les Voyages d'Alix
Titre : Pompei
Auteurs : Marc Henniquiau
Editeur : Casterman | | |
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