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Meilleurs amis pour la vie...

Tu disais que tu ne me laisserais jamais tomber, je t'ai promis la même chose. Tu m'as juré que tu ne m'abandonnerais jamais quoiqu'il arrive et du fond du coeur, je te le l'ai aussi juré. Promesses non-tenues pas par manque de volonté, je sais. Pourtant... À toi, à toi parce que je t'en veux, parce que je te hais, parce que je te déteste, mais surtout, parce que tu me manques.


Je te regarde. Pour une rare fois, tu ne parles pas, tu ne bouges pas, mais tu attire toute l'attention comme toujours.
Pas que je t'en veuille d'être un garçon populaire. Seulement, il y a des moment où je t'envie. Je voudrais avoir ta chance, ta facilité avec les "relations interpersonnelles" comme on dit. Je voudrais être un peu moins timide, un peu moins solitaire, un peu moins sombre, un peu plus heureux.
Toi, tout le monde est à tes pieds. Tu fais quelque chose, ils veulent tous le faire, ils t'admirent;tu dis quelque chose et ils sont suspendus à tes lèvres comme si tu détenais la vérité avec un grand "V". Parfois, je me comporte comme eux, mais je m'empresse de redevenir moi-même. Je suis une tête forte incapable de défendre son point de vue sauf face à toi. Étrange, non ?
Moi, le "p'tit cul" que tout le monde bouscule, insulte, ridiculise, je suis capable de te tenir tête à toi, toi dont les opinions sont presque d'absolues vérités que personne n'ose contredire parce que si tu l'as dit, "ça doit être vrai".
Je ne comprends pas encore comment nous en sommes venus à être amis. Certes, notre amitié n'a jamais été facile chacun étant totalement opposé, nos personnalités contradictoires à l'os ou presque. Pourtant, nous sommes une équipe formidable. Personnalités contradictoires, mais complémentaires. L'introverti face à l'extraverti, l'émotivité face à la rationnalité, le mal de vivre face au bonheur, le pessimisme opposé à l'optimisme, c'est effectivement nous.

J'ai souvent souhaité te ressembler un peu plus, j'ai toujours voulu être quelqu'un de bien, que les autres pourraient au moins supporter. Je n'ai jamais voulu être identique à toi, mais je t'avoue que j'aurais bien voulu être doté de certains aspects de ta personnalité.
Parfois, je t'en veux. De la jalousie pure et simple, je l'avoue. Mais je sais que tu comprends. Tu me comprends toujours, tu trouves toujours les mots justes pour atténuer ce mal de vivre qui semble décidé à me gâcher la vie... Tes sourires et tes rires sont aussi un peu les miens, mes sourires et mes rires, je te les dois tout entiers.
Je sais que je ne suis pas facile à endurer pourtant, j'essaie d'être quelqu'un de bien. Ce n'est pas évident du tout. Chez moi, ce n'est pas inné comme on dirait que ce l'est chez toi.
Tu sais à quel point je tiens à toi, mon meilleur ami, mon seul ami...

Quand nous sommes ensemble, c'est invariablement toi qu'on regarde, à qui on parle. J'ai le sentiment de ne pas exister. La plupart du temps, je m'en fous. Je ne suis pas un garçon très sociable. Je n'aime pas parler avec tout le monde;les sujets stupides comme Loft Story, ça m'allume pas vraiment. Il n'y a qu'avec toi que j'ai l'impression de pouvoir avoir une véritable conversation. Sur un sujet qui en vaille la peine, s'entend.
Toi, tu me connais, tu me comprends et tu m'acceptes comme je suis.
La majorité du temps.
Parfois, je ne sais pas quelle mouche te pique, mais tu décides de me "sociabiliser"... Allez, Math, on sort ! Viens, gros party chez Olivier ce soir, il va y avoir plein de monde ! C'mon, vieux, on va veiller ! .
Je n'ai jamais compris ces envies subites de faire de moi autre chose qu'un introverti. Je ne cédais pas souvent et à chaque fois que ça arrivait, je me promettait de ne jamais plus céder à tes demandes. Ces soirées remplies de gens que je hais, quelle horreur. Ça, t'as jamais compris. Et tu ne comprendras jamais.

Hier, j'ai fini par t'accompagner à la première fête de l'année. Je le regrette atrocement, tu n'as pas idée. Je me souviens de chaque moment de cette soirée et je les revis un à un depuis que j'ai appris la nouvelle.


Il y a de la fumée dans toutes les pièces et une étrange odeur dans l'air. Je sais d'où provient cette odeur, mais je m'en moque. Il y a des gens que je connais et d'autres que je ne connais pas qui sont étendus par terre. Endormis par l'alcool. Je n'ai rien consommé, je n'ai pas envie de leur ressembler. Je me sens perdu, je te cherche. Mais où es-tu donc ?
J'entends ta voix sans être capable de deviner d'où elle vient. Tu ris commes ceux qui ont trop bu et qui ne sont pas encore couchés par terre. Dès que nous avons mis les pieds dans la maison d'Olivier (que je ne connais même pas, d'ailleurs) tu m'as laissé tomber pour aller t'amuser avec ta vodka. Super. "So don't apologize, I hope you choke and die... "
Je sais que tu n'es pas tenu d'être collé sur moi 24hrs sur 24, mais j'aurais apprécié que tu ne me laisses pas seul avec tu ces gens. J'ai envie de te tuer comme seul un meilleur ami peut avoir envie de le faire.
Quand je t'ai enfin retrouvé parmi cette foule, tu discutais de sujets hautement intellectuels comme le dernier Star Académie alors j'ai préféré aller m'installer sagement dans la cuisine et attendre que tu daignes me porter à nouveau attention. Quand tu as commencé à redescendre sur Terre, tu t'es rappelé de moi et tu es venu me trouver.
"Ça va pas ?
- J'aime pas ça, c'est tout.
- Ok, viens, on part.
- Tu peux pas conduire.
- Si, si, je t'assure, je suis en parfait état.
- Je trouve pas.
- Fais pas la tête et amène ton cul, Math !
- Pas si c'est toi qui conduis.
- On est venus avec mon auto alors c'est moi qui conduis.
- Alors je rentre à pied.
- Ce que tu peux être con quand tu veux"

C'est là que j'ai su que tu n'étais réellement pas en état de conduire. Je rentre à pied;j'espère que tu penseras à moi lorsque tu oublieras ta ceinture de sécurité et que tu auras une autre pensée pour moi quand ta tête traversera ton pare-brise.

"Bon, allez, bouge un peu, je m'en vais là.
- Tu pars sans moi, je te l'ai dit.
- Je me demande si tu vas penser à vieillir un jour... T'es tellement jeune des fois.
- Et toi t'es saoûl.
- Tu dis n'importe quoi et puis, tu sais même pas c'est quoi être saoûl !"

Peut-être pas, mais je sais que tu n'es pas en état de conduire. Tu ne me parles jamais comme ça, tu ne penses pas ce que tu dis, je le sais. Tes yeux sont vitreux, ton regard se perd un peu partout, tu dois te forcer pour articuler et tu penses que tu es en état de conduire. T'es ridicule. À cet instant, je t'aurais sauté dessus pour t'enlever tes clés et je ne tes aurais pas rendues avant le matin. Te connaissant, tu aurais compris. Mais un certain Jean-François s'en est mêlé et m'as dit de te foutre la paix. Et j'ai pas été capable de répliquer, de résister. Je suis désolé.
Alors t'es parti.
Je suis rentré en marchant.


Et ce matin, quand je me suis réveillé... Je n'ose même pas y penser.
J'ai ouvert la télévision. J'ai vu ton visage aux nouvelles. J'ai vu ton pare-brise en mille morceaux. J'ai hurlé, j'ai pleuré.
J'espère que tu as pensé à moi lorsque tu as oublié ta ceinture de sécurité, j'espère que tu as revu mon visage quand le tien a traversé ton pare-brise.
Je te regardes, tu es muet, immobile et tout le monde n'a d'yeux que pour toi. Des gens parlent de toi, une musique triste joue. Personne, pas même ta mère, ne te décris comme tu aurais dû l'être.
Tu me manques, Tim. Je pense à tous les bons moments que nous avons partagé et les larmes me reviennent aux yeux.
Back in school they never taught us what we needed to know like how to deal with despair or someone breaking your heart...
Tout le monde te regardes, toi, toi, toi et seulement toi. Comme d'habitude.
J'ai envie de disparaître sous terre, six pieds sous terre. J'ai toujours détesté les églises et tout ce qui pouvait s'y rapporter. J'espérais ne jamais avoir à te regarder étendu, immobile, silencieux, sans vie...
Je pense à toi, à nous et je t'en veux. Et je m'en veux de n'être qu'un lâche, je m'en veux d'être aussi timide.
Aurevoir, Tim. Tu me manques douloureusement.
Les cloches sonnent, les yeux tournés vers le ciel, j'espère apercevoir quelque chose. J'ignore quoi exactement. Toi, peut-être...

Sans toi, c'est pas pareil. Seul, je ne suis pas le même. Et personne ne comprends. J'ai mal, Tim. Pourquoi t'es parti ? Pourquoi je ne peux rien faire d'autre que hurler en espérant que tu me répondras alors que je sais que c'est impossible ? Personne ne réponds à mes questions, personne ne m'écoute, tes parents m'ont même collé tout ça sur le dos et j'ai pas eu le courage de leur expliquer. Je ne parviens même pas à y croire. Ici bas, c'était déjà infernal avec toi alors imagine maintenant que tu es parti...
They say you need to pray if you wanna go to heaven but then they don't tell you what to do when your whole life has gone to hell...
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Re: Meilleurs amis pour la vie...
Posté par finéline le 25/03/2006 21:12:18
la larme à l oeil...
pour dire magnifique texte...

Et dire que sa arrive plus souvent qu on ne le croit...
Fait attention a vous...
boire et ne pas conduire
boire et avoir un chauffeur..
ne pas boire et conduire
Re: meilleurs amis pour la vie...
Posté par mc gregor le 25/08/2005 04:34:04
Mon prefere de tes articles...J'ai deja mis 10 a certains...Du coup...Je ne sais pas comment faire pour mettre plus...Merci tu m'as fait passer un tres agreable moment de lecture...
10 de moyenne sur 15 votes? La classe!!!

Modifié le 25/08/2005 04:35:35
Re: Meilleurs amis pour la vie...
Posté par ghost dog le 20/08/2004 07:54:41
Super. On aurait cru du vécu. heureusement que les posts le disent que c'est une fiction! Mais hélas pour certains c'est une réalité. Alors si t'as bu, ne serais ce qu' un verre, si t'as fumé, dors sur place et ne risque pas ta vie et encore moins celle des autres merci
Re: Meilleurs amis pour la vie...
Posté par canarchie06 le 20/08/2004 07:54:41
just une chose a dir: waaa!
c tro bo!!
tro tro bo!
Re: Meilleurs amis pour la vie...
Posté par chandlermbiing le 20/08/2004 07:54:41
J'espère que ce que dis Grams c'est pas vrai... que cette histoire n'est pas fictive car s'amuser des émotions des autres est relativement dégueulasse je trouve!
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L'auteur : A. B.
37 ans, Canada.
Publié le 20 février 2004
Modifié le 20 février 2004
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