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Milan montre l'exemple

Alors qu'on leur promettait un triste sort dans leur enceinte de San Siro contre le FC Barcelone, les milanais ont su déjouer tous les pronostics en s'imposant deux à zéro. Le match retour s'annonce d'ors et déjà passionnant...


On pensait voir un vieux remake du match de la veille qui avait vu Arsenal littéralement sombrer à domicile contre le grand Bayern de Munich avec Milan dans le rôle des londonniens et Barcelone dans celui des bavarois. Il y avait des raisons tout de même comme le fait que Barcelone domine outageusement son championnat, reléguant son dauphin, l'Atlético Madrid, à douze unités et que le Milan AC, malgré son retour le week-end dernier dans les quatre premières places de Série A, peine à se montrer régulier dans les résultats et dans le jeu. Quelle ne fut donc pas la surprise ressentie par celui qui n'a pas vu le match en apprenant la victoire italienne par deux buts d'écart. Il s'est sûrement dit que Barcelone n'avait pas pu aligner sa meilleure équipe, ce qui aurait pu justifier ce résultat. Mais on est bien obligés de concéder que tous les cadors, Messi, Xavi, Iniesta, Pedro, Fabregas, Piqué, Jordi Alba, étaient bel et bien présents sur la pelouse de San Siro au moment du coup d'envoi.
Il s'est peut-être dit que les évènements avaient été défavorables aux catalansavaient mais force est de constater que Barcelone a bien pu finir le match à onze et que, mis à part le petit choc subi par Carles Puyol l'obligeant à céder sa place à Javier Mascherano, es espagnols n'ont pas eu à subir une blessure d'une de ses stars. Il faut bien avouer que dans l'esprit de n'importe quel suiveur de football, la seule manière de battre l'ogre barcelonais est celle utlisée par Chelsea la saison dernière en demi-finale, quand les Blues avaient campé dans leur surface de réparation, forçant Didier Drogba à jouer en latéral droit pour aider ses partenaires, et avaient profité de contres pour inquiéter Victor Valdes et venir finalement à bout de l'équipe de Pep Guardiola. Et, quand on voyait les derniers matches de Barcelone, on ne pouvait imaginer que ce serait cette équipe de l'AC Milan qui parviendrait à faire vaciller la citadelle imprenable.


Tout sauf un hold-up

Seulement, le football est un sport où tout peut se passer, même quand cela concerne le Barça, et Milan a tenu à le démontrer hier soir. Pour celui qui n'a pu regarder que le premier quart d'heure de cette partie, c'est sûr que tout paraissait normal. Les Blaugranas confisquaient le ballon à des milanais bien concentrés défensivement, ce qui constituait déjà une différence immense avec la prestation d'Arsenal qui avait craqué sans attendre le premier quart d'heure ni même les dix premières minutes. Il faut avouer que les partenaires de Lionel Messi ne trouvaient pas encore les filets d'Abiatti mais on se disait que ça passerait bien d'un instant à l'autre. Au contraire, c'était les hommes de Massimilano Allegri, par l'intermédiaire d'un Kevin-Prince Boateng des grands soirs qui décalait un super ballon pour El Shaarawy qui ratait son dernier contrôle sans quoi il aurait eu une excellente opportunité de marquer. Alors qu'on pensait se diriger vers un score nul et vierge tant les deux équipes semblaient surtout vouloir ne pas encaisser de buts mais sur un coup du sort, le match bascula en faveur des milanais et à la suite d'une frappe lointaine de Montolivo, contrée par Jordi Alba sur la main de Zapata que l'arbitre ne voyait pas mais qui permettait à Boateng d'ouvrir la marque.
Le public italien n'y croyait pas et là où tout le monde aurait cherché à bétonner et à essayer de conserver ce score très avantageux contre une pointure comme le Barça, Milan continua de presser un minimum "on était tentés de laisser le ballon et d'assurer le score. On sait le faire mais contre un adversaire qui s'appelle Barcelone, c'est compliqué de resister. L'entraîneur nous a donc demandé d'avoir le ballon au maximum même s'il ne pensait pas que l'on pouvait marquer à nouveau" soufflait Alberto Ambrosini, en perte de vitesse depuis quelques mois mais qui a retrouvé hier son niveau d'en-temps. Mais, comme la défense catalane ne semblait pas aussi sûreque d'habitude, l'attaque milanaise, et surtout El Shaarawy, s'approchait des buts de Victor Valdes mais sans l'inquiéter réellement. Il faudra attendre l'entrée en jeu de M'Baye Niang qui adressait un centre qu'El Shaarawy reprenait parfaitement.
Allegri ne cessait de regarder le panneau d'affichage. Sûrement pour se persuader que son équipe menait bien 2-0 contre Barcelone mais aussi pour se rendre compte du temps qu'il restait à jouer. Les dernières minutes ont dù lui paraître une éternité mais cet exploit, il le tenait. Vu la performance réalisée par ses hommes, on peut se demander si le terme d'exploit est vraiment approprié à la situation car l'AC Milan qui défendait sa pelouse a joué un football qu'on a rarement vu dans la saison des rossoneris et ce un peu dans tous les secteurs. Le premier et le plus important est sans doute défensif. L'exemple le plus probant est sûrement Philippe Méxes. Lui qui avait été largement décrié après son très mauvais match retour de quart de finale de la Ligue des Champions où il avait contribué à la défaite des siens au Camp Nou. Hier, il a été d'une efficacité quasi parfaite. Ses interventions étaient toutes maîtrisées et ses relances souvent pertinentes "je fais un bon match rien que par le fait que nous nous sommes pas pris un seul but, ce qui était l'objectif de départ. Le plus important, c'est la victoire qui nous met en excellente position même si le plus dur est à venir. Je ne veux pas qu'on me dise que j'ai été bon mais juste que je ne suis pas le joueur très limité que j'entends très souvent à mon propos" estimait l'ancier défenseur auxerrois.


Un match retour excitant

Mais il n'a pas été le seul ancien pensionnaire du Championnat de France a étonné. Kevin Constant, placé au poste de latéral gauche depuis quelques semaines où il est devenu un titulaire régulier, a parfaitement géré les incursions de Pedro et les déboulés le Daniel Alves "le coach avait été très clair avec moi et ce qu'il attendait. Il m'avait demandé de ne jouer aucun ballon offensif donc de ne pas trop monter dans mon couloir mais de vérouilller les montées de Pedro et Daniel Alves, ce que j'ai fait et plutôt bien". Et comment ne pas parler de la bonne entrée en jeu de M'Baye Niang. L'ancien aennais, qui a joué le dernier quart d'heure de jeu, est à l'origine du deuxième but et à vraiment apporté un peu de sérénité au jeu milanais.
Si Milan s'est imposé, c'est parce qu'il a fait un bon match mais on ne peut pas mettre de côté la très mauvaise prestation offerte par les joueurs catalans. C'est surtout dans le domaine offensif que les hommes de Jordi Roura, remplaçant de Tito Vilanova pendant sa convalescence new-yorkaise, ont pêché. Pendant quatre-vingt-dix minutes, les Blaugranas n'ont eu qu'une seule vraie occasion sur une tête de Carles Puyol qui frolait la transversale d'Abiatti et encore, c'était quand Milan menait de deux buts. Mis à part cette opportunité, le portier lombard n'a pas eu grand chose à faire. Il ne voyait que des tentatives lointaines de Xavi ou d'Iniesta qui ne parvenaient pas à porter le danger autrement "les passes ne fonctionnaient pas. On ne pouvait pas jouer le football que l'on a l'habitude de jouer. Je crois que j'ai rarement vu un match où on a été si mauvais et peu productif en attaque" avouait Xavi avant d'ajouter "je ne sais pas pourquoi ça n'a pas marché ce soir. Physiquement, on était au top. Il faut tout d'abord reconnaître que Milan a fait un match énorme. Cette défaite peut nous servir de piqûre de rappel. Cela prouve que l'on peut battre Barcelone si cette équipe joue son meilleur football".
Dans trois semaines, au Camp Nou qui sera plein à craquer, Milan aura un petit peu d'avance sur le Barça mais rien est fait encore "on n'a même pas un pied en quarts de finale. On a gagné 2-0 mais il faudra aller à Barcelone, ce qui sera très compliqué" précisait Philippe Méxes. Barcelone est largement capable de marquer deux buts dans son antre surtout qu'il n'a pas envie de revivre la même déroute que face à Chelsea l'année passée. Il a les atouts offensifs pour mais n'oublions pas que si le Milan AC était ammené à marquer, il faudrait alors quatre buts pour que Lionel Messi et ses partenaires puissent aller plus loin...
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L'auteur : Fruitier Manu
28 ans, Paris (France).
Publié le 03 mars 2013
Modifié le 24 février 2013
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