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Mondial 2014 : Burn-Out dans le football

Les nations européennes et sélections dépendant de joueurs évoluant en Europe, pour la plupart, ont souffert lors du dernier Mondial brésilien. Souffert de l'usure. Parmi les raisons explicitées on évoque des joueurs à bout devant puiser dans leurs réserves, quand il en reste. Faut-il y voir un burn-out des footeux, faut-il modifier les calendriers, sanctionner les clubs ?


On retiendra de ce mondial brésilien, que le costume de vainqueur était voué à l'Allemagne tellement sa sélection est complète. Que ce n'était pas la Coupe du Monde de Messi, mais peut-être celle des gardiens. Que la Pulga sera constamment comparé à Maradona. Que le "Mineirazo" après le "Maracanazo" (défaite 7-1 du Brésil face à l'Allemagne en demie) restera dans l'histoire de ce sport, plus par l'ampleur du score que par ses enseignements footballistiques. Que les Bleus ont effectué un beau parcours et renoué avec le public français. Ce qui laisse la France et sa sélection ambitieuses pour le prochain Euro qui se déroulera à domicile en 2016. Que les sélections américaines ont montré un très beau visage lors de cette compétition. Et ce qui nous permet de constater que le développement du Soccer aux Etats-Unis est désormais certain. Il n'y a qu'à voir les marées humaines ayant émergé devant l'écran géant à Chicago pour les matchs de la sélection états-unienne ou même l'intérêt de Barack Obama pour la Team USA. Retenons aussi que l'attribution du prochain Ballon d'Or va faire polémique tellement la course semble ouverte. Mais ce qu'on retiendra également - et surtout en Europe - c'est que les compétitions de club sur le Vieux-Continent, se sont avérées parfois trop lourdes, dans le physique et le mental de certains joueurs pour prolonger les efforts d'un mois. En témoigne, les échecs, de la Roja de Ramos ou encore du Portugal de Cristiano Ronaldo. Ajouter à cela le forfait de joueurs comme Di Maria pour ne pas citer que les nations européennes.


Des joueurs usés et sans réserves pour disputer un mondial

Les exemples de joueurs usés par leur saison en club sont multiples. La Roja a par exemple traversé sans marquer, cette Coupe du Monde brésilienne, de son empreinte. L'exemple phare est celui de Sergio Ramos. En quelques semaines d'intervalles, l'espagnol est passé du statut de meilleur défenseur du monde et candidat au Ballon d'Or, à celui d'un joueur usé, fatigué et fantomatique. Cas similaire avec des joueurs comme Xavi ou Xabi Alonso qui depuis de nombreuses années enchaînent des saisons à près de quarante/cinquante matchs par saison et qui eux semble le payer de manière irrémédiable. Même le Ballon d'Or 2013, le Portugais Cristiano Ronaldo, une machine à travailler, celui qui arrive et repart après tout le monde à l'entrainement au Real Madrid, était usé par sa saison où il a conquis la décima avec le club de la capitale espagnole. Di Maria (encore un Madrilène) a aussi dû laisser ses compatriotes et partenaires argentins finir le Mondial sans lui pour cause de forfait. Qu'en-est-il des allemands tous justes champions du monde ? Sachant que la Nationalmannschaft a une ossature Bayern Munich-Borussia Dortmund n'oublions pas que, son championnat est à dix-huit clubs, que le Bayern a été champion très (trop ?) tôt et qu'il a levé le pied avant de se faire sortir par le Real Madrid en demies de la Ligue des Champions, tout comme le Borussia en huitièmes de finale par le même club. Dans France Football du 15 juillet, l'argentin champion du monde de 1986, Olarticoechea trouve illogique le fait que : "les Championnats nationaux se terminent trois semaines à peine avant le début de la Coupe du Monde [... ] Cristiano Ronaldo et les joueurs espagnols n'étaient clairement pas prêt pour disputer une Coupe du Monde".


Modifier les calendriers ou sanctionner les clubs, une véritable impasse

Faut-il modifier les calendriers afin de permettre aux joueurs ayant eu de grosses saisons de bien se préparer ? Après-tout il en va de la "spéctacularité" du mondial quand on évoque des joueurs du calibre de Ronaldo. Olarticoechea toujours, va dans ce sens : "Il faudrait au moins deux mois entre la fin du Championnat et le début du mondial. Les joueurs devraient pouvoir prendre une ou deux semaines de vacances, puis se préparer pendant un mois et demi." Mais le sélectionneur de la Suisse, Ottmar Hitzfeld, rétorque que "modifier le calendrier est impossible" tout simplement car les joueurs sont salariés de leur club. Que leur gagne-pain c'est leur club et que les dirigeants de ces organisations ont une influence considérable sur les instances du foot et sur le foot tout court. Ainsi la priorité va au club et non aux sélections. D'autant plus quand on sait que, les tensions entre clubs et sélections peuvent vite resurgir, dès lors qu'il s'agit d'une querelle au sujet d'un joueur important. Ce qui nous amène à quasiment réfuter, refouler d'entrée l'idée de sanction ou de "quota d'utilisation" des joueurs soumis aux clubs en période de compétition internationale. Y'a-t-il une solution au problème ? Une partie de l'opinion et certains médias soupçonnent les joueurs d'en avoir trouvé au détriment de leur club, "se blesser ou avoir le spleen".
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L'auteur : Jonathan Ferdinand
29 ans, Conflans ste honorine (France).
Publié le 29 juillet 2014
Modifié le 28 juillet 2014
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